Martos et Marinos, "De grands messieurs"
Indéboulonnables dans le onze de Felice Mazzù pendant des mois, Javi Martos et Stergos Marinos se contentent, actuellement, d’un statut de réserviste…
- Publié le 20-02-2019 à 21h36
- Mis à jour le 21-02-2019 à 06h47
Indéboulonnables dans le onze de Felice Mazzù pendant des mois, Javi Martos et Stergos Marinos se contentent, actuellement, d’un statut de réserviste… Après le match du week-end dernier contre Courtrai, on a beaucoup parlé de la prestation de Jérémy Perbet qui est sorti du banc pour offrir aux Zèbres une victoire précieuse dans la course aux playoffs 1. Ancien cadre de l’équipe hennuyère, le Français doit se contenter actuellement d’un rôle de réserviste. Et ce n’est pas le seul dans ce cas. Capitaine du Sporting depuis plusieurs saisons, Javier Martos suit actuellement les matchs de son équipe depuis le dugout. Un comportement que Stergos Marinos imite depuis la semaine dernière et le choix de Felice Mazzù de laisser le jeune Maxime Busi dans l’équipe.
Face au KVK, le banc des réservistes de Charleroi avait de la gueule avec un total de plus de 600 matchs disputés en D1 belge pour le simple trio Perbet-Martos-Marinos (246 pour l’Espagnol, 225 pour le Français et 146 pour le Grec). La présence de ses cadres sur le banc ne fait pas diminuer chez Felice Mazzù le respect qu’il a pour eux. Bien au contraire…
"Martos et Marinos, il ne faut pas oublier que ce sont des garçons avec qui j’ai grandi à Charleroi, expliquait le T1 des Zèbres. Ils sont là depuis le début avec moi. C’est grâce à eux que j’ai évolué, en tout cas j’espère avoir évolué. C’est une décision difficile de les placer sur le banc des réservistes car ce sont des joueurs hyper-professionnels qui n’ouvrent jamais la bouche, qui respectent toutes les décisions, qu’elles soient bonnes, pas bonnes, justes ou injustes. Cette semaine, lors d’une interview donnée au Grand Debrief sur Proximus Sports et La Dernière-Heure les Sports, Nicolas Penneteau a défendu Javi en disant que les critiques qui s’abattaient sur lui n’étaient pas justifiées. Et bien, je vais faire la même chose."
Car même s’il ne les aligne pas pour le moment, l’entraîneur du Sporting affiche une grande reconnaissance envers Martos et Marinos.
"Ce sont deux grands messieurs. Ils vont rejouer à un moment donné. Ils traversent une passe où j’ai dû faire des choix. En passant d’une défense à cinq à quatre, j’ai fait le choix de retirer Javi et je lui ai expliqué. En ce qui concerne Marinos, j’ai fait le choix de laisser Maxime Busi, qui est dans une bonne phase avec de l’énergie, dans l’équipe après la semaine de suspension de Stergos. Mon arrière droit grec a quasiment tout joué depuis deux ans et était un peu moins bien. Ce qui n’est pas anormal. Cela me permet aussi de relancer une certaine concurrence. Mais j’ai toujours le même respect et la même conviction de la qualité de ces deux joueurs."
Deux éléments qui acceptent leur nouveau statut sans broncher.
"Ils sont très déçus mais très pros, poursuit Felice Mazzù. Ils ont participé à l’évolution du club depuis le début. Des garçons comme cela, il faut leur tirer un grand coup de chapeau. Et garder le même respect même s’ils sont sur le banc."
Et leur passé ne leur offre aucun passe-droit dans le groupe zébré.
"Ils ont le même crédit que les autres joueurs. Si je prends l’exemple de Stergos, il n’a pas connu une grande concurrence à son poste depuis deux saisons. On voit pour le moment naître Maxime Busi à un poste où on ne peut pas faire n’importe quoi. Javi cela a toujours été mon capitaine, mon joueur d’expérience, mon joueur qui réfléchit, qui pense, qui parle dans le vestiaire et qui coache ses équipiers. C’est toujours difficile de devoir retirer un joueur comme cela."
Une réflexion qui tient aussi la route pour Cristophe Diandy, 240 matchs en D1 et qui s’assoit régulièrement sur le banc des réservistes.
"Cristophe, Jérémy, Stergos ou Javi, ce sont des joueurs avec un beau passé, un beau C.V. dans notre championnat et on peut compter sur eux. J’espère qu’ils garderont, quoi qu’il arrive, cette attitude-là. C’est grâce à des joueurs comme cela, qu’ils jouent ou pas, que le groupe a évolué à Charleroi."