Liverpool dit oui à l’Europe... avec une maîtrise insolente
Alors qu’ils rêvent du titre de champion d’Angleterre, les Reds se sont qualifiés avec une maîtrise insolente pour les quarts de finale, où il y aura quatre clubs anglais.
- Publié le 14-03-2019 à 06h46
- Mis à jour le 14-03-2019 à 08h15
Alors qu’ils rêvent du titre de champion d’Angleterre, les Reds se sont qualifiés avec une maîtrise insolente pour les quarts de finale, où il y aura quatre clubs anglais. L’Angleterre reste une délicieuse terre de paradoxes. Quand sa Première ministre se bat pour trouver un accord pour sortir de l’Union européenne, ses clubs de football affichent un visage europhile que tout le continent peut leur envier. Même la Liga.
Ce vendredi, lors du tirage au sort à Nyon, il n’y aura qu’un club espagnol, le FC Barcelone, pour quatre anglais. Tottenham, Manchester United et Manchester City ont été rejoints par Liverpool, ce qui dessine un basculement du centre de gravité du football continental vers la Premier League.
Le phénomène n’est pas inédit (voir chiffres). Comme il ne représente en aucun cas une garantie de succès final puisque le Barça, justement, s’était imposé il y a dix ans quand les Anglais s’étaient aussi invités à quatre en quarts de finale, eux qui l’année précédente avaient été aussi nombreux à ce stade pour une issue plus heureuse et une finale fratricide remportée par Manchester United devant Chelsea.
En disant oui , de cette manière, à l’Europe, la saison présentée comme celle où jamais pour remporter un titre domestique que tout un peuple attend depuis 29 ans et qui a la nette préférence de ses supporters, les Reds ont rappelé qu’ils étaient des Européens convaincus.
Mais en se montrant plus terre à terre, cette qualification a aussi valeur de message à Manchester City et prouve toute la compétitivité de cette équipe. Le Bayern n’est pas Schalke. Le Liverpool de 2018-2019 n’est pas forcément non plus celui de 2017-2018.
Parfois loin de leur flamboyance de la saison dernière avec leur trio trio infernal Salah - Mané - Firmino qui l’est un peu moins, les hommes de Jürgen Klopp ont peut-être gagné en maturité ce qu’ils ont perdu en insouciance tant cette double confrontation a ressemblé à une partie d’échecs dont ils sortent vainqueurs sans trembler.
Les Anglais ont tiré les premiers, sur un long ballon a priori anodin mais sur lequel Rafinha n’était pas aligné et Neuer pas forcément inspiré, tout le contraire de Mané, auteur d’un enchaînement contrôle-frappe délicieux (26e).
Mais le Bayern, par une étrange coïncidence, a lui aussi marqué en allongeant le jeu et en profitant d’une erreur d’un latéral, Robertson, piégé par Gnabry, dont le centre a été dévié dans ses filets par Matip, qui avait Lewandowski dans son dos (39e).
Et il n’a surtout jamais vraiment été en mesure de mettre en danger les Reds : si Alisson a eu quelques coups de chaud comme sur ce centre de Gnabry (60e), il n’a pas eu de véritables arrêts à effectuer au contraire de Neuer face à Robertson (35e) ou Salah (50e). Avant de s’incliner sur cette tête de Van Dijk sur corner (69e).
Un but symbolique de ce Liverpool solide. Clinique. Efficace, qui transforme chaque phase arrêtée en occasion tout en faisant planer une menace perpétuelle en contre qui aurait pu lui permettre de marquer par Salah (75e), auteur d’un amour de passe décisive pour Mané (85e). Ce qui le rend peut-être encore plus redoutable que la saison dernière…
Fiche du match:
Bayern Munich : Neuer ; Rafinha, Hummels, Süle, Alaba ; Thiago, Javi Martinez (72e Goretzka), James (79 Renato Sanches) ; Gnabry, Lewandowski, Ribéry (61e Coman).
Liverpool : Alisson ; Alexander-Arnold, Matip, Van Dijk, Robertson ; Milner (87e Lallana), Henderson (13e Fabinho), Wijnaldum ; Salah, Firmino (83e Origi), Mané.
Arbitre : M. Orsato (Ita).
Avertissements : Fabinho, Matip, Thiago, Renato Sanches, Robertson.
Les buts : 26e Mané (0-1) ; 39e Matip csc (1-1), 69e Van Dijk (1-2), 85e Mané (1-3).