Van Holsbeeck: "La qualification à Manchester n’est pas impossible"
Herman Van Holsbeeck a un (petit) espoir pour jeudi à Manchester mais il est surtout déjà tourné vers le topper de dimanche.
- Publié le 19-04-2017 à 07h10
- Mis à jour le 19-04-2017 à 08h07
Herman Van Holsbeeck a un (petit) espoir pour jeudi à Manchester mais il est surtout déjà tourné vers le topper de dimanche. La semaine peut être belle à Anderlecht. Entre un déplacement de prestige où le miracle est toujours possible et la réception d’un Club en difficulté, le Sporting pourrait vivre quelques jours marquants. Herman Van Holsbeeck en est conscient. Il l’a confié dans une interview à nos confrères du Nieuwsblad.
Avant le topper, il y a Manchester. Un voyage sans pression où vous allez pouvoir profiter.
"Profiter ? Chez nous, les Anglais ont eu la balle 70 % du temps. Ça risque d’être un match où on va beaucoup courir derrière le ballon. Parfois, c’est plaisant la Coupe d’Europe. Le tirage à Monaco, une grosse affiche contre le Bayern ou Manchester… Puis la grosse affiche arrive et après cinq minutes, je regarde déjà ma montre pour savoir si c’est encore long…"
Craignez-vous qu’une raclée à Old Trafford ce jeudi puisse jouer sur le moral des joueurs avant Bruges ?
"Non. Au contraire, une bonne prestation pourrait nous donner un boost. On l’a bien vu à Ostende. Maintenant qu’on est si loin dans cette Coupe, on va tout donner. La qualification n’est pas impossible et on ne va pas demander aux joueurs de s’épargner. Même si je sens bien dans le groupe que le titre est plus important."
Bruges est plus important que Manchester ?
"Michel Preud’homme l’a dit lui-même : si Bruges est battu dimanche, c’est terminé pour le titre. Sortir Manchester serait un moment historique mais le match contre le Club est plus important. Le titre et le ticket en Ligue des Champions qui va avec rapportent entre 15 et 25 millions €. Pour un club avec un budget annuel de 45 millions, cela peut offrir des perspectives plus tard dans une Ligue Europa que l’on pourrait peut-être remporter un jour."
Les supporters ne sont pas tous satisfaits : ils réclament toujours le football champagne.
"Avez-vous déjà vu un bon match de foot dans ces playoffs 1 ? L’enjeu est si grand que seul le résultat compte."
René Weiler l’a bien compris et l’applique parfaitement. Ce n’était pourtant pas gagné au mois de novembre quand vous aviez dû le défendre…
"Avec le président, on lui a offert le soutien qu’il méritait. Il a reçu un vestiaire où c’était le bordel. Il a directement montré à tout le monde la ligne à ne pas franchir. Quand il a mis Okaka dehors, des jeunes comme Tielemans et Dendoncker ont ouvert de grands yeux. La progression de nos deux jeunes est d’ailleurs l’un des plus grands mérites de Weiler. Son people management est excellent."
Anderlecht a un jour mis Peruzovic dehors en étant leader, tout ça parce que le jeu n’était pas assez beau.
"L’équipe de Peruzovic, c’était Grün, Nilis, Degryse… On les connaît encore tous. Aujourd’hui, les supporters ne savent plus nommer personne de la dernière équipe championne il y a trois ans, si ce n’est des gars comme Proto et Deschacht. Il y a beaucoup d’arrivées et de départs chaque année. On doit donc d’abord être heureux avec les résultats. Peut-être pourrons-nous franchir une étape sur l’échelle du beau jeu l’an prochain mais il faudra d’abord voir où et à quel point il faut reconstruire."
Weiler a déclaré que sa saison serait considérée comme un échec s’il n’était pas champion.
"Pas pour nous. Tout peut dépendre d’un penalty loupé ou qui n’est pas sifflé. Ce ne serait pas honnête. Enfin, pour la presse et les supporters, ça le serait. Et tout le club serait démoli…"
Vous supportez toujours bien cette pression ?
"Pour l’instant, la pression est encore agréable mais je ferai ce job encore trois ans, au maximum."