Ramos et Piqué ont presque tout gâché
La défense de la Roja est passée au travers et inquiète l’Espagne.
- Publié le 26-06-2018 à 10h30
La défense de la Roja est passée au travers et inquiète l’Espagne.
L’Espagne peut remercier l’Iran : grâce au but tardif des hommes de Queiros, la Roja affrontera la Russie plutôt que l’Uruguay de Luis Suarez et d’Edinson Cavani en huitièmes de finale. Ce ne sera pas une partie de plaisir, mais après la rencontre offerte par le secteur défensif espagnol et, surtout, de sa paire centrale composée des frères ennemis Ramos et Piqué, on peut affirmer que les deux hommes préféreront avoir Dzuyba dans les pattes plutôt que les attaquants du FC Barcelone et du Paris Saint-Germain.Dès les premières minutes, nos deux hommes ont semblé distraits. Le premier à fauter, c’est Ramos qui ne se comprend pas avec Iniesta et qui laisse filer Boutaib pour l’ouverture du score. Ensuite, c’est Piqué qui est complètement inattentif sur une longue rentrée en touche qui ne permet pas au même Boutaib de terminer le travail. Ramos mettra une touche finale à sa piètre prestation en laissant énormément de liberté à En-Nesyri.
Comme souvent, les hommes de Hierro ont été sauvés par leur attaque, par un Diego Aspas bien inspiré dans les arrêts de jeu, mais ce ne sera pas possible lors de toutes les rencontres, surtout lorsque le niveau des adversaires sera plus élevé. Encaisser cinq buts lors du premier tour, les Espagnols ne nous avait pas habitués à cela, surtout que le secteur défensif est celui qui a le moins été chamboulé ces dernières années.
Faut-il alors parler de la fin d’un cycle ? Pourquoi pas, mais la relève se fait tout doucement sentir, même si Hierro pourrait finalement se passer de l’une de ses deux stars contre la Russie et tenter de lancer dans le grand bain un joueur comme Nacho, qui n’avait certainement pas déçu lors de la rencontre inaugurale contre le Portugal. Il y aurait une perte d’expérience, mais cela ferait un énorme électrochoc pour tout le monde et reconcentrerait deux joueurs qui, finalement, sont à peu près certains de toujours être titulaires depuis la retraite de Carles Puyol.
On le sait, l’Espagne n’a pas commencé son tournoi de la meilleure des façons avec l’éviction de l’entraîneur Lopetegui, mais, pour aller loin, les Ibériques devront compter absolument sur les cadres de l’équipe. Ramos et Piqué en font partie, et ce soir ils ont déçu. Comme contre le Portugal.