Ne pas revivre la déception de Brann Bergen pour Bruges
Les Brugeois s’étaient imposés 0-1 au Danemark, avant de sombrer à domicile.
- Publié le 28-08-2019 à 07h54
- Mis à jour le 28-08-2019 à 10h04
Les Brugeois s’étaient imposés 0-1 au Danemark, avant de sombrer à domicile. Certains supporters n’ont pas sauté de joie au coup de sifflet final à Linz, conscients que la moitié du chemin pour rejoindre les poules de la Ligue des champions était encore à faire. Ils avaient aussi en mémoire un mauvais souvenir, en barrage de la Coupe de l’UEFA, en 2007.
Les Brugeois de Jacky Mathijssen étaient revenus de Brann Bergen avec un avantage d’un but (0-1). Insuffisant toutefois vu la traumatisante défaite au Jan Breydel Stadion au retour.
À l’époque, Philippe Clement avait réduit l’écart (1-2) dans le dernier quart d’heure. Un but de l’espoir inutile. Le Club s’inclinait et voyait la C3 lui passer sous le nez.
"Ce sont des rencontres qu’on essaie d’oublier, car elles se sont mal terminées. Mais il faut y repenser, car le scénario est en effet similaire. Dans les grands clubs, on rappelle constamment aux joueurs qu’un match n’est terminé et qu’une qualification n’est acquise qu’aux trois coups de sifflet finals", avance Gaëtan Englebert, qui formait avec Jonathan Blondel, Karel Geraerts et Philippe Clement l’entrejeu brugeois.
Le Liégeois ne pense toutefois pas que le scénario de 2007 se répétera ce mercredi, pour cette manche retour face aux Autrichiens du LASK. "Parce qu’il y a pas mal d’expérience dans cette équipe brugeoise. Il y a évidemment Simon Mignolet maintenant, mais aussi des milieux de terrain avec de la bouteille, comme Hans Vanaken et Ruud Vormer. Ils seront là pour mettre en garde leurs coéquipiers et leur dire que rien n’est encore fait. L’entraîneur, Philippe Clement, fera aussi bien passer son message pour que les joueurs comprennent que la victoire à l’extérieur ne suffisait pas. Il faut terminer le boulot !"
Les Blauw en Zwart ne sont pas à l’abri d’une mauvaise surprise. Les Danois de Brann Bergen, redoutables en contre-attaque, s’étaient en effet montrés diablement efficaces face à Stijn Stijnen, malgré une domination technique des Brugeois.
"Linz devra attaquer s’il veut égaliser. Et Bruges se retrouvera en position de force. Les Flandriens pourront bénéficier de plus d’espace. C’est justement leur force, même s’ils n’en ont pas suffisamment profité en Autriche. Les Blauw en Zwart sont nettement supérieurs, mais il pourrait y avoir ce stress, alors que le LASK n’aura plus rien à perdre. Ce n’est pas toujours évident. Il suffit d’une phase arrêtée ou d’un fait de match pour que Linz ouvre la marque et prenne confiance", glisse Gaëtan Englebert.
Ce que Brann Bergen avait vécu, avec une ouverture du score dans le premier quart d’heure.
Une qualification à 22 millions
En cas de résultat négatif, ce seront les poules de l’Europa League pour Bruges.
La Ligue des champions, c’est le prestige... et les gros sous. Bien entendu, tous les supporters brugeois sont fiers d’avoir réalisé de belles performances la saison écoulée face à l’Atlético Madrid, au Borussia Dortmund et à l’AS Monaco. Le comptable du club, lui, s’est réjoui des millions accumulés grâce à l’accession aux poules et aux résultats positifs.
Autant dire qu’un résultat défavorable face à Linz, ce mercredi, serait catastrophique. Un monde sépare en effet la phase de groupes de la Ligue des champions et celle de l’Europa League.
Si les Flandriens écartent les Autrichiens, ils seront assurés d’empocher au moins 25 millions d’euros. Une somme répartie ,entre la prime de qualification (15,25 millions d’euros) et un bonus basé sur le coefficient européen du Club Bruges ces dix dernières années, qui devrait s’élever à une petite dizaine de millions d’euros. Il faut aussi ajouter les droits télévisés, répartis entre les différents clubs présents.
Des chiffres exorbitants et bien éloignés de ceux de l’Europa League. Le Standard, par exemple, recevra à coup sûr 2,92 millions d’euros pour sa participation à la C3. Le montant des droits télévisés sera calculé après la compétition. Un revers brugeois face à Linz représenterait une perte d’environ 22 millions d’euros.
Ce qui représente un tiers du budget total du Club Bruges, estimé à 70 millions d’euros. Rien que ça. La fin du mercato brugeois serait très probablement bien différente.
Et ce n’est pas tout ! En principe, la Ligue des champions propose des affiches plus attrayantes, qui remplissent davantage les stades.
Les résultats influencent également les rentrées financières : une victoire en C1 est récompensée à hauteur de 2,7 millions d’euros, alors que 900 000 euros sont prévus en cas de partage. En Europa League, les montants sont respectivement de 570 000 euros et 190 000 euros. Les primes sont tout simplement divisées par cinq !