Un jour, un Diable: Defour n'est pas fan de foot...
Petit, Steven Defour avait comme idole Ronaldo, Zidane et Raul.
- Publié le 28-05-2014 à 14h06
- Mis à jour le 28-05-2014 à 16h20
Petit, Steven Defour avait comme idole Ronaldo, Zidane et Raul "La marque de fabrique de Steven Defour sur un terrain ? La combativité et la qualité de passe." Voici comment Steven Defour se décrit aujourd’hui. Pourtant, lorsqu’il était plus jeune, le Diable Rouge jouait comme attaquant, voire meneur de jeu. "Le petit Defour, il a beaucoup changé. J’étais rapide, je marquais beaucoup de buts, j’étais très offensif" , se souvient-il. "J’étais aussi un relais sur le terrain. J’aimais déjà dire aux autres ce qu’ils devaient faire. En dehors, quand je rentrais chez moi, je prenais mon ballon et j’allais encore jouer avec les jeunes du quartier."
Petit, Steven Defour aimait donc les joueurs plus offensifs. "Ronaldo, Zidane et Raul étaient mes idoles. J’ai eu l’occasion de rencontrer Zizou , il m’a remis mon Soulier d’Or. J’aimais bien ces joueurs parce que, plus petit, je jouais en zone offensive. J’étais attaquant, deuxième attaquant ou n°10. Ronaldo, c’était un phénomène. Dommage qu’il ait déchiré deux fois ses genoux… Il commençait des dribbles au milieu de terrain et il allait au bout. C’était incroyable ce qu’il faisait. Et Zidane, c’était la classe."
Les beaux gestes, c’est ce que recherche Steven Defour lorsqu’il regarde un match à la télévision. Contrairement à certains de ses équipiers - dont Romelu Lukaku -, il ne regarde pas tous les matches qu’il est possible de voir. "Je ne suis pas le plus grand fan de foot. Je déteste voir des petits matches en entier. Les rencontres importantes, la Ligue des Champions, je vais regarder, j’aime bien. La Coupe du Monde aussi. Même un Japon - Chine. Mais si le match n’est pas bon, je vais changer. Je connais le foot, j’aime bien suivre et je sais ce qui se passe. Je dois connaître les résultats. Mais regarder 90 minutes, un Norwich - West Ham, non merci." (rires)
Même s’il a décidé de commencer l’album Panini Coupe du Monde 2014, en dehors du terrain, Steven Defour a donc d’autres passions. Lorsqu’il a du temps libre à Porto, il en profite pour se reposer. "Je suis super calme" , raconte-t-il. "J’aime bien faire des siestes. Je me promène au bord de la mer, je vais faire du shopping. S’il y a du soleil, je vais à la piscine, etc. C’est surtout de la détente parce que les efforts sont difficiles. Je ne vais pas aller courir par exemple. À Porto, nous sommes plusieurs à parler français, comme Eliaquim Mangala, Ghilas et Joris Kayembe, qui joue en équipe B qui vient du Standard. Parfois on se retrouve au restaurant, on s’invite l’un chez l’autre. Je les invite parfois à manger ou à passer l’après-midi chez moi. On joue à la playstation, etc."
Sur la console, Steven Defour aime jouer à un des jeux les plus populaires, le jeu de foot Fifa. "Mais je ne suis pas accro" , soulève-t-il. "J’y joue, plutôt pas mal, mais je ne suis pas le plus grand fan. Si Romelu joue contre moi, il va gagner. Je joue parfois avec mon personnage et je le mets en attaque pour essayer de marquer. Et cela va, j’ai une bonne frappe à distance."
Le foot est une partie de sa vie, mais Steven Defour aime penser à d’autres choses. "Je ne fais pas que parler de foot" , reconnait Steven Defour. "J’aime bien me détendre et penser à autre chose."
Du genre solitaire, le milieu de terrain de Porto n’a pas besoin d’être largement entouré. Sa vie avec sa copine, Laura, lui convient. "Quand je ne suis pas bien, j’ai besoin de ma copine" , avoue-t-il. "Mais j’aime bien être seul. Les amis, c’est pour l’amusement. Si je ne joue pas bien pendant quelques matches, je n’aurai pas besoin de leur parler. Je ne suis pas comme cela. Je suis introverti. Je ne suis pas quelqu’un qui va parler comme ça de ses problèmes. Ma copine, elle sait quand je ne vais pas bien. C’est elle qui est la plus importante. Et mes amis, ce n’est pas pour raconter mes problèmes. Je suis plutôt celui qui écoute. Mes amis, c’est pour passer de bons moments. Déjà que je ne les vois pas souvent..."
"Une délivrance quand je marque contre l’Écosse"
Retour sur la qualification avec Defour, dont le rôle est important dans le noyau
Pour Steven Defour, la vie chez les Diables Rouges n’a jamais été simple. Souvent réserviste depuis son arrivée à Porto, l’ancien joueur du Standard doit souvent se contenter de l’ombre au milieu des stars de l’équipe nationale. Pourtant, Defour est un vrai serviteur. Jamais, il n’aura déçu Marc Wilmots. "C’est un motif de satisfaction" , reconnaît Steven Defour. "Bien sûr, lorsque j’étais sur le banc, c’était difficile. Oui, je râlais. Personne n’aime ne pas jouer. Mais j’ai appris à relativiser, je suis réaliste. Je ne jouais pas à Porto, donc je ne pouvais rien dire. Puis l’équipe tournait bien donc pourquoi changer ? Parfois, le coach choisissait quand même d’autres joueurs en fonction de l’adversaire et quand un autre joueur était moins bien. Il m’a fait confiance et je n’ai jamais déçu."
Defour aura finalement disputé trois rencontres lors de ces qualifications pour la Coupe du Monde : deux fois contre la Croatie, où il a rempli son rôle : celui d’ éteindre Modric. Et une fois en Écosse, où tout le monde se souvient de son but capital. "Pour moi, c’était une délivrance quand je marque mon but contre l’Écosse" , se souvient le Diable. "C’était une période où je ne jouais pas énormément et où on ne m’accordait pas beaucoup d’importance. Dès que le ballon a franchi la ligne, cette période s’est terminée. En Belgique j’étais de nouveau important. Tout passe par la tête à ce moment-là : ce qui allait mal, mes problèmes, tout ressort. C’est un moment de grande émotion. Mes trois prestations lors de cette phase de qualification, c’est ce que le coach attend. Le coach a un rôle important parce qu’il dit que tout le monde doit être prêt. Tout le monde est important et il est honnête. Il n’hésite pas à dire qu’on est moins bien pour l’instant et que l’on doit un peu plus travailler."
Dans le groupe, le rôle de Steven Defour est important. Parfait bilingue, il fait figure d’électron libre.
"Chez les Diables, je m’entends bien avec tout le monde" , concède Steven Defour. "Je suis néerlandophone, mais je parle très bien français. À table, je suis au milieu et j’aime rigoler avec tout le monde. Parfois, je joue aux jeux vidéo avec Dries, ou au tennis de table avec Marouane, ou Christian. J’aime passer du temps en équipe nationale."
La fin justifie les moyens
Le style de Steven Defour est particulier : "On ne vit qu’une fois".
Les supporters du Standard se souviennent de la tignasse blonde qui était arrivée en 2006 à Sclessin. Depuis toujours, Steven Defour aime changer sa coupe de cheveux.
"Mais cela devient un peu plus calme vu que je deviens plus âgé" , sourit-il. "Sinon c’est vrai que j’aimais bien changer. J’aime bien faire ce que j’ai envie de faire. C’est ma vie, je ne vis qu’une seule fois."
Crédits photo : Photo News
S’il est passé par toutes les coiffures possibles, Steven Defour est aussi un passionné de tatouages. Ses bras en sont remplis, mais pas question pour lui d’y inscrire n’importe quoi.
"J’ai toujours adoré les tatouages, même quand j’étais petit" , reconnaît Steven Defour. "J’ai toujours aimé les regarder. J’avais juste peur que cela fasse vraiment mal. Et puis j’en ai fait un et je me suis rendu compte que cela allait. Après, il faut que cela me corresponde et que cela ait une signification sur moi. Il faut chercher les bonnes idées et que cela soit original. Mon premier ? Celui-là (il montre le tatouage sous son bras droit) : la fin justifie les moyens. Maintenant j’en ai plein."