Kompany: "Tous les buts sont de ma faute"
Kompany assume et pointe les manquements de son équipe à Courtrai
- Publié le 18-08-2019 à 08h17
- Mis à jour le 18-08-2019 à 08h45
Kompany assume et pointe les manquements de son équipe à Courtrai Les Mauves ont attendu 283 minutes pour inscrire un but. Après deux nuls blancs, on pensait que l’ouverture du score signée Samir Nasri signifiait que le plus dur était passé et qu’Anderlecht allait tranquillement s’imposer en terres flandriennes.
C’est tout le contraire qui s’est passé. "Je savais que ce ne serait pas un match facile mais nous n’avons aucune excuse", affirme Vincent Kompany. "Nous n’avons pas été assez bons en deuxième mi-temps."
Comme face à Ostende, Anderlecht a perdu le fil de son match après la pause. Les Mauves ont très mal réagi après avoir encaissé le premier but de Courtrai et n’ont fait que s’enfoncer.
Certains joueurs ont tenté un baroud d’honneur en recollant à 2-2 mais, une nouvelle fois, ils se sont écroulés en prenant deux buts supplémentaires. À chaque fois qu’ils encaissent, on sent un vent de panique souffler dans le groupe. "Nous avons été faibles mentalement. Je peux comprendre un coup de mou mais pas de manière aussi drastique."
Anderlecht s’est littéralement pris les pieds dans le piège de Courtrai mais s’est aussi un peu saboté tout seul.
Philippe Sandler est le premier à avoir pris une claque en plein visage. Le défenseur central a réalisé une première mi-temps de costaud. À l’image du reste de son équipe. Tout roulait pour lui jusqu’à ce qu’il bondisse le pied en avant en plein rectangle. Sans toucher son adversaire, certes, mais avec une telle hauteur de jambe que l’arbitre n’a pu qu’indiquer le point de penalty. Pelé Mboyo n’avait plus qu’à conclure (53e).
"Nous avons manqué de maturité sur cette phase. Je ne vais pas chercher de coupables car nous devons évoluer en groupe. On parle du penalty mais il y a eu d’autres mauvais moments durant la deuxième mi-temps."
C’est d’ailleurs Vincent Kompany himself qui s’est troué (57e) sur le 2-1. Si on pourra pointer l’absence de marquage de Killian Sardella sur Hervé Kagé, Kompany n’a pas pris l’information dans son dos et a mal lu la trajectoire du centre.
"J’ai commencé la saison en disant que tous les buts sont de ma faute. En tant que coach et défenseur. Nous allons analyser de la plus objective des manières ce qui s’est passé."
Sur le numéro 3 des Courtraisiens, c’est toute la défense qui a été prise à revers. Il a manqué une pointure à plusieurs joueurs pour dévier le ballon mais on se demande quand même comment Mboyo pouvait se trouver tout seul dans le rectangle (73e).
Hendrik Van Crombrugge pourra, lui, se morde les gants d’avoir laissé passer le quatrième, faute d’avoir protégé son premier poteau sur la frappe de Karel D’Haene (79e). Une phase sur laquelle trois joueurs ont regardé le Courtraisien passer.
On ne peut pas encore parler d’un problème structurel ni tactique mais d’errements individuels et parfois collectifs. Sans ces petites erreurs qui peuvent encore être gommées au fil des semaines, Anderlecht aurait pu imposer son jeu et évoluer en patron comme il l’a fait avant la pause.
Le Sporting a encore du mal à marquer (Isaac Kiese Thelin a été utile sur le 0-1 avant de devenir invisible) et galère quand son adversaire l’empêche de sortir le cuir comme Kompany le voudrait. Le jeu anderlechtois n’est pas encore assez huilé pour se sortir de toutes les situations.
Pourtant, Vincent Kompany persiste et signe : son approche ne changera pas vendredi à Genk.
"Ce qu’on fait pour amener le premier but, c’est phénoménal. Et ce qu’on fait en première mi-temps est très positif. Je ne vais pas en faire moins car on a pris un coup. Cette équipe va recevoir ce qu’elle mérite. Si nous avons besoin de 10 chances pour marquer, nous nous créerons 20. Les grandes équipes construisent de l’arrière et je ne changerai pas de philosophie."