Alexander Blessin se lâche sur la presse et les arbitres avant Union-Cercle: "La plupart des gens veulent qu'Anderlecht soit champion"
Le T1 unioniste n'y est pas allé par quatre chemins en conférence de presse.
- Publié le 05-04-2024 à 14h27
- Mis à jour le 05-04-2024 à 14h57
Alexander Blessin est un coach toujours très calme en dehors des terrains. Face à la presse, le T1 unioniste ne s'emporte presque jamais. Mais ce vendredi midi, lors de la conférence de presse avant le match contre le Cercle Bruges, l'Allemand de 50 ans s’est lâché comme il ne l’avait jamais fait depuis le début de la saison. Sa cible principale : ceux qui, dans le même temps, ont descendu son équipe après la défaite contre Genk et ont mis les Anderlechtois sur un piédestal après leur victoire face à l’Antwerp. "Nous avons perdu un match et c’est comme si le monde s’effondre, lance sans détour Blessin face aux trois journalistes présents au centre d’entraînement de Lier. Nous avons joué une saison presque parfaite mais après une défaite certains disent que c’est le moment pour Anderlecht. Je ne parle pas de ces sujets en temps normal mais certains veulent mettre une mauvaise énergie sur nous. Manchester City aussi perd des matchs sur une saison… J’ai un problème avec le fait que la plupart des gens veulent absolument qu’Anderlecht soit champion. Ils ont le plus de supporters en Belgique, c’est peut-être lié à cela...Certains veulent qu’un plus grand club gagne le titre, je l’accepte et nous n’avons plus qu’à nous battre sur le terrain contre cela."
Pour Alexander Blessin, l’Union n’est toujours pas considérée à sa juste valeur malgré les grosses saisons réalisées depuis le retour de l’équipe en Division 1A. "Beaucoup de gens voient encore l’Union comme un petit club, continue-t-il. Notre mission est de montrer à tout le monde que nous ne sommes pas un petit club. Et pour cela, il faut gagner le titre. Je suis quelqu’un de calme en temps normal et d’ailleurs je suis actuellement calme. Je suis profondément relax car je connais mes joueurs et leurs qualités. A Genk, nous avons manqué d’intensité en première période mais nous avons montré de bonnes choses après la pause. Le nul aurait d’ailleurs été mérité. Je garde donc un bon sentiment général malgré les critiques."
Et Alex Blessin n’en est pas resté là. Il a poursuivi, lors de cette conférence de presse plus longue que d’habitude, en visant le département arbitral de la Pro League. "J’ai le sentiment que cela ne va pas dans la bonne direction ces derniers matchs. On ne donne pas rouge sur la situation avec Koki à l’Antwerp (NdlR : Machida a reçu un tacle à la gorge de la part de Bataille) avant que le département arbitral explique qu’il fallait donner rouge. Pareil avec la faute de main de Kerk au même match qui amène le but égalisateur de l'Antwerp. Dans l’autre sens, lors de la situation de match avec Thorgan Hazard lors d’Anderlecht-Antwerp (NdlR : Wijndal a été exclu pour avoir touché légèrement le visage d’Hazard qui s’est effondré dans la foulée), cela doit être jaune pour les deux joueurs !"
Pour Blessin, le fait que les grands clubs soient plus protégés ne datent pas d’hier. L’ancien entraîneur d’Ostende se rappelle d’un cas similaire quand il entraînait à la Côte. "C’était pareil avec des décisions qui tombaient souvent pour les gros clubs, commente Blessin. Nous avions vu des buts être annulés à cause du VAR à cette époque alors que nous faisions une très belle saison. Je suis peut-être un peu plus sensible à cela maintenant parce que ça m’est arrivé avec Ostende il y a quelques années... Pour revenir à l’Union, personne ne parle de la faute claire sur Nilsson à Genk. Si la faute est faite au milieu du terrain, on siffle tout le temps… Nous voulons une compétition équitable avec la meilleure équipe qui gagne le titre au bout du compte. C'est pour cela que je parle aujourd'hui et que je veux protéger mon équipe."
Voilà qui a donc le mérite d’être clair.