Pourquoi le mercato hivernal d’Anderlecht se révélera encore plus compliqué
Pourquoi le mercato d’hiver d’Anderlecht sera encore plus compliqué que dans le passé.
- Publié le 06-11-2019 à 06h33
- Mis à jour le 06-11-2019 à 07h20
Pourquoi le mercato d’hiver d’Anderlecht sera encore plus compliqué que dans le passé. Les matchs contre Eupen, Gand et le Cercle l’ont démontré : il y a encore beaucoup de lacunes dans le jeu d’Anderlecht. Ce n’est pas l’équipe actuelle qui pourra se qualifier pour les playoffs 1, et certainement pas pour la Coupe d’Europe. Il faudrait donc des renforts pendant le mercato d’hiver. Mais lançons déjà un avertissement aux supporters : il faudra d’abord vendre avant de transférer.
Le comité de transferts a fait son travail bien plus tôt que lors des précédents mercatos. En concertation avec le duo Vercauteren - Kompany, les profils et noms de joueurs convoités ont déjà été mis sur papier. Les postes où des renforts sont prioritaires sont celui d’arrière droit et d’arrière gauche et, idéalement, un bon attaquant est aussi le bienvenu.
Seulement voilà , tout le monde sait que les caisses sont vides. Le déficit de 27 millions réduit fortement la marge de manœuvre de Michael Verschueren. Pour remplir les caisses, il faut vendre. Seul problème : vu la situation sportive et la 11e place du club, la valeur de la majorité des joueurs a chuté.
Les seuls qui pourraient rapporter gros sont quelques jeunes : Sambi Lokonga, Yari Verschaeren et - après ses dernières prestations - Alexis Saelemaekers. Même Jeremy Doku pourrait - malgré son temps de jeu limité - convaincre les plus grands clubs de mettre le paquet. Or, ce n’est pas le but. Malgré la crise, le slogan "In Youth We Trust" reste valable. À terme, les meilleurs jeunes doivent réduire l’écart sportif avec le Club Bruges.
Quels sont les autres joueurs du noyau capables de renflouer les caisses ? On pense surtout à Thomas Didillon, qui perd son temps sur le banc depuis l’arrivée de Van Crombrugge. Et Adrien Trebel est encore toujours ouvert à toute proposition. Mais sa petite opération au ménisque ne fait évidemment ni ses affaires ni celles d’Anderlecht. Trebel n’aura qu’un petit mois pour montrer sa valeur.
Chipciu, Kiese Thelin, Saief, Makarenko, Gerkens et Roef seront mis en vitrine, mais quel prix peut-on demander pour des joueurs qui ne sont jamais titulaires ? S’il faut vendre un jeune, alors ce sera peut-être le cas d’Amuzu. L’ailier éprouve du mal à percer et avec Doku, Vercauteren dispose d’un profil similaire.
Avec l’argent disponible, il faudra trouver l’oiseau rare qui sera disponible sur le marché. On sait combien c’est difficile en hiver. 90 % des renforts hivernaux étaient des échecs à Anderlecht. Faut-il répéter la liste de ratés ? Pollet (2014), Sylla, Marin, Rolando (2015), Galhardo, Djuricic, Büttner, Badji (2016), Kiese Thelin, Ganvoula (2017), Morioka, Saief (2018) et Zulj (2019) ont tous échoué. Trebel est le seul à s’être imposé, et encore. Markovic (2018) et Bolasie (2019), eux, avaient le niveau mais leur manque de temps de jeu les a fortement handicapés.
En tout cas, Anderlecht devra faire appel à Vincent Kompany pour convaincre de bons joueurs à signer. Sans Kompany, Anderlecht n’est pas sexy en ce moment, surtout vu la saison que le club est en train de vivre. Et cette fois, il ne faudra surtout plus se focaliser sur des vedettes sur le retour, comme Samir Nasri. Vu que l’infirmerie va bientôt se vider (Kompany, Sandler et un Trebel avec du rythme sont toujours titulaires), la qualité doit primer sur la quantité. Mieux vaut un ou deux vrais renforts que dix joueurs qui n’ont pas le niveau des playoffs 1...