Anthony Moris veut ramener la Coupe de Belgique à l'Union et à sa famille : "Mes proches ont été fortement touchés par les critiques à mon sujet"
Le capitaine de l'Union, visé par des critiques au début des playoffs, affronte l'Antwerp ce jeudi.
- Publié le 09-05-2024 à 09h07
Il s’agissait d’un objectif affiché en début de saison, l’Union n’est désormais plus qu’à 90 voire 120 minutes de l’atteindre. Ce jeudi, les Bruxellois affrontent l’Antwerp en finale de Coupe de Belgique pour décrocher sa troisième Coupe après 1913 et 1914. "Je vois qu’elle a déjà quelques coups et qu’elle a été maltraitée, sourit Anthony Moris en prenant la parole à moins d’un mètre du trophée. J’ai déjà eu la chance de la toucher après la victoire avec le Standard en finale face à Westerlo (NdlR : victoire 2-0 en 2011) mais je n’étais que troisième gardien. Le sentiment général dans l’équipe est très bon. Nous vivons des playoffs intenses mais il faudra mettre le championnat de côté durant un match. C’est un moment hors du temps, un jour particulier avec une atmosphère particulière."
"C'est un moment hors du temps qui nous attend."
Avant d’attaquer les trois derniers matchs de playoffs, l’Union jouera déjà sa 55e rencontre de la saison. Une saison longue et épuisante durant laquelle l’équipe sera déjà passée par de nombreuses émotions entre le championnat, la Coupe et les compétitions européennes jouées. "Je me rappelle de nombreuses conférences de presse durant lesquelles les journalistes me demandaient si nous allions jouer le match le plus important, explique l’entraîneur Alexander Blessin. Le match le plus important, c’est maintenant car on peut gagner un titre. Nous méritons d’être là où nous sommes et le feeling général est bon. J’ai toujours dit que la Coupe était le chemin le plus court vers un titre mais certainement pas le plus facile. A nous de profiter du moment tout en sachant qu’il faudra sortir une grosse performance pour l’emporter."
Du 50-50 ?
Pour les bookmakers, l’Union part favorite de ce duel. Les hommes de Blessin restent sur trois matchs sans défaite en championnat et ont relevé la tête après leur début de playoffs catastrophique. De son côté, l’Antwerp n’a réalisé qu’un bilan de 3 points sur 21 et a été lourdement battu à deux reprises en quatre jours par les Unionistes il y a deux semaines. "Je pense que l’Antwerp avait déjà mis son focus sur la Coupe quand nous l’avons battu deux fois, analysait Blessin. Ces deux victoires étaient méritées mais cela n’aura pas d’impact sur la finale. Nous allons tomber sur une équipe ultra motivée, ce sera du 50-50. La grande question sera de savoir quelle équipe voudra le plus la Coupe. Tout en sachant que cela peut se jouer sur un moment de chance, un poteau intérieur ou extérieur… Il faudra livrer une performance parfaite."
"Celui qui pense que l’Antwerp viendra en victime consentante ne connaît rien au football, enchaînait Anthony Moris. Quand on voit le contenu de leur match face à Bruges, on a vu qu’ils avaient encore le feu en eux. Ils savent ce que c’est de remporter un trophée après le doublé réalisé la saison dernière. Je m’attends à une grosse prestation de leur part poussé par leur public qu’on commence à connaître."
Et pour ce duel qui se jouera devant environ 40 000 supporters dont 19 000 fans de l’Union, les cadres de l’équipe devront être au niveau. A commencer par Anthony Moris qui a dû faire face à de nombreuses critiques suite à quelques erreurs commises en début de playoffs. "Mes proches ont été vraiment touchés par les critiques à mon sujet, concluait le capitaine unioniste. Personnellement, j’ai toujours dit qu’il fallait accepter autant les critiques que les compliments. Cela fait partie du sport de haut niveau et je savais que le vent allait tourner vu le travail réalisé. Mais c’était tout de même une période qui m’a fait prendre du recul par rapport au monde du football et des médias...même si je ne déteste pas les journalistes pour autant (sourire). Cela m’a clairement fait quelque chose de voir la réaction de ma famille."
Sa famille qui sera présente dans le stade jeudi après-midi avec le rêve de voir l’international de 34 ans soulever le trophée en fin de rencontre.