La gifle de Ribéry
Un très vilain geste du Français qui a échappé à la vigilance de l'arbitre et n'a pas été sanctionné.
- Publié le 30-04-2014 à 10h57
- Mis à jour le 30-04-2014 à 10h59
Un très vilain geste du Français qui a échappé à la vigilance de l'arbitre et n'a pas été sanctionné
Le Bayern Munich a sombré sur sa pelouse de l'Allianz Arena ce mardi soir. Déjà battus 1-0 lors de la manche aller à Madrid, les Bavarois ont encaissé une défaite historique sur le score de 0-4. Alors que l'année passée, le club allemand avait donné une leçon de football au FC Barcelone au même stade de la compétition (4-0 à Munich et 3-0 au Camp Nou), cette fois-ci c'est l'inverse qui s'est produit.
Et le dénominateur commun entre ces deux déroutes est sans doute le tiki-taka. Sous la houlette de Jupp Heynckes, le Bayern avait réussi à contrer le style de jeu cher au Barça. Sauf que cette saison en Bavière, Pep Guardiola a enfilé le costume de T1 et a voulu adapter cette façon de jouer à l'espagnole au sein de l'équipe allemande.
Du coup, si les pourcentages de possession de balle impressionnants étaient présents chez le Rekordmeister, l'imagination et les occasions de buts ne l'étaient pas. Surtout sur la scène continentale. Car le Bayern Munich a dominé sa compétition domestique. Bien aidé par les problèmes du Borussia Dortmund dont l'infirmerie a été trop garnie que pour pouvoir rivaliser sur le long terme avec l'armada bavaroise.
En C1, lors de la phase de poule, le FC Hollywood s'était incliné 2-3 sur ses terres lors du dernier match de poule contre Manchester City. Un relâchement anodin avait-on pensé. Un peu comme cela avait été évoqué après le nouveau match nul à domicile contre Arsenal en 1/8e. Il faut dire que les Bavarois l'avaient emporté 0-2 à Londres en dominant les Gunners de la première à la dernière seconde.
Le quart de final contre Manchester United apportait de nouveaux indices des limites du système Guardiola. Face à l'équipe malade de David Moyes qui optait pour un bloc très bas et des contres rapides, le Bayern se cassait les dents à Old Trafford, mais sauvait les apparences en ramenant le 1-1. Au retour, les Allemands peinaient, se retrouvaient menés, mais inversaient rapidement la tendance pour se qualifier.
Face au Real Madrid performant de Carlo Ancelotti, cela ne pouvait plus passer. Pendant deux matches, le Bayern a fait tourner le ballon avec une possession de 70%. Mais stérilement. Les occasions franches se sont comptées sur les doigts d'une main et Iker Casillas a passé finalement deux soirées bien plus calmes que celles qu'il avait connues au tour précédent contre un autre club teuton, le Borussia Dortmund. Défensivement, la rigueur n'était pas de mise. Et les contres ultra rapides des Merengue ont fait du mal à un axe central défensif trop lent et un peu limité. (surtout Boateng)
Le tiki-taka a encore montré ses limites. Mais surtout, Pep Guardiola, romantique jusqu'au bout des ongles, n'a pas su réinventer son style de jeu fétiche pour surprendre des adversaires qui ont désormais trouvé la parade (Mais tous les joueurs munichois étaient-ils faits pour jouer de cette manière ?). Sans doute espérait-il à nouveau dominer l'Europe avec cette façon de jouer histoire de rendre hommage à Tito Vilanova avec lequel il avait conduit le Barça à la perfection. Mais c'est raté.
Le Bayern giflé, Ribéry tend la main gauche
Porté disparu au Santiago Bernabeu où son remplacement par Mario Götze aura finalement eu pour effet de le retrouver, Franck Ribéry a de nouveau été inexistant lors de la manche retour. Complètement mis en boîte par un Dani Carvajal, présenté à tort comme le maillon faible Merengue, Kaiser Franck a perdu ses nerfs à un moment en giflant son adversaire qui s'expliquait avec Jérôme Boateng.
Un très vilain geste du Français qui a échappé à la vigilance de l'arbitre et n'a pas été sanctionné. Mais qui pourrait l'être a posteriori. Car comme les images risquent de faire le buzz sur la toile, on imagine que les instances européennes n'en resteront pas là.
En tout cas, après une année 2013 exceptionnelle où il avait été l'un des grands favoris pour le Ballon d'or, Franck Ribéry traverse de nouveau une période de doute.
Une mauvaise nouvelle pour Didier Deschamps, certes bien content de voir Karim Benzema en pleine confiance, mais qui devra prendre son temps pour relancer un autre pion important de son équipe.