La Dernière Humeur: l’Union belge et la Pro League sont aussi responsables du footgate
- Publié le 18-10-2018 à 18h31
- Mis à jour le 18-10-2018 à 18h32
La Dernière Humeur par Jean-Marc Ghéraille.
"Le football belge est ingérable." Ces paroles n’émanent pas d’un journaliste en mal de polémique ou d’un chroniqueur fort en gueule mais bien du nouveau secrétaire général de l’Union belge, Peter Bossaert. À peine arrivé, il a sans doute effectué un tour d’horizon, on dit audit pour faire sérieux, pour arriver à une conclusion qui fait mal et même tache après une Coupe du Monde qui a (re)placé la Belgique du foot sur la carte de la planète.
Rarement dans l’action et trop souvent dans la réaction, l’Union belge doit devenir selon lui "moderne, transparente et forte" . Traduisez que, pour l’heure, la Maison de Verre ne dispose d’aucune de ses qualités. Dans l’affaire du footgate (blanchiment d’argent et corruption), les deux instances dirigeantes de notre foot sont sinon coupables, en tout cas responsables du marasme actuel. Au-delà de leurs déclarations de bonnes intentions, il a fallu (comme lors de l’affaire dite du Chinois) que la justice mette son nez dans les affaires pour que les dirigeants s’offusquent, brandissent des sanctions exemplaires et déclarent que, maintenant, on va voir ce que l’on va voir. Le système de commissions gonflées, de joueurs surévalués, d’agents omnipotents, la grande majorité des clubs a choisi délibérément de jouer dans la pièce parce qu’ils y trouv(ai)ent leur compte. Aujourd’hui, chacun regarde le voisin en se disant "ouf, ce n’est pas tombé sur moi" . Encore serait-on tenté de dire car il se murmure que la justice, elle, ira jusqu’au bout et que d’autres têtes pourraient elles aussi rouler.