Comment Michael Schumacher a incité Lewis Hamilton à rejoindre Mercedes
Cinq ans après avoir pris la suite de Michael Schumacher chez Mercedes, Lewis Hamilton évoque ce lundi celui qui l'a précédé au sein de l'écurie à l'étoile.
- Publié le 23-04-2018 à 17h02
- Mis à jour le 23-04-2018 à 18h58
Cinq ans après avoir pris la suite de Michael Schumacher chez Mercedes, Lewis Hamilton évoque ce lundi celui qui l'a précédé au sein de l'écurie à l'étoile.
Alors qu'il a disputé sa centième course avec Mercedes à Bahreïn, Lewis Hamilton jette un œil dans le rétroviseur où se reflètent pole positions, victoires, titres et domination sans partage.
"Je me souviens être à la piscine à Monaco durant l'été 2012 et Niki [NdlR. Lauda, président non-exécutif de Mercedes F1] m'appelle pour me dire 'On te veut'" se remémore le quadruple champion du monde dans une interview accordée au site internet de son équipe. "Nous n'avions jamais réellement discuté et il n'avait pas une bonne impression de moi. Je ne sais pas pourquoi mais il ne me connaissait pas vraiment."
Flatté par l'intérêt, le Britannique s'interroge quand même compte tenu de l'opinion de l'ancien pilote autrichien. "J'avais entendu ces choses qu'il avait dites sur moi dans les médias et je me demandais pourquoi il me haïssait de la sorte."
Les deux hommes se rencontrent néanmoins et les différends s'effacent. "On a commencé à se rendre compte que nous avions énormément de choses en commun et que notre vision de la course était semblable."
Vient ensuite Ross Brawn, ancien team principal de Ferrari à l'époque dorée de Michael Schumacher, qui officiait alors chez Mercedes. "Il s'installe dans la cuisine chez ma maman et me demande en quelque sorte de remplacer Michael." C'est précisément là que le septuple champion du monde allemand intervient pour jouer un rôle, indirect.
"J'appréciais l'idée de regarder Michael aller chez Ferrari [NdlR. en 1996] alors que le succès n'était pas au rendez-vous. Faire partie d'un tel cheminement avant de gagner [le premier des cinq titres de Schumi avec Ferrari tombera en 2000], ça avait l'air incroyable et je voulais parvenir à faire la même chose."
Quitter son berceau, un pari risqué
Rookie des plus prometteurs en 2007 avec McLaren, l'écurie qui l'a couvé durant tout son parcours junior, le Britannique manque de peu le titre dès sa première saison, mais coiffe les lauriers l'année suivante, devenant le plus jeune champion du monde de l'histoire, avant d'être détrôné par Sebastian Vettel deux ans plus tard. "J'avais pratiquement fait tout ce qui était possible de faire chez McLaren, et je voulais faire partie de Mercedes que je voyais comme ce bébé prêt à grandir."
Fortement critiqué à la base, celui qui est parfois perçu comme une rock star ou un bad boy dans les paddocks est parvenu à faire taire ses détracteurs sur son choix. "Les gens voyaient cela comme un énorme risque, mais je suis quelqu'un qui aime en prendre parce c'est excitant. Si vous ne prenez pas de risques, vous ne vivez pas."
La suite est faite de nombreux succès. Avec sa Flèche d'Argent, Lewis Hamilton a conquis 47 pole positions, 41 victoires et trois titres de champion du monde, battu seulement par son ancien équipier Nico Rosberg en 2016.
Un pari risqué mais gagnant pour le Britannique, qui est un des seuls pilotes à pouvoir viser le record de sept sacres de Michael Schumacher, tandis que McLaren, l'équipe de ses grands débuts, est à la recherche de sa gloire d'antan et patauge dans les profondeurs des classements depuis plus de trois ans.