Le RWDM garde son sort entre ses mains : “Je n’attends rien de qui que ce soit”
Malgré la défaite face à Courtrai dimanche, les Molenbeekois ont tout en main pour aller chercher la place de barragiste.
- Publié le 30-04-2024 à 18h22
Les joueurs de Yannick Ferrera le savent, ils ont grillé un premier joker en s’inclinant face à Courtrai dimanche soir. Un joker en or puisqu’en cas de victoire, le RWDM aurait pu assurer la place de barragiste dès ce week-end et s’offrir deux semaines de tranquillité. Au lieu de ça, ils se sont inclinés et resteront sous pression jusqu’au terme des playdowns, avec la réception de Charleroi samedi et puis un déplacement à Eupen le week-end suivant.
Un manque d’intensité en première période
Cette occasion manquée, on la doit surtout à une première période ratée. Alors que Yannick Ferrera souhaitait voir son équipe emballer la rencontre et mettre la pression sur son adversaire, ses joueurs sont complètement passés au travers, incapables d’imprimer leur rythme aux débats. “Nous n’étions pas dedans, nous avons joué trop tranquilles, reconnaît Jeff Reine-Adélaïde. Nous avons perdu trop de ballons, moi le premier. À partir du moment où le milieu de terrain perd énormément de ballons, ça devient compliqué.”
Au-delà des pertes de balle, il y a surtout eu un énorme manque d’intensité dans les rangs du RWDM. “Ça fait partie du scénario d’un match dans lequel nous sommes mal rentrés. Quand Shuto et moi n’arrivons pas à mettre du rythme, c’est compliqué de produire du jeu. À partir du moment où nous ne mettons pas d’intensité dans notre équipe, nous sommes en difficulté.”
Un second acte comme note d’espoir
À la mi-temps du match contre Courtrai, Yannick Ferrera a remobilisé les troupes. Il a trouvé les bons mots et comme par magie, son équipe a retrouvé de son allant. Le RWDM s’est créé des occasions, il a même marqué mais le but de Carlos Alberto a été annulé pour une faute de main loin d’être flagrante. “On a mis l’intensité qu’il fallait et à partir du moment où on arrive à faire la différence au milieu, on se crée alors plus d’occasions. Ça permet aussi aux latéraux de plus participer au jeu”, note Jeff Reine-Adélaïde.
Une deuxième mi-temps positive qui permet au coach du RWDM de garder cet optimisme dans son discours, malgré la défaite. “Le résultat est décevant mais nous avons pu quitter le terrain la tête haute. Mes joueurs ont relevé la tête en deuxième période, l’état d’esprit était bien meilleur. Malheureusement, nous payons le prix fort de cette première période ratée. À nous de retenir la leçon pour les deux prochains matchs”, lance Yannick Ferrera.
Le RWDM a son sort entre ses mains
En s’inclinant face à Courtrai, les Molenbeekois ont raté l’occasion d’assurer les barrages et voient Courtrai revenir à deux unités alors qu’il reste deux journées à disputer dans ces playdowns. Malgré tout, le RWDM garde son sort entre ses mains. S’il gagne ses deux prochains matchs, il ne devra même pas regarder les résultats de ses concurrents. Mieux, en cas de succès contre Charleroi samedi, si Courtrai ne bat pas Eupen, le RWDM s’assurerait les barrages dès ce week-end. “Nous avons toujours cette qualification au bout des mains, nous allons continuer à nous battre”, confirme le capitaine des Bruxellois.
Je n'attends rien de qui que ce soit.
Le RWDM pourrait affronter une équipe de Charleroi relâchée après avoir assuré son maintien. “Je ne sais pas si c’est une bonne chose. Je pense qu’ils vont faire leur championnat. On va se concentrer sur nous, sur ce qu’on a bien fait en deuxième période, pour rectifier le tir”, pointe Jeff Reine-Adélaïde alors que Yannick Ferrera préfère également se concentrer sur son équipe. “Je n’attends rien de qui que ce soit. Ce sera 11 mecs contre 11 mecs, tout le monde va jouer pour gagner et je ne me focalise que sur nous.”
En espérant que la pression ne gagne pas à nouveau les rangs molenbeekois dans ce sprint final. “La pression, nous l’avons depuis le début de la saison car personne ne croyait en nous. Cette pression est toujours là, encore plus quand vous disputez des matchs contre la relégation, mais continuons à jouer notre jeu et ne baissons pas les bras, malgré la frustration. Analysons nos erreurs et passons à autre chose”, ponctue Reine-Adélaïde.