Footgate: des nouvelles révélations ressortent sur le transfert d'Anthony Limbombe à Nantes, Mayence réagit
Dans une grande enquête, le quotidien français L'Equipe s'est penché sur les dessous du transfert de l'international belge.
- Publié le 30-12-2018 à 13h52
- Mis à jour le 30-12-2018 à 17h50
Dans une grande enquête, le quotidien français L'Equipe s'est penché sur les dessous du transfert de l'international belge.
Alors que le journal français annonçait qu'Anthony Limbombe avait perçu une somme de 3 millions d'euros lors de sa signature à Nantes, Maître Jean-Philippe Mayence, l'avocat de Mogi Bayat, qui a orchestré le transfert du Diable Rouge vers le club français, a tenu à réagir.
Le média français nous annonçait que l'ancien Brugeois avait fait l'objet d'une brève garde à vue au sein des locaux de la police judiciaire de Nantes. La raison pour laquelle Limbombe a été auditionné serait la suivante: une prime à la signature de 3 M€ aurait été négociée au bénéfice du joueur lors du transfert. Mais les enquêteurs s'intéresseraient à la destination prise par la moitié cette somme. Pour eux, elle a été reversée confidentiellement par Limbombe à l'agent qui a permis ce transfert et qui n'est autre que Mogi Bayat.
Cette façon de procéder aurait permis au joueur et à l'agent de contourner la législation française en matière de commissions aux agents de joueurs qui est plafonnée à 10 %. L'opération qui aurait été facilitée par la bonne entente entre Mogi Bayat et Waldemar Kita, le président du FC Nantes. Mogi Bayat ayant déjà réalisé pas moins de 6 transferts avec Kita.
Ces informations ont été démenties par l'avocat Jean-Philippe Mayence.
"Plusieurs agents ont été mandatés pour réaliser le transfert d'Anthony Limbombe. Aucun d'entre eux n'est parvenu à trouver un accord avec d'autres clubs. Le joueur a été reversé dans le noyau B de Bruges. Le club a alors contacté Mogi Bayat pour réaliser le transfert. Une solution a été trouvée avec Nantes. C'est donc le Club de Bruges qui a payé Mogi Bayat selon un contrat tout à fait légal et conforme aux règles", expliquait l'avocat. Avant de poursuivre: "Anthony Limbombe n'a pas versé le moindre euro à Mogi Bayat. Le joueur n'a reçu aucune prime à la signature. La seule prime qu'il va recevoir, c'est 300.000 euros dans le courant de l'année. Le transfert a été fait dans les règles de l'art. Nous laissons les clubs communiquer sur le montant du transfert."
Les montants n'ont donc jamais dépassé les pourcentages prévus par la législation. D'ailleurs, le président nantais, contacté par l'Equipe, a nié le versement de cette prime à la signature.
Fabien Camus et Christian Negouai concernés
Comme nous vous l'annoncions le 6 novembre dernier, Limbombe avait fait l'objet d'une confrontation vidéo avec Fabien Camus. Le Français était soupçonné par la justice d'avoir reçu une commission de la part de Mogi Bayat dans le cadre de ce transfert. Ce que Fabien Camus a toujours nié, il a d'ailleurs été libéré sous caution juste après cela.
L'ancien agent de Limbombe, l'ex-joueur du Standard Christian Negouai, intervient également dans cette enquête. Il annonce notamment que l'international belge devait normalement se diriger vers la Premier League aux côtés de Laurent Depoitre à Huddersfield pour 15 millions d'euros. Toutefois, Anthony Limbombe avait signé "en cachette" un mandat international avec un autre agent, Dirk De Vriese. Une situation bizarre car Anthony Limbombe avait été cité le 12 juillet dernier comme appartenant à la société Base Soccer, ce qui allait faciliter le transfert du joueur vers l'Angleterre. Mais comme le joueur avait également signé avec un autre agent, Huddersfield avait décidé de se retirer des négociations à cause de la situation du joueur qui devenait trop indécise. Contacté par le quotidien L'Equipe, Essikal, un représentant de Base Soccer s'exprime sur la situation de Limbombe après l'échec des négociations avec Huddersfield. "Le joueur s'est fait manger le cerveau par Mogi Bayat, qui l'a mis dans l'un des seuls clubs où il était sûr de pouvoir l'amener : Nantes. Il y a eu plusieurs dégâts collatéraux dans cette affaire. Le premier spolié, c'est Bruges, qui aurait pu bénéficier d'un montant de transfert plus important (environ 15 M€) avec le club anglais."
Le montant total qu'a touché Bruges pour ce transfert reste pour l'heure toujours inconnu et le président de Nantes ne veut pas le dévoiler. Il préfère dire aux journalistes "Demandez à Bruges pour avoir la somme".