Real - City : un match complètement dingue
Même orphelin de De Bruyne victime de maux de ventre qui l’ont contraint à déclarer forfait à la dernière minute, ce sommet a tenu toutes ses promesses. Et a donné très vite envie d’être au retour…
- Publié le 10-04-2024 à 07h04
- Mis à jour le 10-04-2024 à 07h57
Il n’y a rien à faire. Rien à dire. Et surtout rien à réinventer comme le souhaite Gérard Piqué.
Les années passent et la magie des matchs à élimination directe en Ligue des champions opère toujours. Quand arrivent le printemps et ses jours qui rallongent avec l’envie que ses nuits magiques arrivent très vite pour s’étirer encore plus longtemps. Quand retentit cette petite musique. À l’arrivée, ce tourbillon nous emporte toujours, même en étant prévenus.
Avec ces séquences de folie douce, cette intensité qui nous place face à la hâte qu’arrive très vite le match retour pour cette nouvelle grande explication entre ces deux cadors.
Ce sommet a vraiment été un truc de malade. Au sens propre pour Kevin De Bruyne qui devait débuter avant d’être foudroyé à l’échauffement par des maux de ventre et des vomissements qui l’ont renvoyé sur le banc à côté de Doku au profit de Kovacic. Au sens littéral pour le Real Madrid et Manchester City.
Trois buts en 14 minutes ? Dans ses matchs couperets, la C1 n’avait connu cela qu’une fois, avec City déjà contre Tottenham en avril 2019 avec deux buts de chaque côté dans une autre soirée de dingue bouclée sur un 4-3 au final avec un KDB auteur de trois passes décisives.
Forcément, le Diable, ses inspirations, ses éclairs de génie ont manqué aux siens. Mais cette entame de match incandescente a surtout mis en lumière deux autres absences.
Celle de Thibaut Courtois du côté du Real et de Kyle Walker chez les Citizens tant il est permis de croire que le portier ne serait pas fait piéger par l’inspiration géniale de Silva sur coup-franc comme Lunin l’a été après 108 secondes. Pas plus que l’Anglais ne se serait fait prendre de vitesse par Rodrygo qui a déposé le pauvre Akanji (14e) alors que City avait encore encaissé un but sur la première frappe de son adversaire pour la 19e fois de la saison, celle de Camavinga déviée par Ruben Dias (12e).
Et ensuite ? Comme prévu, le Real a beaucoup défendu autour de Tchouaméni qui a bien géré son avertissement pris après 39 secondes qui le privera du retour et Rüdiger remarquable antidote à Haaland. Tout en s’appuyant sur la vitesse de ses flèches pour se projeter très vite, très fort en contre, se ménageant au final les plus belles opportunités jusque-là par Rodrygo (33e) et Vinicius (42e et 56e).
Mais les Madrilènes le savent mieux que quiconque, eux qui ont tant de fois sanctionné le déficit d’efficacité de leurs adversaires dans leur histoire : laisser de telles occasions en route est un danger.
Parce que comme attendu, City a eu le ballon dans ses standards habituels, sans trop savoir tout le temps quoi en faire avec un Rodri qui a connu un déchet qui ne lui ressemble vraiment.
Avant deux éclairs venus de loin. Des pieds de Foden (66e) puis de Gvardiol, le gaucher qui a marqué du droit (70e). Deux buts en écho au renversement de la première période. Deux buts splendides auxquels a répondu un autre délice, la reprise de Valverde (77e). Point final d’un match fou. D’un truc de malade.
TOP & FLOP
Phil Foden - 7/10
Très attendu en l’absence de Kevin De Bruyne, le jeune anglais a commencé par se perdre dans le costume trop large pour lui du Diable, n’ayant aucun impact dans l’axe en première période. Repositionné à droite à la pause, il a pu entrer sur son pied gauche et dégainer cette frappe délicieuse. Son 22e but déjà cette saison qui est celle de la confirmation de son immense talent.
Erling Haaland - 4/10
Fait-il un complexe face au Real Madrid ? Comme l’an passé, Rüdiger l’a étouffé par sa présence physique. À son crédit, une frappe, violente (7e) bien sorti par Lunin. Mais plus rien ou pas grand-chose ensuite, ses difficultés à peser dans le jeu et à incarner un relais technique fiable sont apparues au grand jour et vont régaler ses contempteurs qui voient en lui un grand joueur de petit match, mais un petit joueur de grand match…
Fiche Technique
Real : Lunin ; Carvajal, Tchouaméni, Rüdiger, Mendy ; Valderde, Kroos (72e Modric), Camavinga, Rodrygo (72e Diaz) ; Rodrygo, Vinicius (86e Joselu).
Man. City : Ortega ; Akanji, Stones, Ruben Dias, Gvardiol ; Rodri, Kovacic ; Silva, Foden (87e Alvarez), Grealish ; Haaland.
Arbitre : M. Letexier (Fra).
Avertissements : Tchouaméni, Akanji, Carvajal, Silva
Les buts : 2e Silva (0-1), 12e csc Dias (1-1), 14e Rodrygo (2-1), 66e Foden (2-2), 70e Gvardiol (2-3), 79 Valverde (3-3)