Anderlecht vend mieux ses maillots Joma: 30 % de recette de plus qu’avec Adidas
boss du nouvel équipementier du RSCA, parle même d’une hausse de 80 % en y ajoutant la vente en magasins.
- Publié le 21-11-2019 à 06h52
- Mis à jour le 21-11-2019 à 06h53
Erwin Palmers, boss du nouvel équipementier du RSCA, parle même d’une hausse de 80 % en y ajoutant la vente en magasins. Voilà exactement cinq mois qu’Anderlecht a lancé les nouveaux maillots Joma, et le succès est fou, malgré la crise sportive. "Les chiffres de vente dans le fanshop sont 30 % plus élevés qu’au même moment la saison passée, dit Erwin Palmers, le patron de Joma Belgique. Et vu que nous vendons aussi nos produits du RSCA dans tous les magasins de sport de Belgique - contrairement à notre prédécesseur (NdlR : Adidas) - la hausse des ventes atteint environ 80 %, même si je n’ai pas encore les chiffres exacts."
Et dire que les supporters étaient furieux qu’Anderlecht mette un terme à la collaboration de 43 ans avec Adidas. "Entre-temps, ils ont constaté que nous offrons un produit de qualité, dit Palmers. C’est tout sauf un maillot de seconde classe. Malgré tout, ils ne coûtent que 80 euros, sans flocage, et 55 euros pour enfants. C’est moins cher que les anciens maillots. On voulait faire un geste envers les fans."
Les raisons du succès ? Le facteur principal s’appelle Vincent Kompany. Palmers : "L’arrivée de Vincent a été un cadeau du ciel pour nous. Avant l’officialisation de son retour au Parc Astrid, Anderlecht nous avait demandé de fabriquer suffisamment de maillots, parce qu’une star mondiale débarquerait. Il a répondu aux attentes, malgré les mauvais résultats. Dans le passé, j’ai travaillé avec des vedettes comme Baggio, Vialli ou Kafelnikov et Capriati dans le tennis : personne n’avait une personnalité comme Vincent."
La deuxième raison est que l’équipementier espagnol a respecté les couleurs du club. "Dans le passé, Anderlecht a vendu des maillots roses et jaunes. Nous respectons les couleurs traditionnelles du club. Chaque semaine, au moins un club de supporters nous envoie un mail pour nous supplier de respecter les couleurs mauves et blanches. Je peux les rassurer : le ton principal reste mauve la saison prochaine pour les tenues home, et blanc pour les tenues away. Pour les troisièmes tenues, nous essayons d’être originaux. Cette année, la couleur est bordeaux, et ces maillots sont très populaires. Hélas !, on ne pourra pas jouer en bordeaux en Coupe à Mouscron. Ce sera pour le prochain tour."
Et puis, il y a le facteur "nouvelle marque". Palmers : "Il faut appeler un chat un chat : un supporter est plus enclin à acheter un nouveau maillot quand la marque change. Ce qui a été une approche intéressante, est qu’on a conçu le maillot en collaboration avec le club et le supporter, qui a pu choisir le slogan ‘We are Anderlecht’. Ce qui nous a le plus surpris est le succès des vêtements de loisir, comme des polos ou sweaters. À un certain moment, des produits étaient même sold out."
Joma a fait un gros effort pour chiper Anderlecht à Adidas. "Nous payons plus qu’Adidas, c’est vrai. Et en cas de qualification pour l’Europa League ou la Ligue des champions, on prévoit des primes supplémentaires. On espère pouvoir les payer. Quand je vois quel retour on reçoit…"
Kompany devant Verschaeren, Chadli et Nasri
Même s’il est blessé depuis plus d’un mois, Vincent Kompany reste de loin l’Anderlechtois le plus populaire de la sélection. Son numéro 4 s’est vendu comme des petits pains. Mais un numéro qui fonctionne bien aussi, est le 51 de Yari Verschaeren. “Il est jeune, talentueux, sympa et le chouchou des jeunes”, dit Palmers. L’homme qui entame une course-poursuite depuis quelques semaines, est Nacer Chadli. Palmers : “Il a été décisif dans plusieurs matchs et était titulaire dans l’équipe de Martinez, avant que Thorgan Hazard ne brille dimanche passé.” Et tout près du podium se trouve Samir Nasri. Palmers : “Il n’a pas eu de chance en se blessant, mais son nom fait forte impression partout en Europe. Il n’a pas été élu pour rien joueur du mois à plusieurs reprises en Angleterre.” La tradition prime : l’Union et le RWDM aussi en Joma
Anderlecht n’est pas le seul (grand) club avec Joma comme équipementier. “Nous privilégions les clubs de tradition,explique Palmers. En D1, nous travaillons avec Ostende depuis vingt ans. En D2, nous avons l’Union, le Beerschot, Virton et Roulers. Et en divisions amateurs, on livre les maillots du RWDM, d’Alost et de Seraing.” À l’étranger, les clubs les plus connus sont Valence, la Sampdoria et l’Atalanta. “Dans le passé, nous avons été l’équipementier de l’Antwerp, du FC Malines et pendant quatre ans du Standard. Nous avons nous-mêmes mis un terme à la collaboration avec le Standard.” Malgré les résultats pénibles d’Anderlecht, Palmers ne regrette pas d’avoir opté pour Anderlecht. “Plus que jamais, je ressens qu’Anderlecht est le plus grand club du pays. Que ce soit en positif ou en négatif : ils sont toujours en première page des journaux. Et j’ai l’impression qu’ils vont remonter la pente. Le championnat n’est pas fini.”
Bientôt un magasin Joma au Westland
Petite info qui fera plaisir aux supporters du Sporting : Joma ouvre un magasin dans le Westland Shopping Center d’Anderlecht, à quelques centaines de mètres du stade. “Il aurait déjà dû être ouvert, mais nous avons un léger retard”, dit Palmers, un ex-joueur pro du Beerschot et Lokeren qui a refusé deux fois de venir à Anderlecht dans les années 80 parce qu’il ne voulait pas être réserviste. “Grâce à Anderlecht, notre visibilité a énormément augmenté en Belgique. Ne croyez pas que nous sommes une petite marque au niveau mondial. Vous savez que grâce à nos accords avec l’Espagne, l’Algérie, le Mexique et d’autres pays, 12 % des athlètes aux Jeux olympiques auront Joma comme équipementier ? Et que nous vendons le plus de chaussures pour sports en salle au monde?”