Maladroits derrière, malchanceux devant: le Standard ne s'en est pas sorti face à sa bête noire
Le Standard a concédé sa première défaite de la saison face à sa bête noire.
- Publié le 12-08-2019 à 06h57
- Mis à jour le 12-08-2019 à 08h23
Le Standard a concédé sa première défaite de la saison face à sa bête noire. Les Rouches ne sont plus invaincus. Les voir tomber face à Saint-Trond n’est pas spécialement étonnant, lorsqu’on sait qu’ils n’étaient pas parvenus à s’imposer au Stayen depuis 2007.
Un Stayen et sa pelouse si particulière qui avait posé problème au Standard… dès samedi, puisque, en se préparant sur le terrain synthétique de l’Académie, Kostas Laifis s’est tordu la cheville. Conséquence : il n’a même pas pu prendre part à l’échauffement ce dimanche, après s’être testé, et est resté en tribune. Selim Amallah, atteint par un virus, lui, n’avait même pas fait le déplacement.
Sans son patron défensif et son leader technique, Michel Preud’homme a dû trouver des solutions. Quelques jours après son arrivée au Standard, Noë Dussenne faisait déjà ses débuts en rouche aux côtés de Milos Kosanovic, pas encore parti à Al Jazira. Des débuts compliqués pour l’ancien Mouscronnois, qui manquait de promptitude pour contrer Alexandre De Bruyn sur l’ouverture du score trudonnaire. Milos Kosanovic, pour sa part, se faisait trop facilement dribbler (d’un joli petit pont) par le virevoltant Hamza Massoudi sur le 2-0.
Mais faut-il incriminer les deux défenseurs centraux, qui évoluaient pour la première fois côte à côte, pour expliquer ces deux buts encaissés trop facilement ? Non. "On peut toujours améliorer certaines choses mais les buts ne viennent pas spécialement de notre défense", indiquait Michel Preud’homme après la rencontre.
Le T1 liégeois ne s’y trompe pas : ils proviennent d’un ballon perdu par un médian rouche. Sur la première réalisation, c’est Samuel Bastien qui perd le cuir. Sur la deuxième, Gojko Cimirot, pas bien dans sa rencontre et bien pressé par les médians de Saint-Trond, commet une perte de balle qui a coûté cher.
"On a commis des erreurs inhabituelles, qui peuvent s’expliquer par le fait que sur cette pelouse les rebonds et les appuis sont différents. Et on a été punis directement", soulignait MPH, qui sait que cette maladresse défensive explique, forcément, en grande partie la défaite rouche.
Car devant , les Rouches n’ont pas été mauvais. Si plusieurs centres ne sont jamais arrivés à destination, les combinaisons et les occasions étaient là, tout comme la mentalité et l’envie de jouer vers l’avant. Mais le ballon n’a terminé qu’une seule fois au fond (sur le penalty transformé par Mpoku accordé grâce au VAR). Contre trois fois sur les montants de Schmidt (deux fois via Emond, une fois via Lestienne), auteur de plusieurs beaux arrêts par ailleurs, même lorsque Saint-Trond était réduit à dix, en fin de rencontre, suite à la blessure de Garcia.
Un scénario forcément rageants pour des Liégeois qui loupent le 9 sur 9 et laissent déjà le Club Bruges prendre trois points d’avance sur eux au classement. Mais qui ne veulent pas dramatiser.
"Je ne pense pas qu’on puisse parler de coup de frein de notre part", terminait Preud’homme. "On aurait peut-être pu mieux s’adapter à certaines conditions mais il ne faut pas tout remettre en cause."
Et surtout repartir de l’avant face à Mouscron, dimanche prochain à Sclessin.