L'humiliation d'Anderlecht: le seul joueur avec l’ADN mauve évoluait à Eupen
Sans ses rares artistes, Anderlecht n’est qu’une équipe banale qui est retombée dans la crise dimanche.
- Publié le 29-10-2018 à 06h57
- Mis à jour le 29-10-2018 à 08h38
Sans ses rares artistes, Anderlecht n’est qu’une équipe banale qui est retombée dans la crise dimanche.
Même s’il avait qualifié notre papier de "fake news" il y a quelques jours, Hein Vanhaezebrouck avait bel et bien affiché les programmes d’Anderlecht, de Genk et de Bruges dans le vestiaire à Neerpede. C’était pendant la trêve internationale. Il voulait faire comprendre à ses joueurs que les prochaines semaines étaient propices pour faire fondre l’écart avec le top 2. Sur la route en direction d’Eupen, on s’est fait la réflexion que ça pouvait en prendre le bon chemin après les nuls de Genk et de Bruges.
Quelques heures plus tard, on en était loin. Très loin même. Avec cette 6e défaite en 16 matches cette saison, le Sporting replonge allégrement dans la crise. Les victoires contre Waregem, le Cercle et le nul plutôt agréable contre Fenerbahçe avaient offert un peu d’air mais tout est déjà oublié après ces 93 minutes catastrophiques au Kehrweg.
Plus que le résultat, c’est la manière qui pose question. Le RSCA n’a rien montré. Pire, la première période ressemblait à une humiliation. Avec deux buts et deux poteaux, Eupen aurait pu avoir quatre buts d’avance à la mi-temps… C’était un peu mieux après le repos mais affreusement stérile, si ce n’est une tête de Musona sur le poteau et une autre de Santini au fond du but. Ce Sporting ne méritait pas autre chose que la défaite dimanche.
Alors à qui la faute ? Aux Eupenois d’abord. Les hommes de Makelele ont donné une leçon de grinta, d’audace et d’efficacité aux Bruxellois. Après son départ difficile, le club germanophone s’éloigne de la zone rouge. Et il y a beaucoup d’équipes plus faibles et moins bien organisées en D1A.
Mais ça ne suffit pas à expliquer la prestation calamiteuse de la bande de Vanhaezebrouck. Ce n’était pas juste un off-day. Au Kehrweg, les Mauves ont prouvé qu’ils manquaient de qualités pures. Quand Bakkali et Dimata ne sont pas là et que Trebel n’est pas en forme, on se demande bien qui peut faire la différence dans ce noyau. Il y a trop de joueurs moyens. Des joueurs moyens qui deviennent même faibles quand ils sont sur la pelouse avec la peur de mal faire.
En seconde période, les supporters du RSCA ont repris leur refrain : "Nous voulons voir du football." Avant la pause, ils avaient pu en savourer quand même grâce à des Eupenois emmenés par un Luis Garcia des grands soirs. À 37 ans, il était le seul joueur avec l’ADN du RSCA sur la pelouse…