Derrière Lukaku, la hiérarchie est floue
Gros plan sur les situations de Michy Batshuayi, Christian Benteke et Divock Origi.
- Publié le 10-10-2019 à 09h58
- Mis à jour le 10-10-2019 à 12h16
Gros plan sur les situations de Michy Batshuayi, Christian Benteke et Divock Origi. Comment vivre dans l’ombre du meilleur buteur de l’histoire des Diables ? Telle est la problématique à laquelle Michy Batshuayi, Christian Benteke et Divock Origi sont confrontés. Trois hommes en pointillés qui sont loin d’être titulaires en club et qui vont bénéficier de temps de jeu lors de ce rassemblement, Roberto Martinez ayant confirmé que Lukaku ne jouerait qu’un seul des deux matchs. Ce qui ne leur fera pas de mal…
Batshuayi, tendance à l’éclaircie
À Chelsea, Michy Batshuayi a gagné un premier combat. En début de saison, l’attaquant apparaissait derrière Tammy Abraham et Olivier Giroud dans la hiérarchie. Un peu moins de trois mois plus tard, le voilà doublure officielle de la révélation anglaise de ce début de saison. Les semaines qui viennent de s’écouler l’ont vu à nouveau marquer. Une habitude en Coupe de la Ligue où il ne se manque jamais face aux petits (doublé contre Grimsby Town, une équipe de D4). Un renouveau en championnat où il a retrouvé le chemin des filets en sortant du banc à Southampton.
Dans la sémantique de Frank Lampard se dessinent de vraies marques de confiance. "Il mérite d’avoir plus de temps de jeu vu la manière dont il s’entraîne en ce moment", avait indiqué le technicien il y a peu, évoquant ce week-end "un grand attaquant de Premier League". Qui doit d’abord s’illustrer en tant que joker avant de pouvoir menacer un Abraham qui marche sur l’eau (8 buts en 8 matchs de championnat) mais qui ne pourra pas forcément tenir ce rythme avec la répétition des matchs…
Sa saison : 6 matchs disputés sur 12 (une titularisation). 12 % de temps de jeu. 3 buts et 2 passes décisives.
Benteke est en danger
L’époque où il était l’avant-centre numéro 1 des Diables apparaît plus que lointaine. Et presque difficile à imaginer vu sa dynamique actuelle. Elle tient en un chiffre : depuis l’été 2017, Christian Benteke a disputé 58 matchs avec Crystal Palace. Pour 4 petits buts seulement…
Titulaire pour les deux premières journées où les Eagles n’ont pris qu’un point, l’attaquant a été victime du passage de deux à une pointe qui l’a relégué sur le banc quand cette nouvelle animation a porté ses fruits avec 13 unités glanées sur 18.
Derrière Jordan Ayew, le Liégeois doit se contenter de miettes et a cristallisé les critiques pour ne pas avoir su tuer le match contre Wolverhampton à 1-0, les Loups finissant par égaliser ensuite… John Salako, ancienne gloire du club, l’a trouvé simplement "horrible".
Roy Hodgson, qui ne l’a fait jouer que 41 minutes en Premier League depuis un mois, l’a défendu mollement : "Nous l’encourageons du mieux possible et nous continuons à travailler à l’entraînement pour le mettre en position de marquer. Nous lui permettons de faire du spécifique avec des centres, des frappes. Au club, nous voyons que Christian fait de son mieux chaque semaine pour retrouver ses sensations de buteur. À notre niveau, nous faisons tout pour l’aider, espérons que cela arrive vite." Sous peine de durablement remettre son statut en sélection en question…
Sa saison : 8 matchs disputés sur 9 (pour trois titularisations). 40 % de temps de jeu.
Origi sur ses acquis
Des trois, sa situation en club apparaît la moins préoccupante. Parce qu’elle est aussi la plus claire. Son statut en club reste atypique. Si le trio infernal formé par Mohamed Salah, Roberto Firmino et Philippe Coutinho reste intouchable, Origi possède un statut qu’il s’est forgé la saison dernière au fil de ses buts décisifs contre Everton en championnat ou le FC Barcelone et Tottenham en Ligue des champions, qui fait de lui le premier joker des Reds.
L’attaquant s’est accommodé de cette situation qui lui offre des apparitions régulières à défaut d’une place de titulaire qu’il ne pourrait pas briguer dans un club d’une telle envergure. Et il bénéficie de la confiance de ses dirigeants, son nouveau contrat longue durée paraphé cet été le rappelle. Mais aussi de celle de son entraîneur ravi de pouvoir compter sur un élément capable de faire la différence en sortant du banc ou de pallier un éventuel forfait.
"Divock est vraiment en très, très grande forme en ce moment, je dois dire que c’est très bien", a tenu à saluer Jürgen Klopp sur Sky. "Quand il entre, il crée le danger sur les côtés." Et reste le plus polyvalent des trois. Ce qui en fait un excellent remplaçant.
Sa saison : 9 matchs disputés sur 13 (deux titularisations). 25 % de temps de jeu. 1 but.