Hazard plutôt que Neymar, un nouvel entraîneur: comment le Real Madrid prépare sa révolution
Un grand nettoyage du vestiaire s’annonce. Avec un nouvel entraîneur.
- Publié le 07-03-2019 à 10h53
- Mis à jour le 11-03-2019 à 15h51
Un grand nettoyage du vestiaire s’annonce. Avec un nouvel entraîneur.
Thibaut Courtois a beau réfuter le terme de "crise, un grand mot", la semaine que vient de traverser le Real Madrid y ressemble énormément.
En l’espace de six jours, les Madrilènes se sont fait éliminer en demi-finale de la Coupe du Roi par le FC Barcelone, qui en s’imposant ensuite à Bernabeu a mis fin aux derniers espoirs de sacre en championnat avant cette explosion en Ligue des champions face à l’Ajax.
S’ils ont remporté le Mondial des clubs en décembre, la saison des partenaires du Diable restera comme un énorme échec. Qui ne restera pas sans conséquences. Sur le banc comme sur le terrain.
L’ombre de Mourinho
Florentino Pérez a quitté Santiago Bernabeu à une heure très avancée de la nuit.
Le président madrilène a longuement échangé avec Santiago Solari une fois les obligations médiatiques de l’Argentin évacuées. Pour évoquer une fin anticipée de son contrat qui court jusqu’en 2021 ? La tendance serait plutôt à un départ en fin de saison, faute d’alternatives crédibles au sein de la "Maison blanche" pour assurer l’intérim. Et Pérez, au cœur des critiques, n’aura alors pas le droit à l’erreur.
Si Marca a évoqué le nom de Zinédine Zidane, qui vit toujours dans la capitale espagnole, un retour du Français relève d’abord du fantasme. Au contraire de celui de José Mourinho.
Les bancs de deux de ses ex, le Real donc et l’Inter Milan, pourraient se libérer et le Portugais s’imagine bien succomber à nouveau à leurs charmes. Récemment, lors de l’une de ses nombreuses sorties médiatiques, le technicien expliquait : "Je ne veux pas d’un conflit interne, je veux travailler avec une empathie structurelle."
Et à la veille de la déroute du Real, il assurait à une télévision espagnole que "travailler pour le Real a été une expérience unique. Je n’aurais aucun problème à y revenir".
Son profil de technicien à poigne séduit Pérez, qui s’est toujours bien entendu avec lui alors que le contre-pouvoir qu’incarnait le vestiaire qui avait obtenu sa tête s’est amoindri.
Déjà évoquées l’été dernier après le départ de Zidane, les pistes menant à Mauricio Pochettino, Jürgen Klopp ou Joachim Löw ont ressurgi mais s’avèrent toutes complexes à explorer vu leurs situations contractuelles.
Celle qui conduit à Massimiliano Allegri reste elle soumise à une qualification de la Juventus contre l’Atletico Madrid, une élimination serait de nature à menacer le technicien…
Hazard plutôt que Neymar et des départs
La sortie médiatique de Neymar en début de semaine sur TV Globo a fait ressurgir le fantasme de son arrivée au Real.
"Le Real est un des plus grands clubs du monde. Quel joueur n’aurait pas envie de jouer un jour sous le maillot du Real ? Aujourd’hui, je me sens très heureux à Paris, je me sens très bien ici mais l’avenir, personne ne le connaît" , expliquait le Brésilien. "Qui sait ce qu’il se passera dans trois mois ? Mais je ne suis pas en train de dire que je veux aller au Real Madrid, du calme."
Sans ouvrir la porte à un départ, le crack ne l’a pas fermée non plus. Mais, financièrement, l’opération menant à Eden Hazard s’annonce nettement moins onéreuse et pourrait se conclure à hauteur de 100 millions d’euros.
Mais avant de recruter, le Real va se lancer dans une vaste opération de nettoyage d’un effectif repu de titres et qui a manqué d’appétit.
Gareth Bale, Marcelo, Isco et Marcos Asensio, dont les statuts se sont érodés, sont concernés. Toni Kroos, Sergio Ramos ou Luka Modric peuvent l’être à un degré moindre à l’aube d’une vaste révolution.