Benteke accueille Liverpool pour une place chez les Diables rouges
L'attaquant de Crystal Palace a perdu sa place chez les Diables au pire des moments.
- Publié le 30-03-2018 à 15h24
- Mis à jour le 31-03-2018 à 09h45
L'attaquant de Crystal Palace a perdu sa place chez les Diables au pire des moments.
On l’a dit et redit: en ce mois de mars, Roberto Martinez a dessiné des lignes de plus en plus claires autour du groupe qu’il emmènera en Russie. Et Christian Benteke n’en fait plus partie. Pour le moment.
Avec un bilan de deux buts en 25 matches de championnat, difficile en effet de revendiquer une place au milieu d’une attaque riche de Romelu Lukaku (25 buts et auteur d'un doublé contre l'Arabie saoudite), Michy Batshuayi (20 buts et lui aussi buteur) et Dries Mertens (21 buts). Surtout quand on ne possède pas la polyvalence de Divock Origi.
Il faut dire que l’avant-centre traîne une inefficacité alarmante depuis le début de la saison. Selon des stats de Sky Sports, le joueur rate beaucoup trop (deux buts inscrits sur 8,63 expected goals). Benteke se retrouve d’ailleurs deux fois moins en position de marquer que l’an dernier et tente moins sa chance au but (2,2 tirs par match contre 2,9 en 2016-2017). Moins audacieux, il est également moins précis...
Tour de Londres
À sa décharge, le Diable occupe un rôle différent. Habitué à être le finisseur de son équipe, il est cette saison le target-man attitré de Crystal Palace, celui qui est censé dévier de la tête les longs coups de botte venus de l’arrière vers ses équipiers. Ce n'est pas pour rien que son meilleur pourvoyeur de ballons n’est autre que son gardien, Wayne Hennessey.
Dans ce domaine, le Liégeois excelle toujours autant, avec pas loin de seize duels aériens remportés par match. Personne ne fait mieux en Angleterre... Résultat, il a déjà délivré cinq assists (dont trois têtes), son meilleur total depuis son arrivée en Premier League en 2012.
Malheureusement, ce n’est pas vraiment dans ce registre plus besogneux qu’évoluent les Diables, qui ont l’avantage d’avoir dans leur noyau des joueurs du calibre technique de Kevin De Bruyne ou encore Eden Hazard. On est loin de Luka Milivojevic ou James McArthur...
Positionné plus bas sur le terrain, le numéro 17 court plus, travaille plus, crée plus, mais ne marque plus, la faute également à un manque de confiance criant. Tout le contraire de ses principaux concurrents en équipe nationale.
Hodgson y croit toujours
Pour le coach Roy Hodgson, les chances de voir son poulain disputer le Mondial ne sont cependant pas totalement anéanties. "Je pense qu'il est dans une forme ascendante", a expliqué l'entraîneur de Crystal Palace en conférence de presse. "Si Roberto Martinez a regardé son match contre Huddersfield, mais aussi Tottenham et Manchester United, alors il a dû voir le Benteke qu'il connaît et a séléctionné par le passé."
"Je défie quiconque de ne pas être impressionné par son travail défensif contre Huddersfield", continue l'ancien sélectionneur de l'Angleterre. "Sa façon de conserver le ballon, de travailler pour les autres, ses courses, ses mouvements, c'était tout ce qu'on attendait de lui et qu'il produit aujourd'hui. S'il parvient à ajouter un ou deux buts, ou une passe décisive à cela, je suis quasi sûr que Roberto et son staff retrouveront le Benteke dont ils ont envie. C'est à lui de reproduire ces performances pour maintenir son club (Palace est seizième, deux points devant Southampton, premier relégable, mais a joué un match de plus, ndlr). Espérons que cela soit reconnu par son équipe nationale et qu'il sera du voyage en Russie", conclut le doyen de la corpo.
Ce samedi, Palace accueille Liverpool pour tenter d’engranger un second succès d’affilée, une perf’ que les Londoniens n’ont réussi qu’à deux reprises cette saison. Pour Benteke, ce sera l’occasion de se rappeler de son doublé inscrit l’année dernière à Anfield Road. Et de retrouver l’espoir d'embarquer avec les Diables pour une Coupe du monde très attendue, lui qui avait dû renoncer au Brésil après sa rupture du tendon d'Achille il y a quatre ans. Cela passera inévitablement par une prestation de haut niveau contre son ancien club, sachant qu'il s'agit du dernier gros poisson qu'affronteront les Eagles cette saison.
"Il a dû mener l'équipe tout seul durant un long moment et c'est un sacré travail", le défendait récemment son équipier Connor Wickham dans le Croydon Advertiser. "On est des pros et c'est notre job, mais il a été très critiqué et une grande partie de ce qui a été dit était probablement un peu injuste", avait ajouté l'attquant anglais. "Ce n'est pas facile d'être le seul avant, car tous les fans se reposent sur une seule individualité. L'arrivée d'Alexandre [Sørloth, ndlr] lui a offert un peu de marge." Bref, pas question d'accabler celui qui avait été recruté pour plus de 30 millions d'euros il y a deux ans.
Côté Reds, l’arme offensive principale sera de nouveau Mohamed Salah, un joueur qui a raté plus d'occasions franches que Benteke cette saison. Finalement, tout ne va pas si mal pour Christian.