Le Grézien Ulysse De Pauw, futur successeur de Stoffel Vandoorne? "Il faut toujours rêver de la F1"
- Publié le 29-08-2019 à 16h56
Le Grézien Ulysse De Pauw est l’un des successeurs potentiels de Stoffel Vandoorne. Pour la première fois depuis 2013, aucun Belge ne se produira dans le cadre du Grand Prix de Belgique. Ni en F1, ni en F2, ni en F3, ni en Porsche Supercup. Soyons francs : il faudra encore attendre quelques années avant de revoir un noir-jaune-rouge dans la catégorie reine. Parmi les jeunes loups du plat pays actuellement en double file, on retrouve Ulysse De Pauw. Le jeune Brabançon de 17 ans roule en F3 anglaise cette année et occupe la 5e place avec plusieurs podiums. Et même s’il y a beaucoup d’appelés pour peu d’élus, le Grézien croira jusqu’au bout en ses chances d’accéder à la Formule 1.
Ulysse, rêvez-vous toujours de F1 ?
"Absolument. Tant qu’on est en monoplace, la Formule 1 doit rester un objectif à terme. C’est très compliqué d’y accéder et le pilotage seul ne suffit plus. Maintenant, c’est un championnat assez fou avec plein de coups de théâtre. On l’a encore vu chez Red Bull il y a peu. Donc, il faut toujours y croire."
Est-il encore possible aujourd’hui de gravir les échelons sans l’aide d’une filière ?
"Il faut bien se dire que sans argent, il n’est dans tous les cas pas possible de progresser. Il y a trois profils de pilotes qui se dégagent : d’abord, ceux qui font partie d’une filière. Mais cette option est en mutation car il faut souvent compléter le budget avec d’autres soutiens. Ensuite, il y a ceux qui sont issus d’un milieu aisé et qui peuvent se permettre de sortir l’argent de leur poche. Enfin, ceux qui bookent leur place grâce au soutien de sponsors importants…"
Vous étiez soutenu par une filière l’an dernier avant de repasser pilote privé. L’encadrement est-il différent ?
"Non, pas vraiment. Le fait d’être soutenu par une fédération n’a pas fait que j’avais fondamentalement un encadrement digne d’un pilote de F1. Mais j’ai pu évoluer par rapport à l’époque où j’y étais. J’ai appris de mes erreurs et je corrige le tir afin d’être meilleur chaque jour."
Max Verstappen a débuté en karting à l’âge de 4 ans. Est-ce désormais impératif de commencer à courir dès la maternelle ?
"On peut encore commencer vers l’âge de 9 ou 10 ans mais le mieux est évidemment de commencer le plus tôt possible. De plus, ceux qui font partie d’une famille impliquée en sport automobile et qui ont le pied à l’étrier dès leur plus jeune âge ont un gros avantage. On voit Max Verstappen en F1 mais il y a d’autres exemples dans d’autres disciplines comme Kalle Rovanpera en rallye."
Quelle préparation suivez-vous au cours de la saison ?
"Je fais du sport en salle deux fois par semaine avec des séances de 90 minutes. Mais je m’entraîne également chez moi. Cela permet de ne pas souffrir dans une monoplace. Et quand je suis à quelques jours de la course, je fais du simulateur pour reconnaître le circuit. Quand on est passionné, on ne compte pas."
Serez-vous dans le public pour assister au Grand Prix ?
"Oui, bien sûr et je serais très heureux si Max Verstappen gagne. Avec tous les Néerlandais présents, cela mettrait une sacrée ambiance (rires) !"