L'histoire du carton Youri Tielemans
Encore très bon et passeur décisif contre Bournemouth, le milieu confirme son retour au premier plan.
- Publié le 01-04-2019 à 07h42
- Mis à jour le 01-04-2019 à 12h54
Encore très bon et passeur décisif contre Bournemouth, le milieu confirme son retour au premier plan.
Il avait incarné un rayon de soleil dans la tempête de ses deux premiers matchs anglais marqués par de lourdes défaites contre Tottenham (3-1) et Crystal Palace (1-4).
Depuis le licenciement de Claude Puel et son remplacement par Brendan Rodgers, le ciel est redevenu bleu au-dessus de Leicester. Et Youri Tielemans brille encore un peu plus : sur ses cinq dernières apparitions, dont quatre sous Rodgers, le milieu a été décisif à chaque fois avec un but face à Fulham et quatre passes décisives, la dernière en date ce samedi devant Bournemouth.
Loin, très loin de la grisaille de Monaco, le Diable a retrouvé son meilleur niveau. Son adaptation dans le vestiaire a notamment été facilitée par sa maîtrise de la langue mais aussi par la présence de son ancien coéquipier à Monaco Rachid Ghezzal, le tout dans un autre contexte que sur le Rocher.
"L’ambiance est familiale, loin de celle d’un très grand club. Leicester reste un club moyen même s’il a vécu quelque chose d’extraordinaire. Tu ne pourras jamais enlever aux champions ce qu’ils ont acquis ensemble", a décrit l’Algérien dans L’Équipe Mag. "Le lien entre eux est fort mais ils sont restés humbles et m’ont facilité l’adaptation. Maintenant, j’essaye de faire pareil avec Youri mais il est trop carré ! Quand il est arrivé, il avait déjà tout réglé chez lui et il parle super bien la langue."
Ce qui lui a permis de vite se mettre dans le bain. Les supporters des Foxes s’en réjouissent, chantent leur bonheur de le voir évoluer parmi eux tout en faisant passer ce message à leur direction comme ils l’ont hurlé encore et encore "faites-le signer, faites-le signer".
Si le prêt du Bruxellois ne comporte aucune option d’achat, les dirigeants des Foxes savent qu’il leur faudra débourser au moins 45 millions d’euros pour s’attacher les services de Tielemans dans la durée.
Ce qui ressemblerait presque à une bonne affaire et que Brendan Rodgers entend bien saisir. Si le Nord-Irlandais est le premier à bénéficier des performances du Diable, Claude Puel porte la paternité de son recrutement, même s’il n’a pu en profiter que deux matchs.
Le Français n’a pas hésité à faire bouger les lignes pour sa recrue hivernale, comme il l’a expliqué dans nos colonnes : "À Leicester, j’ai adapté notre tactique pour Youri. Quand je l’ai récupéré, j’ai tout de suite voulu le mettre dans les meilleures dispositions, c’est-à-dire dans un milieu à trois où il est dispensé de certaines tâches défensives par un élément plus reculé sur le terrain."
Un schéma que son successeur a conservé, avec Wilfried Ndidi dans le rôle de la sentinelle et un Tielemans associé à James Maddison. Avec une variation de taille : le rythme. Depuis sa prise de fonction, l’ancien manager du Celtic a remis au goût du jour un jeu plus direct qui correspond plus au profil de Jamie Vardy. Mais aussi à celui de Tielemans qui, avec son talent protéiforme, s’est très vite adapté à ce nouveau projet de jeu plus ouvert qu’en Ligue 1.
"En France, c’est plus physique. En Angleterre, il y a des mouvements tout le temps, il y a beaucoup d’espaces et j’ai la chance d’avoir un attaquant qui prend les espaces très vite", a-t-il expliqué dans la presse anglaise en référence à Vardy. "C’est facile de jouer avec ce type de joueur."
Sur la tête duquel il a déposé une merveille de centre pour sceller la victoire des siens. Et fait un peu plus briller le soleil à Leicester.Jo. L.