Pieter Gerkens: "Ma compagne se tracasse plus que moi"
Pieter Gerkens, redevenu titulaire, est visé par une partie des fans, surtout via les réseaux sociaux : "Les joueurs me soutiennent à fond."
- Publié le 14-03-2019 à 06h49
- Mis à jour le 14-03-2019 à 08h15
Pieter Gerkens, redevenu titulaire, est visé par une partie des fans, surtout via les réseaux sociaux : "Les joueurs me soutiennent à fond." Il est - après Antonio Milic - devenu une des têtes de Turc des supporters, Pieter Gerkens (23 ans). Mais le sympathique Limbourgeois n’abandonne pas. Il a convaincu Fred Rutten de ses qualités, et espère faire la même chose avec les fans. "Je continue à me battre pour Anderlecht, même si, même si les gens disent que je ne mérite pas d’être titulaire à Anderlecht ou que je ne suis pas assez bon."
Ils ont raison, vous n’êtes pas un joueur pour Anderlecht ?
"Chacun son avis, mais je ne partage pas cette opinion. Je suppose que je ne suis pas encore assez longtemps ici pour connaître la définition d’un joueur pour Anderlecht (Rires). Écoutez : chacun ses qualités. Moi, je cours souvent sans ballon pour faire des espaces pour les autres, pour soulager les autres et pour infiltrer dans le rectangle, comme sur mon but à Lokeren. Parfois, je touche donc peu le ballon. Mais je fais mes 11,5 km par match. Je bosse dans l’ombre. J’ai un des plus grands moteurs, avec Delcroix, Santini et Obradovic."
Votre travail n’est pas assez respecté.
"Au sein du club oui ! Les joueurs me soutiennent à fond. Je suis très apprécié. Ils savent que je sais jouer au ballon et que j’ai une technique correcte. À l’entraînement, je ne suis pas le moins bon."
Sinon, vous n’auriez pas marqué votre but splendide au Cercle.
"Hélas ! Il n’a rien rapporté. C’était un des plus beaux de ma carrière, avec un but contre Gand avec Saint-Trond."
Vous savez que vous êtes le troisième meilleur buteur d’Anderlecht ?
"À égalité avec Sven Kums. On en a cinq. Mais je ne veux pas faire ma pub. Ce qui importe, est que j’aide l’équipe."
Entre-temps, vous vous faites descendre, surtout sur les réseaux sociaux. Comment réagissent vos proches ?
"Mon papa ne vient presque plus voir des matchs, mais ce n’est pas vraiment lié aux critiques. Mes amis et ma compagne, Liessa, se tracassent plus que moi. Ils essaient d’en rigoler, mais j’entends que cela les touche. Ma nièce, elle, a même déjà répondu sur les réseaux sociaux. Moi, j’essaie de ne pas consulter Twitter pour ce genre de choses."
Et vous ne lisez plus les journaux.
"Le moins possible. Et je ne regarde pas des programmes où on parle de foot, comme le lundi soir. Je risque de me remplir la tête avec d’autres trucs que ce que le coach me demande."
Tout a commencé avec votre mauvaise passe en retrait contre le Fenerbahçe, qui a coûté la victoire à Anderlecht.
"Ce n’était pas la meilleure passe de ma carrière. Je me sentais coupable, mais le groupe m’a énormément soutenu. Finalement, j’ai assez rapidement pu oublier ce mauvais souvenir."
Ils vous ont embrassé après votre but à Lokeren !
"Je n’ai pas couru vers eux pour me faire embrasser. J’ai poursuivi mon élan après mon but et je me suis retrouvé chez eux. Ils ne sont pas tous contre moi. J’ai un club de supporters à Rijkhoven qui me soutient à fond. Je ne me cache pas pour les fans."
Le changement de coach ne vous a pas aidé non plus. Vous étiez le joueur que Vanhaezebrouck utilisait le plus.
"Au début, Rutten me mettait plus bas dans le jeu, et j’y restais. Mais de cette façon, je perdais un peu mes qualités. Je lui ai expliqué que ce n’est pas mon jeu. Maintenant, je choisis plus mes moments pour surgir devant le but."
Votre première saison à Anderlecht a été trop bonne, Pieter.
"Peut-être, oui. J’ai beaucoup joué, j’ai marqué, j’ai participé à la Ligue des champions. Alors que je m’attendais à une saison de transition. Le résultat est que les gens mettent la barre plus haut, et c’est normal. Mais ils me prennent pour un joueur décisif, alors que je suis un porteur d’eau…"
Son amour du foot: "Grâce à la cassette du Mondial ‘98"
"Quand j’étais tout petit, je ne m’intéressais pas au foot. Je préférais me déguiser en Robin des Bois et jouer avec mon épée. Une cassette sur le Mondial ‘98 a tout changé. Je crois l’avoir vue vers l’an 2000. J’étais fasciné par les gestes techniques de Zidane et par le Brésil. Je me suis inscrit à Bilzen, et j’étais lancé."
Son idole "J’allumais la télé pour Steven Gerrard et Liverpool"
"Steven Gerrard était ma grande idole. J’allumais la télé pour le voir jouer. Quel jeu, quel charisme. Vu qu’il joue à ma position, j’essaie de le prendre pour modèle. Forcément, je suis devenu fan de Liverpool. Nous sommes trois dans le vestiaire : Boeckx, Zetterberg et moi. On est excités, maintenant que nous sommes en pleine course au titre."
Son voisin "En minibus à l’école avec Thibaut Courtois"
"Thibaut Courtois était de la même commune que moi, Bilzen. On était quasiment voisins, et on allait ensemble à l’école avec le minibus de Genk. On n’est plus en contact quotidien, mais on se parle de temps en temps via les réseaux sociaux. Thibaut se fait aussi critiquer pour le moment, au Real. Mais je le connais, cela n’influencera pas ses prestations."