Sofiane Hanni sur sa saison actuelle: "L’ancien coach ne voulait pas de moi"
Sofiane Hanni est de retour en forme avec le Spartak Moscou mais attend toujours d’être à nouveau sélectionné avec l’Algérie.
- Publié le 12-04-2019 à 11h59
- Mis à jour le 12-04-2019 à 12h10
Sofiane Hanni est de retour en forme avec le Spartak Moscou mais attend toujours d’être à nouveau sélectionné avec l’Algérie. En toile de fond, des pleurs de bébé. Sofiane Hanni n’est plus entouré de deux mais bien de trois femmes à la maison. Naïma et lui sont depuis peu parents d’une petite Diana qui vient s’ajouter à Camila, âgée de bientôt trois ans. "Le match est rude à la maison, elles sont à trois contre moi", blague-t-il.
La famille est bien en Russie. Elle aurait pu déménager au Canada, à Toronto, en lieu et place d’Alejandro Pozuelo, mais Sofiane a refusé. "Des agents m’ont appelé mais ni le Spartak ni moi ne voulions en discuter. J’étais à nouveau titulaire et je suis bien ici."
Cela fait désormais un an que vous êtes au Spartak Moscou. Quel bilan tirez-vous de cette année ?
"J’ai eu besoin d’une période d’adaptation au championnat. C’est une nouvelle vie, une nouvelle culture. Sportivement, j’ai connu des débuts un peu difficiles. Désormais, je suis épanoui sur le terrain et en dehors de celui-ci."
Que voulez-vous dire par difficiles ?
"Je n’étais pas satisfait de mon temps de jeu. Je jouais un match sur deux. Ce n’est pas évident quand tu as été capitaine d’Anderlecht. J’avais l’impression que le coach (Massimo Carrera) ne voulait pas de moi. Depuis l’arrivée d’Oleg Kononov (en novembre) , je rejoue."
Avez-vous augmenté votre niveau de jeu ?
"Même pas. Je ne faisais juste pas partie des plans du coach. J’ai reçu ma chance depuis peu et je l’ai saisie. J’ai aussi dû m’adapter à un jeu un peu plus direct alors que j’ai tendance à beaucoup réfléchir sur le terrain. Encore plus qu’à Anderlecht, nous jouons souvent contre des équipes qui font bloc et je fais partie de ceux qui doivent faire la différence."
Vous êtes cinquièmes, est-ce suffisant ?
"Nous avons mal débuté, le coach a été viré et nous avons pris du retard. On remonte bien. En Russie, il y a davantage de matchs au sommet qu’en Belgique. Il y a quatre candidats au titre assurés et d’autres équipes qui viennent se mêler sporadiquement à la bagarre."
Votre départ en Russie coïncide avec votre dernière sélection avec l’Algérie. Que s’est-il passé ?
"Au moment où je suis arrivé au Spartak, je jouais moins et le nouveau sélectionneur (Djamel Belmadi) n’a pris que des gars qui avaient beaucoup de temps de jeu. La qualification pour la Can s’est bien déroulée sans moi."
N’y a-t-il pas un peu de politique là-dessous ?
"Il y en a toujours un peu. J’ai regardé la liste, il y a des gars que je ne connais pas. Un journaliste algérien a demandé au coach pourquoi je n’étais pas dans la liste. Il a dit qu’il voulait me voir contre le Togo mais que je n’étais pas d’accord de venir. Sauf que je ne l’ai jamais eu au téléphone…"
Espérez-vous revenir dans le groupe ?
"Je ne ferme pas la porte. J’espère jouer la Can mais je suis réaliste. Je n’ai jamais joué avec ce sélectionneur."
Quand on voit la sélection, vous y avez largement votre place…
"Qualitativement, oui. Après, regardez Didier Deschamps qui met Giroud et devient champion du monde malgré les critiques…"
Serez-vous derrière l’équipe ?
"Même si je ne suis pas à la Can, j’espère que l’Algérie gagnera. Pour le pays car il le mérite."
Footgate: “Jamais été sous contrat avec Bayat ou Veljkovic”
Le transfert de Sofiane Hanni d’Anderlecht vers le Spartak Moscou a été pointé du doigt lors du scandale du Footgate. Le joueur n’a jamais été inquiété ou contacté. Il a tenu à rétablir certaines vérités au sujet de ses liens avec deux des agents incriminés.
“Je n’ai jamais signé de contrat avec Veljkovic. Il m’a amené de Malines à Anderlecht et a géré ma prolongation mais c’était des deals du moment, pas un contrat à long terme. Pour quitter Anderlecht, Mogi Bayat était le représentant du RSCA, pas le mien. Je sais que mon contrat est réglo mais pour le reste, cela ne me regarde pas. Je reste en bon termes avec tout le monde, Bayat et Veljkovic compris, mais je ne me mêle pas des affaires des autres ; je reste concentré sur les miennes.”