L’œil d'Oli Deschacht: "J'ai dit cent fois à Mbokani de revenir. Visiblement, certaines personnes ne croyaient pas en lui à Anderlecht"
L a DH/ Les Sports a un consultant spécial pour analyser les playoffs d’Anderlecht : Olivier Deschacht. Le défenseur, qui a disputé neuf éditions des PO1 avec le RSCA, est sans aucun doute le mieux placé pour évoquer la situation des Mauves.
- Publié le 08-04-2019 à 15h17
- Mis à jour le 08-04-2019 à 16h52
La DH/ Les Sports a un consultant spécial pour analyser les playoffs d’Anderlecht : Olivier Deschacht. Le défenseur, qui a disputé neuf éditions des PO1 avec le RSCA, est sans aucun doute le mieux placé pour évoquer la situation des Mauves.
1. Bolasie a trop cherché le succès personnel.
“J’ai été frappé par le manque de créativité des ailiers et le manque d’efficacité de Bolasie. Il a voulu forcer les choses. Sa première action était bonne, puis il tirait des 30 mètres au lieu de servir un coéquipier qui était mieux placé. Il perdait la vision du jeu et son calme en voulant marquer lui-même. Il a été très bon contre Bruges, mais il n’a pas marqué non plus… Pourtant, il n’est pas de mauvaise volonté. Il a de bonnes intentions et il travaille, mais cela ne rapporte rien.”
2. Pas de rage, pas de fierté.
“Honnêtement, tout manquait à Anderlecht : la communication, la faim, l’envie de gagner, l’agressivité saine. Quand l’arbitre prenait une décision litigieuse, cinq joueurs de l’Antwerp l’encerclaient pour réclamer. Côté anderlechtois, il n’y avait personne. Et quand le 1-2 est tombé, on sentait que c’était fini. Il n’y avait pas d’âme dans l’équipe, Anderlecht n’a même pas tenté le powerplay en fin de match. Dans des cas pareils, je réveillais mes coéquipiers. Ici, je n’ai vu personne secouer le cocotier. Et comme à Genk, personne n’a réparé la faute de l’autre sur le 1-2. Ils étaient à quatre derrière le ballon quand la passe de Bornauw vers Kums a été interceptée.”
3. Mbokani avait le mauvais maillot.
“La saison passée, Mbokani venait parfois se faire soigner à Neerpede. Je lui ai dit 100 fois qu’il devait revenir. Mais visiblement, certaines personnes ne croyaient pas en lui. C’est bien de vouloir des jeunes gars qui peuvent rapporter de l’argent dans deux ou trois ans. Mais parfois, il faut transférer des joueurs qui ont un rendement immédiat, même s’ils auront moins de valeur dans quelques saisons. Mbokani a été applaudi comme moi après mon but à Anderlecht. Cela montre encore que le public n’oublie pas les joueurs qui ont gagné des trophées pour eux. Dieu nous a offert un titre à lui seul.”
4. Coup de chapeau pour… les fans.
“Je comprends les supporters qui ont protesté après le match. Cela doit être horrible pour eux. Même moi, j’étais énervé dans mon fauteuil. Cela me fait mal de voir Anderlecht jouer ainsi. Comment est-ce qu’eux doivent se sentir ? Vous avez vu le tifo énorme qu’ils ont construit ? Cela coûte beaucoup d’argent et cela prend beaucoup de temps pour le faire. Que ce soit à domicile ou en déplacement, les plus fidèles sont toujours là. Et ils ont soutenu l’équipe jusqu’au dernier coup de sifflet.”