Le président a envahi le terrain avec un revolver et le coach est le fils d’une légende : ce qu’il faut savoir sur le PAOK, adversaire du Club Bruges
Les Blauw en Zwart ont hérité d’un tirage abordable en quarts de la Conference League. Ils croiseront la route de plusieurs Belgicains.
- Publié le 15-03-2024 à 16h52
- Mis à jour le 15-03-2024 à 16h57
Si le Club Bruges veut devenir le premier club belge à atteindre une demi-finale européenne en 30 ans, il devra se jouer du PAOK Thessalonique. Dans l’ombre des trois grandes équipes de la capitale (l’AEK, l’Olympiacos et le Panathinaikos), la formation grecque, qui avait éliminé La Gantoise en huitième de finale il y a deux ans, est évidemment réputée pour ses supporters fanatiques. Mais aussi…
Pour son président proche de Poutine…
Ivan Savvidis a repris le club en 2012. L’homme d’affaires greco-russe a notamment fait fortune dans l’industrie du tabac et a été député dans le parti de Vladimir Poutine. Sa fortune, en 2022, était estimée à 1,6 milliard $.
Fondateur du groupe Agrokom, l’oligarque, qui a connu un titre de champion de Grèce avec le PAOK en 2019, est avant tout connu pour une irruption plus que remarquée sur un terrain en 2018. Lors d’un match entre son club et l’AEK Athènes, à la suite d’un but refusé à la 90e minute, Savvidis est monté sur le terrain avec un revolver à la ceinture pour dire sa façon de penser à l’arbitre. Il avait été condamné à 25 mois de prison (et avait fait appel). L’incident lui avait aussi valu une interdiction de stade en Super League durant trois ans.
Pour Razvan, fils de Mircea…
Pour atteindre les quarts de finale de la Conference League, le PAOK n’a pas spécialement eu un parcours trop difficile. Mais l’actuel deuxième du championnat grec a tout de même terminé premier de son groupe, devant Francfort, Aberdeen et HJK, avec 16 points sur 18. Il faut le faire.
Les Grecs ont ensuite inversé la tendance contre le Dinamo Zagreb en huitièmes, après une défaite 2-0 à l’aller. L’architecte de succès ? Razvan Lucescu. Le prénom n’est pas familier, mais le patronyme, oui. Razvan n’est autre que le fils de Mircea Lucescu, entraîneur mythique. Ayant pris sa retraite et désormais âgé de 78 ans, Mircea est un des coachs légendaires d’Europe de l’Est. Le Roumain a connu un bref passage à l’Inter, mais a surtout remporté des trophées avec le Shakhtar Donetsk entre 2004 et 2016.
Razvan, de son côté, a aussi remporté des trophées : celui de champion de Grèce avec le PAOK, de champion d’Arabie Saoudite et de la Ligue des champions d’Asie avec Al-Hilal.
Pour Samatta, Meité, Troost-Ekong…
La star de l’effectif est le jeune Giannis Konstantelias, le milieu offensif prêté à… Eupen pendant six mois en 2022. Entre-temps, selon Transfermarkt, sa valeur a été multipliée par 30, passant de 400 000€ à 12 millions €. L’international a déjà inscrit 12 buts cette saison et est surtout aidé par Andrija Zivkovic. L’ancienne grande promesse du football serbe en a, lui, planté 16 et sera certainement un des hommes que Ronny Deila pointera du doigt.
D’autres anciens du championnat belge figurent dans l’effectif. Bien qu’il doit souvent se limiter à un rôle de remplaçant, Aly Samatta a rejoint le club l’été dernier. La saison dernière, le Tanzanien, chouchou de la Cegeka Arena en raison du rôle qu’il a joué lors de la saison du titre en 2019, était encore prêté à Genk. Et celle d’avant, à l’Antwerp. Si William Troost-Ekong (ex-La Gantoise) a souvent été freiné par les blessures lors de cette campagne mais a brillé lors de la Can, Soualiho Meïté tient encore régulièrement son rang dans l’entrejeu. En 2017, à la suite de sa saison plus que réussi avec Zulte Waregem, Anderlecht en rêvait…