Palmarès, ticket européen, rentrées financières : tout ce qu’une victoire en Coupe pourrait rapporter à l’Union Saint-Gilloise ou à l’Antwerp
Au-delà de l’apport d’une ligne au palmarès du club et des joueurs, gagner la Coupe aurait plusieurs aspects bénéfiques pour l’Union.
- Publié le 07-05-2024 à 12h03
Pour la troisième fois de son histoire, l’Union Saint-Gilloise disputera une finale de Coupe de Belgique, ce jeudi (15h30). Soulever le trophée sur le coup de 18h serait un climax pour un club de retour sous les feux des projecteurs de l’élite depuis 2021, seulement. Cela apporterait évidemment une ligne en plus au palmarès, mais pas que…
Gagner pour le palmarès
C’est une évidence qu’il n’est pas inutile de rappeler : tous les acteurs de cette finale joueront avant tout pour ajouter une ligne à leur CV. Et quelle ligne. Si le titre de champion de Belgique reste la récompense suprême pour tout joueur professionnel du Royaume, la Coupe de Belgique est le deuxième trophée le plus prestigieux.
L’Union a beau posséder le troisième palmarès national, avec onze titres de championne de Belgique – tous acquis avant la Deuxième Guerre mondiale – son armoire à coupes n’est pas très remplie. Depuis sa fondation, en 1897, le matricule 10 a disputé deux finales pour deux victoires. Mais cela date d’avant… la Première Guerre mondiale : en 1913 (victoire 3-2 face au Cercle de Bruges) et en 1914 (4-1 contre le Club).
Pour beaucoup de joueurs saint-gillois, il s’agirait d’un premier trophée majeur. Quelques Jaune et Bleu ont déjà été champions nationaux (Mac Allister, Machida, Moris sans jouer avec le Standard en 2009, etc.) mais seuls Alessio Castro-Montes (Gand, 2022), Mohammed Amoura (Lugano, 2022) et Matthias Rasmussen (Brann Bergen, 2023) peuvent se targuer d’avoir remporté une Coupe nationale en ayant effectivement joué.
Côté Antwerp, on arrive fort de l’expérience des finales remportées en 2023 et 2020.
Gagner pour assurer l’Europe jusqu’en décembre
C’est le deuxième gros enjeu de cette finale : décrocher un meilleur ticket européen que celui qu’elle possède déjà, pour l’Union. Et un ticket européen, tout court, pour un Antwerp à la dérive en championnat et qui risque bien de terminer dernier des Champions playoffs et sans rien en mains, en cas de défaite jeudi.
Si l’Union est déjà assurée d’obtenir le quatrième des cinq sésames belges grâce au gain de la phase classique, il y a une grosse plus-value à aller décrocher le ticket du vainqueur de Coupe puisqu’il permettrait de démarrer sa campagne 2024-25 non plus au deuxième tour préliminaire d’Europa League, mais au dernier tour (barrages). Forte de son beau coefficient européen, l’Union y serait tête de série. Non seulement elle n’aurait plus qu’un tour à passer, mais, en cas d’échec, elle serait reversée en phase de groupe de Conference League, ce qui n’est pas le cas avec son ticket actuel. On l’a compris, gagner la Coupe permettrait à la RUSG – ou à l’Antwerp – d’assurer son avenir européen jusqu’en décembre, au moins, donc.
Gagner pour le (petit) prize money
La principale rentrée financière vient de la participation assurée à la Coupe d’Europe, qui avait rapporté 12,8 millions € en 2022-23 et environ 9 millions cette saison. En tant que telle, la victoire en Coupe ne ramène pas grand-chose, disons-le tout de suite. Les participants à cette compétition organisée par la Pro League à partir des seizièmes de finale touchent à chaque tour des gains liés à la redistribution des droits télévisés et commerciaux. Selon nos informations, le vainqueur irait chercher, pour l’ensemble de son parcours, à peine plus de 200 000 €. Comptez environ 50 000 € de moins pour le perdant.
La finale assure une belle rentrée billeterie
Mais cette finale rapporte autrement. Vainqueur et vaincu toucheront l’intégralité de la vente de leurs 19 000 tickets, écoulés à 35 ou 70 €. Soit un beau chèque billetterie qui avoisine le million d’euros.
Gagner pour se doper le moral
Enfin, dernier avantage, nettement moins tangible mais qui pourrait ne pas être négligeable du tout : remporter cette finale permettrait à cette génération d’Unionistes de soulever un premier titre majeur, après être passé un rien à côté du titre en 2022 et 2023. Pour Anthony Moris et les siens, ce serait comme briser un plafond de verre et montrer à la Belgique que cette équipe n’est pas condamnée à passer à répétition à côté de la montre en or.
Avec ce trophée en poche et l’assurance d’un beau ticket européen, les joueurs d’Alexander Blessin débarqueraient à Bruges, lundi, le moral (re)gonflé à bloc. Ils n’auraient plus rien à perdre sur les trois derniers matchs et pourraient jouer libérés sur la pelouse du stade Jan Breydel. Et, qui sait ?, relancer une nouvelle fois la course au titre en s’y imposant, comme ils l’avaient fait lors des playoffs 2023 ?