Pour Anderlecht, il est l’heure de rappeler Trebel
Dans le noyau B, le Français fait les frais de son trop gros salaire. Or, il manque cruellement à Anderlecht. Marc Coucke finira-t-il par plier ?
- Publié le 20-08-2019 à 06h29
- Mis à jour le 20-08-2019 à 12h10
Dans le noyau B, le Français fait les frais de son trop gros salaire. Or, il manque cruellement à Anderlecht. Marc Coucke finira-t-il par plier ? Pendant qu’Anderlecht connaît son pire début de saison en 21 ans, le plus gros salaire du club passe son temps entre les tribunes et le noyau B. Adrien Trebel n’a pas encore été repris une seule fois dans la sélection. Or il y a urgence Marc Coucke. L’heure est venue de rappeler le Français à la rescousse.
Pourquoi Trebel a-t-il été versé dans le noyau B ? Pour des raisons sportives ? Absolument pas. Le motif est uniquement financier. Tout, dans ce dossier, est une question d’argent. Le milieu touche un salaire brut - avec bonus - de 2,72 millions par an jusqu’en juin 2023. Sans bonus, ses revenus atteignent 2,61 millions. Son contrat s’étire encore jusqu’en juin 2023. Soit trois ans et dix mois qui vont coûter très cher : Anderlecht lui versera pile-poil dix millions d’euros s’il va au terme de son bail.
Trebel a négocié et signé son contrat après le rachat du club par Marc Coucke. Qui avait avalisé le salaire record de son Français, qui, sans cette offre, serait parti monnayer son talent à l’étranger. Dans ce dossier, impossible donc d’accuser l’ancienne direction d’avoir laissé traîner un cadavre dans le placard.
Il se chuchote que les derniers pourparlers ont eu lieu dans le domicile luxueux de Coucke à Knokke. Mogi Bayat n’avait pas encore été inculpé dans l’affaire Mains Propres, et avait négocié avec beaucoup de malice ce deal. Il avait poussé Coucke à faire d’énormes concessions.
Quelques mois plus tard, Coucke a regretté sa générosité. La blessure de Trebel, sa moins bonne saison, la guerre froide avec Bayat et les limites financières du club à la suite de la non-qualification pour l’Europe lui ont fait prendre une décision drastique : Trebel devait être vendu. Son prix : dix millions d’euros !
Dans le monde des agents, cette somme en a fait rire beaucoup. Anderlecht avait payé trois millions au Standard pour transférer Trebel. Et en le reléguant dans le noyau B, sa valeur diminue de jour en jour. Il y a eu des contacts avec son ancien club, le FC Nantes, mais pas aux conditions proposées par Anderlecht.
Entre-temps, l’absence de Trebel se fait cruellement sentir. Meilleur Anderlechtois de la préparation, Trebel a toutes les qualités qui pourraient faire du bien à l’actuel 13e du championnat.
À commencer par son autorité naturelle. Zulj et Nasri ont porté le brassard. Sans avoir l’étoffe de vrais leaders dans un groupe qui en manque à l’exception de Vincent Kompany.
Trebel possède un leadership naturel, est animé par une vraie rage de vaincre et possède une expérience qui serait bénéfique aux jeunes.
Ses qualités footballistiques, elles aussi, seraient les bienvenues. Trebel récupère trois fois plus de ballons que Zulj ou Dewaele, il est trois fois plus agressif dans les duels et est trois fois plus vicieux, dans le bon sens du terme, qu’eux. Le tout alors que l’Anderlecht actuel reste d’abord composé d’agneaux trop gentils...
Autre atout dont le gaucher dispose : sa qualité de frappe de loin. En ce début de saison, une impression se dégage : celle que les joueurs veulent marquer en franchissant la ligne balle au pied. Personne n’ose tirer depuis l’extérieur de la surface...
Est-ce que Coucke va finir par plier, vu la gravité de la situation actuelle ? Ce n’est qu’en refaisant jouer Trebel que sa valeur va reprendre des proportions correctes. Mais Coucke est du genre têtu. On ne connaîtra la réponse que vendredi, à Genk. Ou le dimanche d’après, contre le Standard...