Euro 2020: Eran Zahavi, le roi des buteurs
Retour sur le parcours de Zahavi, l’étonnant meilleur buteur de ces qualifs européennes.
- Publié le 16-11-2019 à 15h09
- Mis à jour le 17-11-2019 à 14h58
Retour sur le parcours de Zahavi, l’étonnant meilleur buteur de ces qualifs européennes. Mais qui peut bien être le meilleur buteur de ces éliminatoires pour l’Euro 2020 ? Cristiano Ronaldo ? Non, le Portugais n’a marqué "que" dix buts, dont un triplé contre la Lituanie ce jeudi. Robert Lewandowski, alors ? Encore perdu : le Polonais n’a inscrit que cinq pions. Raheem Sterling ? L’Anglais a distribué huit caramels, en plus d’un pain à Joe Gomez. Ça doit sans doute être Harry Kane ! Bingo. Avec onze buts, le capitaine des Three Lions figure en tête du classement des buteurs, à égalité avec… Eran Zahavi.
C’est simple : excepté la défaite 4-0 en Pologne, l’avant-centre israélien a trouvé la faille lors de chaque rencontre de ces quali fs , avec des triplés collés à l’Autriche et à la Lettonie à la clé. Des états de service qui n’ont malheureusement pas permis à Israël de rêver bien longtemps, malgré un parcours bien entamé. La sélection israélienne avait pourtant hérité d’un groupe composé de la Pologne, de l’Autriche, de la Macédoine du Nord, de la Slovénie et de la Lettonie, soit une poule privée de véritables géants.
Les onze buts de Zahavi n’auront pas suffi à réaliser l’exploit, mais auront quand même confirmé que l’attaquant de 32 ans est une véritable machine à marquer… contre les équipes de moindre envergure. Passé par l’Hapoël et le Maccabi Tel Aviv et aujourd’hui actif au Guangzhou R&F (où évolue également un certain Mousa Dembélé), il n’y a qu’à Palerme que le joueur s’est troué, avec seulement deux buts et trois as sists en 26 matchs.
C’est au mitan des années 2000 que le joueur né à Rishon LeZion, ville située au sud de Tel Aviv, démarre son parcours pro. Si statistiquement les débuts ne sont pas fous (26 buts en trois saisons), ils sont suffisants pour taper dans l’œil de Palerme, qui n’a pas encore déposé le bilan à cette époque et joue toujours en Serie A . Il a beau rappeler Javier Pastore au fantasque président Maurizio Zamparini, c’est le flop, synonyme de retour au pays, mais au Maccabi Tel Aviv et non à l’Hapoël cette fois. Un choix qui fera de Zahavi une sorte de Steven Defour local. Le joueur devra même en découdre en plein match à même le terrain avec un supporter mécontent de ce transfert chez le rival.
Si la tension est là, elle n’empêche pas Zahavi d’enquiller les buts : 121 en 156 rencontres sous le maillot du Maccabi, puis 99 en 107 joutes sous celui de Guangzhou. Car, après avoir remporté trois championnats d’Israël d’affilée et une Coupe en 2015, Eran file à l’Est pour 7,5 millions d’euros, devenant ainsi le transfert sortant le plus cher de l’histoire du foot israélien.
En Chine, Eran ne perd pas ses habitudes, grattant rapidement un titre de joueur de l’année et de meilleur buteur dès sa première saison complète à Canton.
Seule ombre au tableau depuis son année en Italie ? Ce pétage de câble vécu lors d’une rencontre face à la Macédoine, où, excédé par les sifflets du public d’Haïfa, il jette son brassard au sol et annonce sa retraite internationale dans la foulée. Tollé général, intrusion politique dans le débat, le pays s’enflamme autour de son buteur ! Finalement, tout s’apaise l’année suivante et Zahavi retrouve sa place en sélection, à défaut du capitanat. La recette pour se faire pardonner ? Bah, planter treize buts en onze matchs...