Johan Walem à propos de sa sélection U21: "Il y a des situations délicates"
Johan Walem a retrouvé ses hommes pour la dernière fois avant le début de la préparation à l’Euro.
- Publié le 20-03-2019 à 07h17
- Mis à jour le 20-03-2019 à 08h07
Johan Walem a retrouvé ses hommes pour la dernière fois avant le début de la préparation à l’Euro. La route de l’Italie passe par le Danemark. Par Slagelse très précisément. Les Diablotins sont arrivés ce lundi dans la soirée dans cette petite ville située à 100 kilomètres au sud-ouest de la capitale Copenhague pour un dernier match amical avant le coup d’envoi de la préparation à l’Euro.
"C’est la dernière fois qu’on se retrouve. Je reste fidèle au groupe qui a commencé et terminé la campagne. Il n’y a pas de grandes nouveautés pour l’instant, c’est plus passer en revue les troupes et aussi donner du temps de jeu à certains joueurs qui en ont franchement besoin. Ce sera à eux de montrer qu’ils ont le rythme de la compétition", explique Johan Walem qui voit dans ce rassemblement un autre objectif : "Je vais aussi prendre le temps de discuter avec eux pour les prochains événements."
Justement, quel discours allez-vous tenir à vos joueurs ?
"Qu’ils ont encore plus de deux mois devant eux. À eux de bien bosser dans les clubs. Et après, il y a la sélection le 6 juin. Il ne faut pas oublier qu’avant, on a un rendez-vous le 31 mai jusqu’au 4 juin avec un, voire deux matchs et il y aura la décision finale pour les 23. Mais le groupe n’est pas de 23, il est de 28, 29, 30 joueurs plus ou moins. Il y a des situations délicates."
Reste que ceux qui ont participé à la qualification ont pris de l’avance…
"Il faut donner le mérite aux joueurs qui ont travaillé plus de deux ans sur cette campagne. Ils méritent d’aller à l’Euro, c’est clair. Maintenant, il y a toujours une exception ou deux qui peuvent arriver mais il y a encore du temps d’ici là. Dans l’autre sens, le cas Dimata est aussi une énigme. On verra."
Où en est-il ?
"Il est en période de repos au club. Il ne fait pas encore de football. J’espère qu’il jouera quelques matchs en playoffs et on évaluera la situation."
Êtes-vous inquiet le concernant ?
"Pas spécialement. Parce que je connais la détermination du garçon. Il va tout faire pour venir. C’est déjà positif. Premièrement, il veut penser à son club et il a raison. Il va tout faire pour jouer en PO1. Landry a vu beaucoup de spécialistes. On s’est téléphoné une fois ou deux. Il était vraiment dans un creux moralement. Il fallait le soutenir. Mais j’ai surtout insisté sur le fait qu’il devait prendre la bonne décision pour son avenir. Après, c’est lui qui l’a prise en accord avec son club et des spécialistes."
Outre les blessés, certains autres éléments manquent de temps de jeu en club…
"Ce n’est pas forcément inquiétant car on aura le mois de mai pour préparer l’Euro. Il faut programmer l’Euro par rapport à ceux qui jouent mais aussi par rapport à ceux qui ont moins de temps de jeu avec une programmation spécifique pour arriver au même niveau physique. Maintenant, s’ils ne jouent pas du tout, ce sera un problème. Je ne peux pas aller à l’Euro avec huit joueurs qui ne jouent pas."
Senna Miangue a enfin rejoué en club et profite des blessures pour revenir…
"Finalement, il a rejoué. J’en rigole parce qu’on oublie souvent que Senna Miangue était titulaire chez moi il y a plus de deux ans. Cela, il ne faut pas l’oublier. Comme Benson (NdlR : finalement forfait) qui était chez moi pour le premier match de qualification alors qu’il était en D1B au Lierse. Ce sont des garçons en qui je crois énormément. La gestion d’un jeune est toujours très délicate. Senna a eu un coup de mou en passant de l’Inter Milan à Cagliari puis en venant en Belgique. Il croyait que tout allait venir comme cela mais ce n’est pas le cas dans le football. Il a rejoué finalement et a fait un match correct pour une première, à lui de continuer dans le bon sens. Mais le plus dur reste à venir. À lui de prendre sa chance si elle se présente au Standard en PO. Après, j’ai toujours été très clair avec lui. Il y a Cobbaut qui revient dans le groupe qui n’a pas joué un certain temps. Il faut aussi être psychologue par rapport aux joueurs, leur donner tantôt un signal, leur montrer qu’ils sont là. Mais ils doivent le mériter aussi. Senna sait ce que je pense de lui mieux que personne et sait à quoi s’en tenir."
“Le Danemark va nous mettre au niveau de l’Euro”
Le sélectionneur des Diablotins se méfie de la densité physique des Danois. Comme les Diablotins, le Danemark sera en Italie en juin et a été versé dans le groupe B en compagnie de l’Allemagne, de la Serbie et de l’Autriche. Les coéquipiers des Genkois Joakim Maehle et Marcus Ingvartsen ont devancé lors des éliminatoires la Pologne, premier adversaire des hommes de Johan Walem, face à qui ils n’ont pris qu’un point en se montrant plus réguliers lors des autres rencontres.
“Le Danemark est très délicat à jouer. Très rapide en contre, très dur physiquement. Cela va nous mettre au niveau de l’Euro et servira à faire comprendre aux joueurs à quoi s’attendre là-bas”, explique le sélectionneur qui fera tourner son effectif.
Si le prodige de Dortmund Jacob Bruun Larsen a été promu chez les A et que Robert Skov, deuxième meilleur buteur des qualifications avec huit réalisations est également absent (mais sur blessure), la force de frappe offensive des Danois reste considérable.
Elle est incarnée par Ingvartsen, donc, nettement plus efficace qu’à Genk (cinq buts lors des éliminatoires) mais aussi par le latéral droit remplaçant de l’Ajax Rasmus Kristensen, redoutable contre-attaquant.
La sélection :
De Wolf (Lokeren), Jackers (Genk), Teunckens (Antwerp) ; Bushiri (Eupen), Cobbaut (Anderlecht), Cools (FC Bruges), De Norre (Genk), Miangue (Standard), S. Mmaee (Saint-Trond), Schryvers (Waasland Beveren), Vanheusen (Standard), Wouters (Genk) ; Bastien (Standard), De Sart (Saint-Trond), Heynen (Genk), Mangala (Hambourg), Oméonga (Hibs/Éco), Vanlerberghe (Ostende) ; Amuzu (Anderlecht), Leya Iseka (Toulouse), Lukebakio (Düsseldorf), Schrijvers (FC Bruges), Saelemalers (Anderlecht).