Pourquoi Conte a un faible pour Lukaku
Le coach de l’Inter compte faire de l’attaquant une des pièces maîtresses de son système
- Publié le 09-08-2019 à 14h30
Le coach de l’Inter compte faire de l’attaquant une des pièces maîtresses de son système Le passe-temps préféré de Romelu Lukaku ? Il en a plusieurs. Le rap, la NBA mais ce qu’il préfère par-dessus tout, c’est le football. L’attaquant de l’équipe nationale fait partie de ces stakhanovistes au bord de l’obsession pour leur métier.
En d’autres termes : Lukaku est du genre à se poser devant son mac et à bouffer des heures de vidéos. De ses matchs mais aussi des attaquants qui l’inspirent ou des défenseurs qu’il va devoir affronter.
Pour Antonio Conte, "il faut maîtriser tous les aspects du football". Le control freak qu’est Romelu Lukaku ne verra aucun inconvénient à farfouiller dans les moindres détails de son jeu pour évoluer.
Le travail, et Dieu sait si Conte en demande beaucoup de ses joueurs, n’a jamais effrayé Big Rom. Il est même du genre à en redemander.
Mais ce n’est pas pour les qualités de Lukaku à l’entraînement que Conte a demandé à ses patrons de délier les cordons de la bourse. Le coach italien est un inconditionnel du Belge.
Il a d’ailleurs tenté à deux reprises de l’attirer dans ses filets. À la Juventus, d’abord, mais surtout à Chelsea par la suite. Lukaku était, à l’été 2017, devant l’un des grands dilemmes de sa carrière : aller à Chelsea ou à Manchester United.
Il a finalement penché vers le United de José Mourinho. Une décision qui reste encore une énigme à ce jour.
La troisième tentative a finalement été la bonne. Conte peut enfin travailler avec l’attaquant dont il rêve depuis des années. Lukaku est littéralement une licorne pour le système de jeu du coach italien.
S’il devait décrire son buteur idéal, il dépeindrait l’attaquant des Diables : puissant, capable de conserver le ballon tout en étant rapide et surtout un tueur devant le but.
Conte est conscient des défauts de Lukaku du fait qu’il est parfois imprécis dans certains gestes techniques mais il préfère se concentrer sur ses forces comme il l’a fait en équipe d’Italie faisant de Graziano Pelle, un joueur moins doué que Lukaku, un pion important de l’équipe nationale.
Lukaku sera au cœur du système de l’Inter Milan. Nos sources italiennes imaginent une composition en 3-5-2 qu’affectionne particulièrement Conte et qu’il a travaillé en préparation. Aux côtés de Lukaku, Lautaro Martinez tient actuellement la corde.
Le prodige argentin possède un profil complémentaire à celui de Lukaku. Il marque facilement mais joue davantage en finesse et sur sa technique. Mauro Icardi est, lui, devenu indésirable. Le club fait actuellement tout pour se débarrasser de lui mais l’attaquant est difficile et refuse tous les clubs qui lui sont proposés.
Antonio Conte fait en ce moment le forcing pour embaucher Edin Dzeko. Le coach italien considère qu’un duo Dzeko-Lukaku serait idéal dans son système. Avec le Bosnien comme soutien au Belge qui sera l’élément le plus offensif de l’échiquier.
Conte compte poser de nouvelles bases à Milan. Et ça commence à l’arrière. L’Inter des premiers mois risque d’avoir un visage défensif. Conte n’est pas un coach qui bétonne, au contraire, mais il est conscient que les fondations d’un groupe sont plus solides en se basant sur une bonne organisation et un trio défensif de très haut niveau.
C’est dans cette optique que Lukaku a reçu les faveurs du coach. Il le considère à la fois capable de garder le ballon pour laisser le bloc remonter et de partir seul dans l’espace si l’occasion s’y prête.
À Milan, Lukaku va retrouver la confiance qu’il a perdue à Manchester United. Depuis ses débuts, il a ressenti le besoin d’avoir un coach à 100 % derrière lui. Ariel Jacobs était de ceux-là, tout comme Roberto Martinez. L’Espagnol l’a toujours défendu et aligné pour lui prouver son importance.
José Mourinho l’avait également compris au point que Lukaku s’était dit "prêt à soulever des montagnes pour lui". Il n’avait plus ce sentiment sous Ole Gunnar Solskjaer. Qu’il se rassure. À l’Inter, il n’a pas encore foulé la pelouse de San Siro qu’il est déjà le chouchou du patron.