Orel Mangala, le Diablotin miraculé qui n’a pas coulé face à la Pologne
Cinq choses à savoir sur Orel Mangala, principale satisfaction du match contre la Pologne.
- Publié le 18-06-2019 à 09h55
- Mis à jour le 18-06-2019 à 10h01
Cinq choses à savoir sur Orel Mangala, principale satisfaction du match contre la Pologne. "Pas grand monde le connaît en Belgique ? Nous, on le connaît. On est conscient de ses qualités, on sait ce qu’il peut nous apporter", lance Dodi Lukebakio, souriant, et étonné aussi par le relatif anonymat dans lequel Orel Mangala a débuté sa carrière.
Vu ses performances récentes et son match contre la Pologne, le milieu va très vite en sortir, lui dont l’histoire reste singulière. Récit en cinq chapitres.
1. UN VRAI MIRACULÉ
Aussi pudique face au micro qu’il peut être expansif dans le groupe, Orel Mangala a répondu par un sourire. "Si je suis la preuve que les miracles existent ? On peut dire cela comme ça."
Derrière la formule se cache un accident qui aurait pu virer au drame. À l’âge de deux ans, le milieu s’est fait renverser par une voiture alors qu’il voulait suivre son frère qui jouait dans la rue. Durant plusieurs jours, le gamin d’alors est resté dans le coma. À son réveil, les médecins sont formels : Mangala ne remarchera pas. Sauf qu’il a déjoué tous les pronostics…
2. UN ANDERLECHTOIS QUI NE REGRETTE RIEN
Bruxellois pur souche, Mangala a commencé le football à Etterbeek. Mais très vite, il a intégré la filière anderlechtoise, dès les U7 avant son départ pour l’Allemagne en 2016. De quoi lui faire nourrir des regrets ? "Il n’y a jamais eu de déception", évacue-t-il. "Cela aurait été bien, mais j’ai fait mon chemin ailleurs. Et je n’en suis pas déçu."
3. UNE HISTOIRE ALLEMANDE
Mai 2016 : un compromis est trouvé. Orel Mangala, qui a brillé au Mondial des U17 où il a atteint les demi-finales avec Wout Faes et Jens Teunckens également présents en Italie, prolonge son contrat avec Anderlecht jusqu’en juin 2018 pour être prêté avec option d’achat au Borussia Dortmund où il rejoint les U19.
Surprenant et osé, le choix sera couronné de réussite pour celui qu’Ousmane Dembélé et Pierre-Emerick Aubameyang ont pris sous leur aile. Au final, le milieu s’engagera en faveur de Stuttgart qui a déboursé pour lui 2 millions d’euros environ un an plus tard. Sous l’insistance d’Hannes Wolf, passé du Borussia au Vfb et qui, cette année, a obtenu son prêt à Hambourg en D2. Où le milieu a signé une saison pleine.
"J’ai beaucoup appris cette année. Il faut être très exigeant dans le jeu, le haut niveau est fait de détails", résume-t-il. "En Allemagne, il y a beaucoup d’intensité, j’ai appris à courir tout le match, à gagner beaucoup de duels, ce que je n’avais pas vraiment avant."
4. UN MILIEU COMPLET
Lui-même se définit comme un "box to box. Je sais attaquer, je sais défendre, je suis agressif et j’ai une bonne technique".
De quoi faire de lui un milieu complet qui bluffe même certains de ses coéquipiers, à l’instar d’Alexis De Sart : "C’est un des plus jeunes du groupe mais il donne l’impression d’avoir 20 ans d’expérience. Un des joueurs qui m’impressionnent le plus. Quand il est arrivé, je ne le connaissais pas du tout. Dès le premier entraînement, j’ai pu observer une qualité technique au-dessus de la moyenne, calme avec le ballon. Un top joueur."
5. SA COTE EST AU PLUS HAUT
S’il est plutôt méconnu en Belgique, Mangala jouit d’une certaine cote auprès des recruteurs européens séduits par son mélange de jeunesse (21 ans) et expérience (55 apparitions en pros ces deux dernières saisons). Ce qui fait de lui un prospect suivi.
Dès l’automne, au fil de ses belles performances à Hambourg, Stuttgart a rapidement fait savoir qu’il comptait sur lui pour la saison 2019-20. Sans savoir à l’époque qu’une relégation allait suivre. Lié au Vfb jusqu’en 2023, le dossier du Diablotin est épineux.
D’un côté, son club est conscient de sa qualité et du rôle qu’il pourrait jouer dans la remontée, de l’autre, malgré sa bonne santé financière, il doit automatiquement réduire la voilure et sait que le milieu apparaît comme l’une de ses plus grosses valeurs marchandes. Ce qui n’a pas échappé à plusieurs clubs de Bundesliga.