Ronny Deila joue sa peau face à Molde et compte sur “la légende moderne” : Hans Vanaken est toujours l’homme de toutes les situations au Club Bruges
Si les dernières années peuvent servir de jurisprudence, le capitaine devrait en tout cas déterminer en grande partie la fortune des Brugeois.
- Publié le 14-03-2024 à 10h54
Igor Thiago et Skov Olsen ont été les plus prolifiques jusqu’ici. De loin. Mais en pleine tempête, quand l’équipe est au plus bas, c’est toujours lui qui sort tout le monde du pétrin. Du haut de son mètre 95, Hans Vanaken l’a encore prouvé dimanche. Contre OH Louvain, en première période surtout, le capitaine du Club Bruges a vu bon nombre de ses équipiers s’effacer, préférer ne pas prendre de risques. L’option d’une passe en retrait vers Nordin Jackers a souvent été “la” solution. Signe d’un effectif malade, dépourvu de toute confiance…
Il a fallu un coup du sort, une erreur de Tobe Leysen pour rétablir le score juste avant la pause. Mais si les Blauw en Zwart ont fini par émerger, au milieu de la tempête et des coups de sifflet incessants du public, ils le doivent à Vanaken. Aussi en difficultés en début de partie, il a toujours proposé une solution et tenté de changer les choses. Sans compter que c’est lui qui transforme le coup franc pour mettre les siens aux commandes.
Si la direction veut changer de coach, qu'elle le fasse.
Le sprint final, c’est son moment
Ronny Deila lui doit une fière chandelle également. “Hans est une légende moderne du Club Bruges”, a déclaré l’entraîneur norvégien, qui récupère Simon Mignolet, Thiago et Antonio Nusa face à Molde ce jeudi. “Il est incroyable. Encore une fois, il a été excellent. Il est constamment disponible et est fort mentalement. Il apporte son soutien à l’équipe. Plus que jamais, c’est satisfaisant d’avoir quelqu’un comme lui.”
Surtout quand le poste de l’entraîneur est menacé. “La direction doit décider s’il trouve que c’est suffisant ou pas, a expliqué Deila. Je reste calme. Si elle veut changer de coach, qu’elle le fasse. Mais alors il faut recommencer à zéro. Elle a essayé trois fois la saison dernière.”
Si les dernières années peuvent servir de jurisprudence, Vanaken devrait en tout cas déterminer en grande partie la fortune du Club – et indirectement celle de Deila – lors de cette dernière partie de saison. Période durant laquelle il excelle particulièrement. Qu’il soit le meilleur buteur de l’histoire des Champions playoffs de Pro League n’est pas un hasard : il y compte 24 réalisations, soit deux de plus que Mbaye Leye et trois de plus que Jelle Vossen. Ce jeudi, il sera plutôt attendu sur la scène internationale.
L’intensité de Tedesco ne lui convient pas
L’an dernier encore, lors des playoffs, il a été le plus prolifique avec quatre buts. Même si le Club Bruges n’y avait joué qu’un rôle de témoin (et juge) d’une course à trois, les performances de Vanaken lui avaient valu sa seule convocation en sélection depuis le début de l’ère Domenico Tedesco.
Les absences de Kevin De Bruyne, de Romeo Lavia, de Leandro Trossard et d’Amadou Onana avaient tout de même joué en sa faveur. Contre l’Autriche et l’Estonie, le Limbourgeois n’avait pas décollé du banc. Raison pour laquelle les chances sont infimes qu’il aille à l’Euro cet été. “Ce n’est pas un secret que l’équipe de Tedesco se trouve sur un chemin d’explosivité et d’intensité. C’est un combat que je ne peux pas gagner, a-t-il raconté à HLN le mois dernier. Je ne suis pas le genre de joueur qui va enchaîner les courses à haute intensité. Ce qui est important pour moi, c’est ce que tu fais avec le ballon au pied. Messi aussi ne sprinte pas beaucoup.”