Bruges-Molde : par la grâce de Skov Olsen
Le génial danois a propulsé les Brugeois en quart de finale, avant de sortir touché.
- Publié le 15-03-2024 à 06h53
Son talent est à la hauteur des attentes qu’il suscite : grand. Très grand.
Andreas Skov Olsen renvoie parfois l’impression de ne pas l’exploiter totalement, se contentant d’éclairs, préférant parfois marcher plutôt que courir. Ce qui ne colle pas toujours à l’ADN brugeois où l’on préfère ceux qui déplacent les pianos à ceux qui en jouent.
Reste que le Danois est un joueur à part. Parfois indolent. D’autres fois génial. Et en Belgique, il n’a que très peu d’équivalents. Si elle vient soulager Bruges qui n’a fait qu’honorer son rang face à une équipe qui a terminé cinquième de son championnat l’an passé et qui n’attaquera sa saison domestique le 1er avril, sa manière de se présenter pile à l’heure de ce rendez-vous européen alimentera encore le débat autour de son cas. À part.
Un premier quart européen depuis neuf ans
Dans la foulée de cette tête de Jugtlà sur le montant (30e), Skov Olsen, après une première tentative au-dessus (31e) est venu ouvrir le score en ponctuant le premier gros temps fort des siens sur un mouvement qu’il a lui-même initié avant de le conclure après un relais avec un Jugtlà remuant et un centre d’un Meijer mordant (45e+1).
Sur le coup, son pied droit n’a pas failli. Avant que son pied gauche ne cisèle un bijou en forme de frappe dans la lucarne à l’aveugle (48e). Un geste qu’il maîtrise à la perfection et qui vient rappeler qu’Anders Dreyer n’a pas le monopole du pied gauche vénéneux chez nous.
Statistiquement, les deux rivaux en sélection naviguent à des hauteurs folles puisque le Brugeois en est désormais à 22 buts en 45 apparitions cette saison. Mais il n’est pas certain qu’ils se retrouvent à Copenhague pour préparer les amicaux contre la Suisse et les îles féroé de la fin du mois puisque Skov Olsen est sorti en boitillant.
Sa grimace a été vite chassée par des sourires brugeois devenus encore plus francs quand son remplaçant, Skoras, a validé la qualification des siens (70e) juste après ce petit frisson sur ce coup-franc norvégien (68e).
Pour le plus grand bonheur de Ronny Deila qui a vaincu seulement pour la cinquième fois en 23 affrontements sa bête noire. Ce neuvième quart de finale européen de l’histoire brugeoise, le premier en C4 neuf ans après le dernier perdu contre Dnipro en Ligue Europa peut donner une autre couleur au bilan du Norvégien. Qui peut compter sur un drôle de Danois pour espérer aller plus loin que Gand et Anderlecht éliminés en quart l’an passé.