Yannick Carrasco: "Je suis protecteur avec les jeunes"
Yannick Carrasco s’est illustré en offrant le penalty à Verschaeren.
- Publié le 12-10-2019 à 12h07
- Mis à jour le 12-10-2019 à 16h10
Yannick Carrasco s’est illustré en offrant le penalty à Verschaeren. La montée au jeu du duo Verschaeren-Carrasco a été remarquable face à Saint-Marin. Les deux hommes ont accéléré le jeu et ont surtout très bien combiné à deux.
Un geste a été le point d’orgue de cette bonne entente : lorsque Yannick Carrasco a tendu le ballon à Verschaeren, lui proposant de tirer le penalty. Une attitude altruiste qui a ravi Roberto Martinez.
Yannick, pourquoi avoir décidé de lui donner le ballon ?
"Je me suis dit que Yari est un petit jeune qui s’est bien intégré au groupe. C’est un gros pro, un gars bien et un bon joueur. Il méritait de marquer tôt dans sa carrière avec les Diables. Je sais que beaucoup auraient aimé qu’un ancien fasse ça pour eux."
Vous auriez pu reprendre un peu confiance en le transformant vous-même…
"Je n’ai pas besoin de cela. Je préfère offrir ce genre de ballon à un jeune. J’ai toujours été protecteur avec les nouveaux. À l’Atletico, en Chine, j’ai toujours essayé d’encadrer les jeunes. Ils sont l’avenir et les mettre à l’aise, surtout s’ils sont bons, est très important."
Ils sont la relève…
"Oui, même s’il n’est pas simple d’arriver dans notre équipe. Le sélectionneur leur offre rapidement une chance de venir travailler avec nous dans un noyau qui a déjà pas mal fait ses preuves."
On avait l’impression que vous aviez une grosse envie de jouer lorsque vous êtes monté sur la pelouse…
"J’essaie d’être toujours à fond. Certains matchs, ça va mieux, d’autres moins. Nous ne sommes pas des robots, hein."
Maintenant que vous êtes qualifiés pour l’Euro, comment allez-vous approcher vos prochains matchs ?
"On doit continuer à travailler. Peaufiner le style de jeu et nos automatismes défensifs. On doit bosser nos points faibles et nos points forts pour arriver préparés en juin."
La Russie s’accroche. Il va falloir se battre pour garder la première place…
"C’est notre seul objectif : être devant eux."
Et finir sur un 30 sur 30 ?
"Le problème est qu’on veut toujours mettre la barre plus haut. Soyez content qu’on soit qualifié. On veut être premier et on fera tout pour l’être. Le maximum de points n’est pas un objectif mais une cerise sur le gâteau."
Nous ne sommes pas les seuls à dire que cet objectif est réaliste, de nombreux joueurs en parlent…
"On peut le vouloir mais on doit le garder dans le groupe. Car si on n’y parvient pas, cela crée un problème. Oui, on essaie de battre les records, de faire mieux, mais ce n’est pas la priorité."
Doit-on banaliser cette qualification ?
"Certainement pas. On trouve cela normal de se qualifier. OK, c’est logique avec notre noyau mais il y a quelques années, ce n’était pas banal de voir la Belgique dans un grand tournoi."
L’un des deux seuls que le déplacement arrange
Yannick Carrasco ne connaît pas encore ses plans de vol pour le retour. Il ne reviendra toutefois pas en Belgique avant de rentrer dans son club. En se déplaçant au Kazakhstan, il se rapproche de la Chine et aura un vol raccourci pour rentrer chez lui. Idem pour Thomas Vermaelen, qui doit filer au Japon.
Il est aussi l’un des seuls à être préparé aux longs déplacements. En Chine, prendre l’avion est monnaie courante. “Je suis habitué”, sourit-il. “Mon corps réagit bien aux vols. Ce sera moins facile pour mes équipiers qui ne sont pas habitués à passer six heures en avion et à avoir quatre heures de décalage avant de jouer un match. Il faudra rapidement s’adapter à ça et au terrain synthétique.”