Où s'arrêtera l'Ajax ?
En s’imposant à Tottenham sans jamais trembler, les Néerlandais ont continué leur odyssée. Et se rapprochent de la finale à Madrid.
- Publié le 01-05-2019 à 08h30
En s’imposant à Tottenham sans jamais trembler, les Néerlandais ont continué leur odyssée. Et se rapprochent de la finale à Madrid.
Tout avait commencé à Madrid. Tout pourrait s’y finir le 1er juin prochain pour cette formidable équipe de l’Ajax Amsterdam. Partout où elle passe, cette formation promène ce même sentiment. Celui d’une folle insouciance qui rime une autre idée de la puissance que pas grand monde n’avait vu venir mais que tout le monde se doit d’applaudir des deux mains.
Le Real Madrid en a fait les frais. Comme la Juventus. Et comme peut-être Tottenham.
Si cette édition de la Ligue des Champions nous a appris que les renversements de situation pouvaient devenir la norme, la méfiance reste de mise. Et le défi qui s’offre à De Jong et ses partenaires a des airs de nouveaux tests supplémentaires : eux qui avaient débuté leur huitième puis leur quart de finale retour en étant éliminés seront en position de qualifié virtuel dans une semaine chez eux.
Une situation nouvelle qu’il faudra gérer. Avec la pression qui l’accompagne. Et cette perspective de marcher sur les traces de la fameuse génération dorée titrée en 1995.
La moitié de l’équipe actuelle n’était pas née à l’époque de ce sacre et va s’avancer vers ce rendez-vous avec l’histoire sûre d’elle-même. De son jeu.
À la mi-temps de cette double confrontation, le rapport de force penche plus nettement en sa faveur que le score ne le fait croire. En raison notamment d’une première mi-temps de très haut niveau avec une ouverture du score faite de maîtrise collective rare.
Où une touche anodine a été transformée en un mouvement d’une folle justesse servie par cette aisance technique de l’ensemble et conclu par van de Beek (15e). Sans ce jaillissement de Rose (17e) ou ce mauvais choix du buteur qui a privilégié la frappe au centre (24e), l’Ajax aurait pu, aurait dû même prendre un ascendant plus franc. Parce que Tottenham n’avait pas les armes.
À trois derrière au coup d’envoi, les hommes de Mauricio Pochettino se sont fait manger.
L’Argentin s’en est rendu compte après le but mais, même à quatre, ses troupes, éreintées en cette fin de saison, trop justes en nombre aussi vu les absences de Son, Kane, Winks, Dier et Lamela rejoints à l’infirmerie par Vertonghen, n’avaient pas grand-chose d’autre à proposer qu’un jeu direct sur Llorente.
Et ils n’ont pas non plus eu les munitions pour profiter de leur domination dans les airs où Alderweireld s’est procuré la meilleure opportunité des siens (45e+4). Parce que si l’entrée de Sissoko, plein d’énergie, a fait du bien dans l’intensité et que les Spurs se sont montrés plus mordants après la pause, l’Ajax n’a jamais été réellement mis en danger. Et a même touché le montant de Lloris par Neres (78) qui aurait pu rapprocher encore un peu plus les siens de Madrid.