Martinez: "Ils n’étaient pas meilleurs que nous"
Pour Roberto Martinez, il n’y a pas eu de différence majeure entre les Bleus et les Diables. "Mais on n’a pas d’excuse", a-t-il concédé.
- Publié le 11-07-2018 à 11h56
- Mis à jour le 11-07-2018 à 13h03
Pour Roberto Martinez, il n’y a pas eu de différence majeure entre les Bleus et les Diables. "Mais on n’a pas d’excuse", a-t-il concédé. Il vient de connaître sa première défaite en match officiel avec les Diables, après celle en amical devant l’Espagne en 2016 (0-2). Cela tombait forcément au mauvais moment. On a logiquement senti un Roberto Martinez quelque peu abattu en débarquant en salle de presse après la rencontre. Il a tenté d’expliquer l’élimination, qui, pour lui, a surtout été une question de détails.
"On a vite vu que le match se déciderait sur des petits moments. Quand on a débuté la deuxième période, on était en train de jouer de mieux en mieux. Puis le but français est tombé et cela nous a coupé les jambes. La différence s’est finalement faite sur une seule phase arrêtée. Cela montre à quel point le match était serré. La France avait un objectif : elle voulait exploiter les contres avec la vitesse de Mbappé et de Griezmann. Mais nous avons bien contrôlé cela tout le match. On a eu la possession. On doit donner du crédit à la façon de défendre de la France. Il nous a aussi manqué aussi un peu de réussite dans les rectangles. Mais je suis fier des joueurs. Ils ont tout donné. Jusqu’à la dernière seconde."
Moussa Dembélé a-t-il apporté ce que vous attendiez ?
"On devait être bon avec la balle. Mousssa est un très bon meneur de jeu. Mais il ne s’agissait pas d’un joueur dans ce match. Notre performance collective a été à la hauteur. La France n’a pas été meilleure que nous. On savait que le premier but serait vital. Si on l’avait inscrit, on aurait eu un match plus ouvert."
Thomas Meunier était très important pour l’équilibre. Comment son absence a-t-elle impacté l’équipe ?
"Thomas apporte des automatismes. Quand il est fit, il joue et il est très important, aussi sur le plan offensif. Oui, il nous a manqué. Mais cela n’a pas eu d’influence majeure sur le résultat du jour. Chadli a fait un tournoi exceptionnel et ici, il a dû changer de position. Les joueurs qui ont reçu leur chance étaient à niveau. Nous n’avons pas d’excuses. Nous sommes une équipe qui veut faire mal à l’adversaire. Et nous avons finalement souffert. Pour être champion du monde, il faut savoir voyager, faire des efforts et remplacer des joueurs manquants."
Que vous a-t-il manqué pour trouver la faille dans la défense française ?
"D’être plus affûté dans le dernier tiers adverse, comme on a l’habitude de l’être. Le ballon n’est pas non plus bien tombé pour nous… Malgré cela, nous avons plusieurs bons un contre un intéressants en première période. Mais on savait que ce serait compliqué si on n’ouvrait pas le score."
Les Diables voulaient être champions du monde et leur rêve est brisé. Quelle était l’ambiance dans le vestiaire ?
"Celle d’une grande déception. Le but du groupe était de gagner le tournoi, pas de se contenter du Top 4. Personne ne voulait simplement faire un bon tournoi. On voulait disputer cette finale. Mais on a pu rivaliser avec la France, qui est habituée à ce type de grands matches. Je ne veux pas que mes joueurs soient frustrés. On aura réussi à disputer sept rencontres dans cette Coupe du Monde; c’est déjà une performance."
À quel point avez-vous encore l’envie d’aller gagner un trophée avec cette équipe ?
"Il est trop tôt pour en parler. D’abord, on doit se remettre de cette élimination. Après, nous devrons nous tourner vers les plus jeunes générations et essayer d’être plus forts de tournoi en tournoi. Il y a beaucoup de talent qui arrive dans le football belge et nous irons à l’Euro 2020 avec de l’ambition."