Belgique-Tunisie: faire mieux que les grands
Les Diables doivent battre la Tunisie et confirmer qu’ils sont la… seule grande équipe de ce Mondial à s’imposer sans souffrir
- Publié le 23-06-2018 à 07h34
- Mis à jour le 23-06-2018 à 13h35
Les Diables doivent battre la Tunisie et confirmer qu’ils sont la… seule grande équipe de ce Mondial à s’imposer sans souffrir Dimanche soir, cela pourrait être la fête au Moscow Country Club . Les Diables et leurs familles peuvent espérer y célébrer, déjà, la qualification pour les huitièmes de finale du Mondial. Pour ça, il faut deux conditions. Que dimanche, le Panama ne batte pas l’Angleterre (franchement, on serait très surpris…). Mais d’abord, les hommes de Martinez doivent faire le boulot et battre la Tunisie dans le stade du Spartak.
Ils ont foulé sa pelouse, ce vendredi après-midi, semblant toujours aussi sereins. Ils ont tous balayé d’une main les critiques nées de la première période contre le Panama. Pour eux, pas question de douter. Surtout pas dans une Coupe du Monde où toutes les grandes nations souffrent. L’Argentine est au bord de l’élimination, l’Allemagne en crise et le Brésil a dû attendre la 90e minute pour battre le Costa Rica. La France a gagné deux fois, mais sans convaincre.
Roberto Martinez a son avis sur la question : "La raison de ces matches serrés est très simple : de plus en plus d’équipes disposent de la technologie et des informations adéquates pour préparer au mieux leurs rencontres, dans les moindres détails. Auparavant, on débarquait parfois dans l’inconnu. Maintenant, toutes les équipes sont bien coachées et bien structurées. Elles ont développé une vraie conscience tactique. Chacune des équipes du Mondial voit clair dans ce qu’elle fait."
Face à la Tunisie, la Belgique doit donc éviter le piège dans lequel tant de sélections de renom sont déjà tombées. Martinez poursuit son constat : "Il est devenu de plus en plus difficile de marquer de plein jeu. Ce n’est pas une surprise si 60 % des buts de ce Mondial ont été inscrits sur phases arrêtées."
Voilà pourquoi les Diables se sont très bien préparés dans ce domaine. C’est l’une des tâches de Thierry Henry. Contre le Panama, on a ainsi vu des combinaisons inédites et intéressantes. Elles seront d’autant plus utiles que face à l’Angleterre, la Tunisie a pris deux buts sur corner.
Mais le meilleur atout de notre sélection reste sa puissance offensive en phase placée ou en contre. La preuve : les trois buts belges contre le Panama ont été inscrits de plein jeu.
Là où d’autres grands peinent, les Diables réussissent à faire mal et à se montrer efficaces, surtout grâce à son trident Hazard-Mertens-Lukaku. Imaginez que Kevin De Bruyne redevienne plus précis, et vous obtenez une armada offensive très difficile à contrer. C’est à elle de trouver la faille face à la Tunisie. En se montrant intelligente avant tout.
"Il faudra avoir le contrôle de la balle et faire de bonnes choses avec. Si nous la perdons dans des zones dangereuses, alors cet adversaire pourrait nous faire mal", observe Martinez. "Jouons notre match. Ne pensons pas à la pression inhérente à un match de Coupe du Monde et soyez-nous mêmes."
Le sélectionneur devrait donc jouer la continuité en gardant le même onze de base. Sur cette base, si les Diables écoutent Martinez, qu’ils monopolisent le ballon et qu’ils évacuent le stress présent lundi, alors ils auront tout ce qu’il faut pour battre la Tunisie. Et confirmer qu’ils sont une heureuse exception à la tendance de ce Mondial russe.
Neymar ou Messi? Eden!
Qui sera la plus grande star de ce Mondial ? La course est lancée. Pour l’instant, un joueur est en tête : Cristiano Ronaldo. Il a déjà inscrit quatre buts. Contre le Maroc, malgré son invisibilité quasi permanente, il a encore été décisif. Pour vraiment marquer le tournoi, il faudra quand même que le Portugal soit meilleur.
Derrière lui, les autres grands noms dont on attend le plus connaissent des fortunes très diverses. Celui dont on parle le plus, c’est évidemment Lionel Messi. En Russie, il n’est que le fantôme du joueur que tout le monde admire tant. Les causes du malaise sont nombreuses, mais pourquoi semble-t-il résigné à ce point ? Le grand joueur qu’il est devrait commencer par montrer de l’envie…
Neymar, qui a enfin marqué face au Costa Rica ce vendredi, a eu une attitude parfois déplorable. Depuis son transfert au PSG, son comportement agace de plus en plus. Il devient par moments une caricature de lui-même. Tant de manières, tant de cinéma… Le Ney a tout dans les pieds pour devenir le roi du Mondial, mais pour l’instant pas grand-chose dans la tête.
Peut-être le Brésilien est-il irrité par le traitement de faveur que lui réservent ses adversaires : Neymar est un l’un des joueurs les plus fauchés de ce Mondial. Cela lui fait un point commun avec Eden Hazard.
Mais le capitaine des Diables, lui, ne tombe pas dans les mêmes travers. Il ne s’est jamais comporté comme une diva et on a bien l’impression qu’il ne le fera jamais. Toute star mondiale qu’il est, Eden a toujours gardé la tête bien vissée sur les épaules. Voilà pourquoi il mérite, à nos yeux, que 2018 soit sa Coupe du Monde. Et on n’écrit pas
cela seulement parce qu’il est Belge…