Un jour, un Diable (2/23): dix choses que vous ne saviez pas sur Toby Alderweireld

Quand l’Ajax est venu le chercher au Beerschot en 2004, Toby Alderweireld a passé quelques jours dans une famille d’accueil… avant d’être transféré dans une autre. Mais l’expérience avec cette dernière a été désastreuse. "Un échec total", dit Steve, son frère. "Ces gens disaient que, vu qu’il vivait chez eux, il devait arrêter de contacter ses parents." À chaque fois qu’il devait retourner à l’Ajax, il pleurait et disait : "J’arrête l’Ajax." Il a finalement posé un ultimatum : soit il retournait chez les Stap, sa première famille d’accueil, soit il quittait l’Ajax. Et la première option a été privilégiée. Ceux qu’il considère comme ses grands-parents adoptifs l’ont accueilli à bras ouverts et lui ont permis de se développer dans un cadre idéal pour son évolution.

2. IL NE COMPRENAIT PAS L’HUMOUR NÉERLANDAIS

Ses premières années à l’école à Amsterdam ont été difficiles. Pas un mauvais élève, le jeune Toby a surtout connu des soucis dans la cour de récréation, où il a longtemps subi les moqueries. Notamment à cause de son accent belge. Il a aussi dû s’adapter au style d’enseignement néerlandais, différent de celui de la Belgique, et a mis du temps à saisir… l’humour local. Les Amstelodamois sont, en effet, réputés pour être moqueurs et francs, ce qui a eu le don de perturber le Diable. Avant de s’y familiariser.

3. DES TATOUAGES COMME JAAP STAM

Les bras de Toby Alderweireld étaient immaculés lors de ses débuts avec l’Ajax Amsterdam. Mais, depuis lors, ça a bien changé. L’idée de se faire tatouer a pourtant germé en lui pendant longtemps. Il a notamment confié à sa famille d’accueil qu’il aimait bien ceux de Jaap Stam, l’ancien défenseur central de l’Ajax, qui était son modèle. "Son premier tatouage, il se l’est fait faire à 17 ans. Il n’a jamais demandé la permission; il ne nous en a jamais vraiment parlé. C’était son truc à lui. Il a d’ailleurs également porté deux grandes boucles d’oreilles. Mais ça, il n’aimera pas que je le dise dans le journal…", souriait Marco Van Basten lors d’une interview en 2012. Aujourd’hui, ses bras sont désormais recouverts de tatouages. La plus longue des séances a duré trois heures. "J’ai eu très mal, mais cela valait la peine", expliquait-il après coup.

4. IL EST TRÈS CHRÉTIEN

Tout le monde ne le sait pas, mais Toby Alderweireld est quelqu’un de très chrétien et la religion occupe une place importante dans sa vie. Ses tatouages en sont la preuve. Au fil des mois, le défenseur s’est fait tatouer la cathédrale Notre-Dame d’Anvers, la vierge Marie ou encore Dieu représenté comme Michel-Ange dans la chapelle Sixtine.

5. SES NEVEUX AVAIENT LA MÊME COUPE DE CHEVEUX QUE LUI

Toute l’Angleterre s’est posé une question lors de son arrivée à Tottenham : comment la coiffure de Toby Alderweireld peut-elle tenir 90 minutes sans bouger ? À la fin d’un match, le défenseur n’est jamais décoiffé. "Une question de produit", a-t-il expliqué. Il a trouvé un gel qui lui convient et il l’utilise depuis toujours. "Je ne suis pas aussi préoccupé par ma coupe que les gens le pensent. Me coiffer me prend une minute. Parfois, ma coupe bouge et je le sens. Je ne touche presque jamais à mes cheveux, je les laisse comme ça." Les jumeaux de son frère sont dingues de lui et de son look. Durant toute une période, ils se sont coupé les cheveux comme tonton Toby.

6. C’EST UN CLICHÉ FLAMAND

Toby Alderweireld est un cliché. Il représente en grande partie ce qu’est un Flamand pour un Wallon. Un exemple : un de ses principaux hobbies consiste à regarder des séries flamandes. Son dernier coup de coeur en date : Tabula Rasa. C’est également un passionné de cyclisme qui tente de suivre au maximum l’actualité de ce sport. Il a déjà annoncé qu’il regarderait le Tour de France autant que possible depuis la Russie. Pourvu qu’il puisse voir le plus d’étapes possible depuis le Mondial : cela voudra dire que les Diables ont été très loin dans la compétition…

7. SON FRÈRE EST POLICIER À ANDERLECHT

Qu’est-ce qui relie Toby Alderweireld et le Sporting d’Anderlecht ? Son frère, qui est policier dans la commune bruxelloise. "Mais mon frère n’est pas un supporter d’Anderlecht", avait précisé le défenseur en 2009, au moment où il avait affronté le RSCA avec l’Ajax, en Europa League. "Comme mon autre frère, il a un abonnement au Germinal Beerschot. Et le Germinal Beerschot et Anderlecht, ce ne sont pas les meilleurs amis. Au Kiel, ils ne veulent qu’une chose : écraser Anderlecht." Six ans plus tard, c’est avec Tottenham que Toby avait retrouvé les Mauves, toujours en Europa League, le 22 novembre 2015. Quelques jours plus tôt, son frère avait assuré la sécurité de l’équipe d’Israël qui affrontait la Belgique en match qualificatif pour l’Euro 2016.

8. IL A REFUSÉ LE MAILLOT DE MATERAZZI

En 2008-2009, Marco Van Basten reprend Toby Alderweireld dans le noyau A pour la première fois. Son premier grand match, le Belge le dispute face à l’Inter Milan, lors d’un tournoi amical organisé chaque saison dans l’Amsterdam ArenA. Alderweireld joue l’intégralité de la rencontre et l’Ajax perd par 0-1, via un but d’Adriano. Après le match, Marco Materazzi - qu’on connaît surtout en tant que victime du coup de boule de Zidane - passe sa tête dans le vestiaire de l’Ajax. Il est le seul joueur de l’Inter à ne pas encore avoir changé de maillot et voit que Toby porte encore le sien. Alderweireld refuse. "J’avais promis mon maillot de mon tout premier match à Steve, mon frère", explique-t-il.

9. IL RESTERA À JAMAIS DANS L’HISTOIRE DE L’AJAX

L’Ajax, c’est Cruijff, Van Basten, Bergkamp et des dizaines d’autres joueurs de classe mondiale. Mais aucun de ses joueurs n’a inscrit le 100e but en Ligue des Champions du club néerlandais. Cet honneur revient à Toby Alderweireld. Ce but, il l’a inscrit le 3 novembre 2010 contre Auxerre. Mais il n’avait pas remporté le moindre point puisque l’Ajax s’était incliné sur le score de 2-1.

10. IL EST AMOUREUX DE LA VILLE D’ANVERS

L’un des tatouages les plus impressionnants de Toby Alderweireld, c’est celui sur son bras, représentant la cathédrale d’Anvers. Alderweireld estimait que c’était une façon d’exprimer son amour pour la ville qu’il avait dû quitter à 15 ans pour aller à l’Ajax. "J’y suis né et mes parents y vivent encore", dit-il. Les Anversois sont fiers de leur cathédrale." Et de leur ville. Une ville qui manque beaucoup au Diable. "J’adore les pistolets le dimanche matin et les pains saucisses le lundi. Ma ville et ma famille me manquent", avait-il admis dans Humo début 2017.