Manchester City et Anderlecht, Kompany se confie sur ses deux clubs de coeur
Vincent Kompany revient sur ses souvenirs à City et compare ses deux clubs de coeur.
- Publié le 11-09-2019 à 17h55
- Mis à jour le 11-09-2019 à 18h04
Vincent Kompany revient sur ses souvenirs à City et compare ses deux clubs de coeur.
Le sourire de Vincent Kompany en dit long sur sa satisfaction d’être de retour à Manchester City. Vinnie a accueilli les journalistes présents à sa conférence de presse d’un : “content de vous revoir. Que vous le croyiez ou non.”
Le nouveau patron d’Anderlecht a pu vivre une nouvelle expérience dans un club où il a presque tout connu. Il a mis sa casquette de coach et regardé les joueurs du RSCA s’entraîner dans les installations de la City Football Academy.
Un complexe magnifique qu’il redécouvrait avec un regard neuf. “Maintenant que j’évolue dans un autre pays, je réalise la grandeur du club. C’est souvent après qu’on s’en rend compte.”
Manchester vous manque ?
“J’aime cette ville. Je suis ici comme ex-joueur mais également comme fan. J’ai passé 15 ans à Anderlecht et 11 à City. Cette dualité me résume bien. J’ai passé du temps et j’ai mis de l’énergie afin de contribuer à ma petite échelle au processus qui a fait grandir le club. Je suis au début de ce même processus à Anderlecht.”
Pouvez-vous comparer les deux clubs ?
“Anderlecht est un énorme club dans un petit pays. La pression est différente. À City, elle vient de l’intérieur. Le niveau est plus haut à chaque fois. Tu peux être le meilleur tous les jours, ce ne sera pas suffisant. À Anderlecht, la pression est externe et liée à la culture du club. Mon objectif est de changer cela à Anderlecht et faire que la pression soit davantage interne. Je garde mes principes du plus haut niveau mais je ne peux pas bouleverser entièrement tout mon nouvel environnement de travail.”
Et votre cœur, vers quel club balance-t-il le plus ?
“J’aime les deux clubs. City est dans mon cœur, Anderlecht est dans mon sang. Je ne peux les dissocier.”
N’êtes-vous pas triste ne pas avoir pu jouer ?
“C’est assez ironique de ne pas jouer un match organisé en mon honneur mais ça résume mon parcours.”
Où vous situez-vous dans la hiérarchie des meilleurs défenseurs de l’histoire ?
“Je peux difficilement concurrencer des gars qui ont tout joué car ma carrière a été faite de retours, de blessures et de moments forts. Je n’ai pas pu rester au top comme d’autres et préfère éviter le jeu des comparaisons. Le meilleur pour moi, c’est Virgil Van Dijk. Il a un énorme impact sur son équipe. Le Liverpool pré et post-Van Dijk ne sont pas les mêmes.”
Qu’avez-vous appris en onze années à Manchester ?
“J’ai tout appris. J’ai grandi ici. Mais j’apprends encore tous les jours à Anderlecht.”
Quels étaient vos objectifs en signant à City ?
“Je suis arrivé en voulant gagner la Premier League. J’avais 22 ans et j’ai évolué avec l’équipe et le club pour atteindre un pic au moment où nous avons commencé à soulever des trophées. Beaucoup de propriétaires se fixent des objectifs sans vraiment y croire. Ici, il y avait un vrai projet qui a grandi avec les gens qui étaient présents avant. C’est aussi pour cela que le club est si spécial.”
Vous avez contribué à la nouvelle image du club en devant une légende de Man City…
“J’étais déjà un leader en franchissant la porte pour la première fois mais devenir une légende n’était pas une chose à laquelle je m’attendais. Dès ma première saison, je me suis senti investi d’un rôle. Je devais agir si quelque chose n’allait pas. J’allais au conflit s’il le fallait. Je pensais à l’équipe avant de penser à moi. Il y avait des joueurs plus talentueux que moi et ils pensaient aussi au groupe. On a contribué à la création de la culture City. Je la retrouve aujourd’hui.”
Comment le club peut-il passer au niveau supérieur ?
“City est déjà un club majeur en Europe. Je suis persuadé qu’il remportera la Champions League. Cela viendra vu le travail abattu.”
Combien de temps pensez-vous encore jouer au football ? Beaucoup vous voient rapidement coach à temps plein voire dans une fonction plus importante encore…
“L’Euro est un objectif réaliste. La Coupe du Monde ? Restons calmes. Je veux juste profiter du moment que je vis comme joueur. Je prends encore beaucoup de plaisir sur le terrain. Je m’amuse également comme manager car j’apprends beaucoup. Je n’abandonne jamais tant que je ne suis pas arrivé au bout des choses. Tant que ce que je fais me plaît, je ne change rien.”
"J'espère que d'autres joueurs s'investiront dans le social à Manchester"
Tous les bénéfices du match de gala de ce mercredi aideront les projets d’aide aux sans-abri de Manchester.
Vincent Kompany avait envie de rendre quelque chose à la ville qui lui a tant donné.
“J’ai toujours été touché par plus que juste le football et ce match est une opportunité de faire avancer les choses et d’obtenir de la visibilité. Ne croyez pas que je sois le seul à m’impliquer dans le social.”
D’autres joueurs le font ?
“Bien entendu. Mais tout n’est pas médiatisé. Il ne faut pas sous-estimer l’impact de certains. Il n’est pas toujours simple de faire passer les autres avant soi mais cela doit être naturel. C’est en tout cas comme cela qu’un capitaine doit penser.”
Pensez-vous que certains sont prêts à endosser votre rôle et aider autrui ?
“Chacun a sa vision des choses. J’espère que les plus jeunes auront aussi envie d’aider. Mais je le répète, certains le font déjà sans que cela se sache.”
N’est-ce pas fou de jouir du soutien d’autant d’ancien de Manchester United ?
“La cause touche tout Manchester. Nous n’aurons pas le même succès sans intégrer United. Nous avons clairement nos différences mais, ensemble, l’impact est bien évidemment plus grand.”