Kumpen condamné pour dopage : de rares précédents qui ont mené à des suspensions
L'ex-champion Nascar et Belcar écope de quatre ans de suspension pour usage d'amphétamines. Son avocat a interjeté appel.
- Publié le 22-02-2019 à 17h31
- Mis à jour le 22-02-2019 à 19h34
L'ex-champion Nascar et Belcar écope de quatre ans de suspension pour usage d'amphétamines. Son avocat a interjeté appel.
Les cas de dopage en sport automobile sont rares. On se souvient de l'ex-pilote de F1 (quelques GP seulement) Tomas Enge, grand adepte de la "fumette" la veille des courses. Plus récemment, un autre ex-pilote de F1, Franck Montagny, a été contrôlé positif au cannabis à la suite d'un e-Prix. Il a écopé de deux ans de suspension de licence mais a réussi à conserver son rôle de commentateur des GP de F1 sur Canal Plus.
En Belgique, on se souvient que Tom Van Rompuy avait perdu son titre en Historic pour avoir "fumé un pétard". Le cas d'Anthony Kumpen est différent.
L'ex-champion Belcar et Euro Nascar, multiple vainqueur des 24H de Zolder et lauréat des 24H de Spa, a en effet été contrôlé positif par l'organisation mondiale anti-dopage (NADO) à l'issue de la dernière édition des 24H de Zolder, le 12 août 2018. Des traces de Dexedrine, des amphétamines servant à traiter l'hyperactivité ainsi que l'hypersomnie ayant des propriétés neurostimulantes ont été retrouvées dans ses urines. Le BV (Flamand connu) est passé devant le tribunal disciplinaire des sportifs et, jugé responsable de ses actes (il savait bien ce qu'il prenait), a été condamné à une amende de 2350 euros et un retrait de licence d'une durée de quatre ans valable jusqu'au 14 septembre 2022. Il a bien sûr aussi été disqualifié de l'épreuve qu'il avait terminée au 4e rang aux commandes d'un prototype Wolf partagé notamment avec ses amis Bert Longin et Tom Boonen. A 40 ans, voilà qui devrait mettre un sacré coup de frein à sa carrière. L'avocat d'Anthony Kumpen a interjeté appel. Celui-ci a déjà été jugé. On attend le verdict.
Le compte rendu du premier jugement qu'a pu se procurer le quotidien flamand Het Laatste Nieuws date du 8 janvier dernier. Le RACB, la fédération belge du sport auto n'en a pas encore fait le moindre écho. Il faut dire que le papa du dopé n'est autre que Paul Kumpen, ancien champion de rallycross et... vice-président du RACB.
Honnêtement, on a du mal à comprendre comment un pilote en fin de carrière peut se doper pour disputer une épreuve comme les 24H de Zolder. Il semble évident, tous les médecins vous le confirmeront, que la consommation d'amphétamines ne vous fera pas aller plus vite au volant d'une voiture. Mais il est logique et évident que ce type de produit soit interdit. "Sa consommation durant des compétitions de voitures peut avoir un caractère dangereux", stipule le rapport.
Nous avons essayé de joindre Anthony Kumpen pour avoir ses explications, mais il n'a pas répondu à notre appel.
Si l'appel ne lui est pas favorable, l'homme aux tatouages et aux coiffures souvent extravagantes, ancien propriétaire de la marque de vélos Ridley, va pouvoir désormais se consacrer à son team PK Carsport et à la carrière de son fils débutant en karting.