Un jour, un Diable (13/23): Dix choses que vous ne saviez pas sur Leander Dendoncker
- Publié le 09-06-2018 à 16h07
- Mis à jour le 09-06-2018 à 16h08
Chaque jour jusqu’à Belgique - Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce samedi : Leander Dendoncker.
1: SA FERME A PERDU DU TERRAIN À CAUSE DU FOOT
Dirk et Katrien Dendoncker, propriétaires d’une ferme porcine à Passendale, ont eu trois fils. Trois fanas de football. Il y a d’abord eu Andres (26 ans) qui joue au SV De Ruiter en P2 puis Leander (23) et enfin Lars (17), grande promesse du Club Bruges qui a récemment brillé à l’Euro U17 avec les Diablotins. "Ils jouaient dans la cour de la ferme mais ils cassaient tout. Mon mari a finalement décidé de sacrifier une partie des terres pour aménager un terrain de foot. Les gens du village pensaient qu’on était devenu fous : ‘Tout ce maïs que vous auriez pu faire pousser sur ce terrain’, disaient-ils. Aujourd’hui, ils ont compris qu’on avait fait le bon choix (rires)."
2: À ANDERLECHT GRÂCE AU SCOUT ROMELU LUKAKU
À 14 ans, Leander jouait chez les jeunes de Roulers mais le téléphone familial n’arrêtait pas de sonner : Genk, Bruges, Anderlecht, le Standard et Lille voulaient absolument le transférer. Même si ses parents craignaient de le voir partir seul dans une grande ville, ils lui ont laissé le choix. Leander a accepté le test qu’on lui proposait au RSCA.
Après la séance d’entraînement dirigée par Charly Musonda Senior, Romelu Lukaku est allé trouver Jean Kindermans, big boss de la formation : "Le gars en test, il faut absolument le prendre !" Et comme Leander était charmé par son entraînement au Sporting, il a directement signé son affiliation. Il vient de boucler sa neuvième saison au RSCA.
3: IL EST DEVENU FANDU RSCA APRÈS UNE BAGARRE
Chez les Dendoncker, l’ambiance familiale était au beau fixe. Le papa avait même acheté un immense canapé où les cinq membres de la famille pouvaient tous être couchés en même temps. Leander y organisaient souvent des soirées quiz. Mais les murs tremblaient quand le football arrivait sur la table : Andres, le grand frère, était fan d’Anderlecht tandis que Leander supportait Bruges. Après une énième grosse dispute entre les deux frangins, la maman est intervenue : "Maintenant, vous allez supporter la même équipe, arrangez-vous !"
Plus jeune, Leander a accepté de changer de couleur et s’est mis à supporter le RSCA. Pas de bol pour les parents, le petit Lars est devenu fan du Club Bruges en grandissant, sans jamais vouloir changer. Quand Anderlecht a pris ses renseignements pour réunir les deux Dendoncker au Sporting il y a quelques années, Lars a directement refusé.
4: IL A REÇU UN COUP DE FIL DE BART VERHAEGHE
Même si Leander ne cachait pas son amour pour le RSCA, le Club Bruges n’a jamais abandonné l’idée de le piquer à Anderlecht jusqu’à son éclosion définitive chez les A en 2014. La direction des Blauw en Zwart avait remarqué que Dendoncker tardait à recevoir sa chance en équipe première du Sporting. Ils étaient aussi au courant que la situation commençait à inquiéter Leander, John van den Brom ne donnant pas l’impression de vouloir le lancer dans le grand bain.
Tentant le tout pour le tout, des dirigeants du Club sont donc allés frapper à la porte de la ferme à Passendale, faisant une très belle offre, sportive et financière, pour Leander. Dans le même temps, Bart Verhaeghe, en personne, téléphonait à Leander pour lui expliquer le projet. La maman n’était pas contre voir son fils se rapprocher du domicile familial mais Leander a refusé catégoriquement.
5: LE FROMAGE RESTE PLUS CÉLÈBRE QUE LUI
Même s’il a fini par perdre son accent de Flandre-Occidentale au bout de quelques années de vie dans la capitale, Leander Dendoncker ne renie pas ses origines. Il vient de Passendale et il en est fier. Il est cependant conscient qu’il ne sera jamais aussi célèbre que l’autre grande fierté du village : le fromage de Passendale. "Je ne me fais aucune illusion : le fromage restera toujours plus fameux que moi."
6: IL PARLE COURAMMENT ESPAGNOL
Bon élève, Leander Dendoncker a obtenu son diplôme du secondaire assez facilement avant de se consacrer à 100 % au football. Lors de ses deux dernières années d’études, il avait pris l’option espagnol. Par la suite, il a continué à apprendre la langue de Cervantes. Seul en lisant des livres mais aussi dans les vestiaires avec quelques professeurs renommés : Matias Suarez et Andy Najar, les hispanophones du RSCA. Aujourd’hui, Leander parle couramment l’espagnol. De quoi le rapprocher un peu plus de son rêve : jouer en Liga.
7: IL PEUT S’ÉNERVER SI ON CRITIQUE BUSQUETS
Si Leander s’est tourné vers l’apprentissage de l’espagnol, c’est à cause du football. Et plus particulièrement du FC Barcelone. Comme son papa, il a toujours admiré le club catalan. Au point de suivre tous les matches des Blaugrana. Quand il arrive dans sa chambre d’hôtel pour un stage ou un match européen, il allume toujours la télé pour savoir s’il y a une chaîne où la rencontre du Barça est diffusée. C’est le magicien Ronaldinho qui l’a d’abord fait aimer Barcelone. Puis Lionel Messi a rapidement pris le relais. Mais son idole, c’est Sergio Busquets, vu leur position similaire sur le terrain.
Plus jeune, il essayait même de reproduire le même style de jeu. Et Leander peut s’énerver si on réduit son chouchou à son jeu parfois très viril : "Si Messi est si fort, c’est aussi grâce à l’immense travail de Busquets derrière lui." Après le match amical contre l’Espagne en 2016, Dendoncker a demandé et obtenu le maillot de son idole.
8: SES PARENTS TOUCHÉS PAR LES MOTS DE PROTO
Présents un jour au centre d’entraînement Neerpede à l’occasion d’un entraînement ouvert, les parents Dendoncker ont fait la connaissance de plusieurs collègues de leur fils. Dont Silvio Proto, alors gardien et capitaine de l’équipe.
Les parents ont été surpris par les mots de Silvio Proto, lui-même père de famille : "Je voulais vous féliciter pour l’éducation que vous avez donnée à Leander. On ne voit plus ça souvent à l’heure actuelle chez la jeune génération."
Des mots qui ont été droit au cœur des parents.
9: UN BON COLLÈGUE À L’HUMOUR PINCE-SANS-RIRE
Leander Dendoncker est absent des réseaux sociaux. Il protège sa vie privée bec et ongles. Le grand public ne connaît donc pas grand-chose du jeune homme. C’est dommage car il possède un sens de l’humour ravageur. Un humour subtil et pince-sans-rire, loin des blagues potaches de vestiaire. En interview, il aime jouer avec ça, comme quand on lui avait demandé une réaction juste après son 100e match en Pro League : "Je suis heureux d’avoir passé ce cap mais il me reste beaucoup de travail, notamment pour atteindre le niveau d’expérience d’un Youri Tielemans qui vient de jouer son 550e match professionnel."
Le tout dit avec le plus grand sérieux du monde. Dans le vestiaire, Leander aime chambrer mais il est aussi à l’écoute. Au retour du stage de La Manga en janvier dernier, il avait d’ailleurs été élu "collègue de la semaine" lors d’une sorte d’awards organisés par Hein Vanhaezebrouck dans l’avion.
10: LE PLUS BEAU BUT DE SA CARRIÈRE A ÉTÉ ANNULÉ
Leander Dendoncker a marqué 12 buts depuis le début de sa carrière professionnelle. Trop peu à son goût. Chez les jeunes, il empilait pourtant les buts. Chez les Diablotins de Passendale, il a un jour inscrit… 11 des 15 buts de son équipe contre le SV Pittem. Il devrait cependant compter un but supplémentaire chez les pros, le plus beau de sa carrière en plus : le 4 septembre 2015 avec les Espoirs, il envoie un coup franc stratosphérique dans le but letton. Le ballon s’écrase sur la barre transversale avant de rebondir dans le but, sauf pour l’arbitre écossais qui ne validera pas le but.