Johan Walem se livre à la DH : "Les Diables ? Évidemment, c’est tentant"
- Publié le 30-08-2018 à 06h55
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h45
Attaché à son poste chez les Espoirs où il a été prolongé, Johan Walem ne s’interdit rien. Et surtout pas d’évoluer
L’incongruité a pris fin. En mars dernier, après les victoires aux Pays-Bas en amical (4-1) et surtout contre la Hongrie en éliminatoires à l’Euro (3-0) qui confortent la première place de ses hommes dans leur groupe avant les trois dernières échéances à Malte et en Hongrie en septembre puis en Suède en octobre, un voile d’incertitude enveloppait l’avenir de Johan Walem dont le contrat s’achevait avant la fin de la campagne. Une bonne histoire belge conclue sur un épilogue heureux. Et logique aussi avec à la clef un CDI et des envies.
"Plaisir", "soulagement" et "bien-être" reviennent dans la bouche du Brabançon pour évoquer sa nouvelle situation. Teintée aussi d’ambition. Que le sélectionneur des Espoirs nous a exposé durant une heure en début de semaine. Sans rien revendiquer. Rien qu’avec des faits.
En mars, vous aviez affiché votre envie de continuer. Elle a été satisfaite.
"Oui, cela a pris un peu plus de temps que prévu mais on est finalement tombés très vite d’accord. Pour moi, c’est un plaisir de continuer à la fédération. Je voulais absolument le faire, aller au bout avec ce groupe-ci et peut-être faire encore une autre génération. Puis on verra l’évolution dans le futur. Le but n’est pas uniquement de rester à ce niveau-là, il faut évoluer. J’ai présenté aussi un plan à la fédération pour suivre des formations à côté à l’Uefa en management ou à l’Union belge dans les langues sur les 4, 5 ans qui viennent. Cela a été accepté. C’est chouette."
Vos formations, votre évolution s’inscrivent dans une démarche personnelle et professionnelle…
"Oui. Je me donne encore x années avec les Espoirs et puis je ferai autre chose."
Vous savez déjà quoi ? Un autre poste à la fédération ?
"Oui, mon idée n’est pas de partir demain dans un club. Je l’ai exposé à l’Union belge. C’est certain. Après, il faut que l’on soit d’accord sur nos points de vue. Après, il y a d’autres choses que l’on peut faire à la fédération. Il y a aussi un poste de directeur technique qui, je suppose, ne va pas être occupé pendant 10 ans par la même personne. En général, cela tourne. Je veux être formé à différentes éventualités. Il faut voir. Il se crée parfois d’autres rôles. Il faut voir s’il y aura un appel du pied dans un autre secteur ou à un autre niveau."
S’inscrire dans la continuité avec ce CDI est forcément positif
"Oui, j’avais aussi ce CDI avant (lors de son premier passage) . C’est aussi une démarche personnelle que tu fais par rapport à ton pays, à ta fédération et à ton équipe nationale. C’est la preuve que tu veux apporter quelque chose au football. C’est le message aussi que j’ai fait passer aux joueurs, je leur ai demandé de me suivre et d’aller au bout de ce rêve, d’aller en Italie ensemble à l’Euro. C’est chouette quand le message passe. C’est une forme d’évolution personnelle."
Le staff des A est en pleine évolution. Est-ce que cela vous intéresse si l’opportunité se présente ?
"Entrer dans le staff ?"
Oui. Ou pourquoi pas le diriger un jour…
"Tout le monde en rêve. On a tous des rêves, je l’ai toujours dit. Travailler avec les Espoirs est un rêve. Si je suis un jour amené à travailler avec les A, pourquoi pas… Les Diables ? Évidemment, c’est tentant."
Avez-vous été sollicité pour seconder Roberto Martinez ?
"Non. Pas encore. Après, c’est intéressant. D’un côté, j’ai une mission à finir avec les Espoirs, c’est clair. Mais, d’un autre côté, je ne suis pas quelqu’un qui se profile toujours, qui va frapper aux portes, jouer des coudes pour arriver là où il est. Non. Je ne sais pas. On verra si l’on me contacte ou pas. Je suis curieux. Je n’ai pas été contacté pour l’instant."
Peut-être parce que la fédération ne souhaite pas déstabiliser un groupe qui a tout pour atteindre son objectif.
"Oui. Il faut respecter cela aussi. Mais cela fait partie des choses. Cela dépend des gens. Je suis curieux de voir. C’est délicat car j’ai bossé pour les Espoirs en me donnant corps et âme pour refaçonner un groupe, une structure, un autre état d’esprit, arriver de nouveau à une échéance importante pour l’équipe. Mais le football est comme cela. Je ne sais pas comment ils vont évoluer chez les A où je connais aussi la moitié de l’équipe…"
Si la fédération vous sollicite…
"On doit bien discuter. Elle sait ce que je veux. C’est très clair. J’ai aussi proposé cela à Anderlecht quand j’y étais : je crois que le liant entre les A et les Espoirs est super important, avoir une personne qui fait le lien entre les générations est très important. J’ai cette idée depuis dix ans."