Zidane-Benitez: le jeu des 7 différences
Le Français, qui a réussi ses premiers pas avec le Real et qui passe un premier test ce mercredi à Rome, se démarque de son prédécesseur. Démonstration en 7 dimensions.
- Publié le 17-02-2016 à 18h04
- Mis à jour le 17-02-2016 à 18h05
Le Français, qui a réussi ses premiers pas avec le Real et qui passe un premier test ce mercredi à Rome, se démarque de son prédécesseur. Démonstration en 7 dimensions.
Son Real est plus athlétique
Si les joueurs se plaignaient de l’austérité de Benitez, beaucoup estimaient aussi ne pas être à niveau physiquement. Zidane s’est très vite attaqué à ce chantier. Un programme individualisé a été concocté pour chacun, suivant trois axes principaux : la vitesse, l’explosivité et la puissance. Résultat, les séances sont décrites par Luka Modric comme "plus intenses". Elles sont aussi plus longues et toute cette préparation athlétique doit permettre à l’effectif de connaître un premier pic de forme à l’occasion des 8es de la Ligue des Champions. Les joueurs en mesurent en tout cas déjà les effets comme l’a noté Raphäel Varane : "Zidane a ajouté une dimension physique à notre jeu qui nous permet de jouer plus haut."
Son Real est plus équilibré
Là où Benitez s’appuyait sur un 4-2-3-1 avec Bale dans l’axe, Zidane a ressorti du placard le 4-3-3 d’Ancelotti pour reconfigurer la BBC dans sa version originale avec Bale à droite, Ronaldo à gauche et Benzema dans l’axe. La blessure du Gallois a contrarié les plans de ZZ, mais James a fait mieux que dépanner. Les joueurs retrouvent aussi un système qu’ils connaissent et maîtrisent.
Son Real marque plus
Bien évidemment, le calendrier en pente douce avec des adversaires très modestes doit relativiser cet aspect. En 6 matches, le Real de Zidane a marqué 22 buts, trouvant le chemin des filets une fois toutes les 24 minutes, soit une moyenne de plus de 3 buts par match. Le ratio est encore plus élevé qu’avec Benitez qui voyait son équipe marquer toutes les 32 minutes (66 buts en 24 matches).
Son Real est moins critiqué
L’austère Benitez a laissé place à un technicien souriant. Dans un environnement où l’image est primordiale, Zidane, impeccable, tranche avec son prédécesseur par son attitude mais aussi par sa parole. Si, joueur, il était moqué pour sa communication ultra-lisse, l’entraîneur qu’il est devenu est habile avec les médias et bénéficie toujours d’une certaine bienveillance alors que Benitez devait constamment se justifier.
Son Real est plus joueur
Zidane le sait, gagner ne suffira pas, sinon Benitez serait encore en poste. Il doit plaire. Et le Français s’évertue à donner une identité de jeu à sa formation. "Il a apporté du jeu, tout le monde joue plus", a avoué à Marca James. Même constat pour Kroos pour qui "il y a une vraie amélioration. Vous pouvez voir la différence dans notre jeu", a expliqué l’Allemand. "C’est peut-être parce que nous comprenons mieux les consignes de l’entraîneur", a estimé Isco. Des consignes plus claires pour Zidane qui, contrairement à Benitez, offre plus de libertés à ses hommes là où l’Espagnol n’hésitait pas à interrompre les exercices pour recadrer ses troupes, ce qui ne passait pas vraiment.
Son Real a retrouvé Ronaldo
Pour ne pas avoir clamé que Ronaldo était "le meilleur joueur qu’il ait dirigé", Benitez s’est très vite confronté à un sérieux problème. Cette erreur politique a pollué tout son passage. Le Portugais est susceptible et Zidane ne rate jamais une occasion de dire tout le bien qu’il en pense. Dernier exemple en date ce samedi après la victoire sur l’Athletic Bilbao : "Je ne sais pas si je peux le dire, mais c’est un put… de bon joueur de sa mère", s’est amusé l’ancienBallon d’Or.
Son Real a moins de mécontents
Kroos, James, Isco, Ronaldo… Frustrés à des degrés divers, les quatre hommes ont retrouvé le sourire. Les premiers pas de Zidane dans le vestiaire au lendemain de son intronisation ont été marqués par des accolades et des applaudissements. Décrit comme distant, Benitez a suscité la défiance dès son arrivée. Zidane a débarqué avec un avantage de taille, celui de connaître un effectif où il a été l’adjoint. "Le fait qu’il soit un jeune entraîneur créé une certaine proximité entre lui et le groupe", ajoute Varane.