Hazard, Neymar ou Messi: Le bilan des stars du Mondial après deux matches
A l'issue de deux matches de poules pour l'ensemble des équipes, voici les tendances à retenir parmi les Tsars en campagne en Russie.
- Publié le 25-06-2018 à 13h15
- Mis à jour le 25-06-2018 à 15h53
A l'issue de deux matches de poules pour l'ensemble des équipes, voici les tendances à retenir parmi les Tsars en campagne en Russie.
Ils sont à la hause
Hazard est bien entouré avec Kane, Ronaldo, Modric et Neuer À ce niveau-là, Eden Hazard est injouable ou presque. Dynamiteur de la défense tunisienne, plein de sang-froid au moment d’ajuster le portier adverse sur penalty ou en face-à-face, le Diable irradie de confiance. A-t-il déjà été aussi fort ? Poser la question revient en partie à y répondre…
Harry Kane a encore fait plus fort. Après son doublé contre la Tunisie, son triplé face au Panama lui permet de rejoindre dans l’histoire anglaise les mythiques Geoff Hurst et Gary Lineker tout en boostant sa confiance. Ce qui ne le rendra que plus redoutable face aux Diables.
Monsieur 100 %. Flamboyant contre l’Espagne, encore décisif contre le Maroc face à qui il a marqué pour la 85e fois avec la Seleçao en devenant le deuxième meilleur buteur de l’histoire des sélections derrière Ali Daei, Cristiano Ronaldo porte sur ses larges épaules le Portugal. Fernando Santos a fait une analogie avec "le vin de Porto". "Parce qu’il sait affiner ses qualités et qu’il est en constante évolution", a argumenté le sélectionneur portugais.
Déjà buteur contre le Nigéria, Luka Modric a récidivé d’une frappe exquise pour planter un clou supplémentaire dans le cercueil des illusions argentines. Dans son sillage et dans celui de Rakitic, la Croatie a livré une prestation majuscule qui en fait un épouvantail dans ce tournoi. "C’est le meilleur milieu du monde", a assuré Jamie Redknapp dans le Daily Mail.
Dans une formation en plein doute, Manuel Neuer incarne une valeur refuge. Premier joueur à s’exprimer après la défaite contre le Mexique, le portier a sauvé les siens à trois reprises contre la Suède, posant les jalons d’un incroyable retournement de situation, confirmant que le meilleur gardien du monde était de retour au premier plan.
Ils sont stables
Les buts ne font pas tout, Neymar, Salah et Suarez l’ont prouvé
Un penalty obtenu puis finalement annulé par le VAR qui avait bien vu qu’il en avait rajouté des caisses, un but libérateur, des larmes de joie, de rage ou de tristesse (question de point de vue) ou encore des insultes à Thiago Silva coupable à ses yeux d’avoir rendu un ballon au Costa Rica : Neymar est passé par tous les états. Reste pour lui à se canaliser pour exprimer la plénitude de son talent.
Si Mohamed Salah a marqué pour son retour contre la Russie, le prodige n’a pas pu enfiler les habits de sauveur d’une sélection loin de ses standards défensifs habituels. La faute, forcément, à son épaule qui le diminue physiquement. "On aurait préféré qu’il ne soit pas blessé, mais c’est arrivé", a soupiré Hector Cuper.
Un but opportuniste contre les Saoudiens qui a fait oublier ces ratés égyptiens. Luis Suarez a fêté sa 100e sélection par sa 52e réalisation, sans forcément dissiper les doutes qui escortent une Uruguay qui laisse sur sa faim. "Il ne faut pas s’habituer à gagner 3 ou 4-0. Dans un Mondial, l’important est de gagner", a rétorqué l’attaquant.
Ils sont à la baisse
Début de tournoi délicat pour Griezmann, Iniesta et surtout Messi
Être associé à Olivier Giroud n’a pas permis à Antoine Griezmann de briller. Habitué des démarrages de tournoi en mode mineur, le Français n’est pour l’instant pas à la hauteur. Son investissement n’est pas en question puisque même s’il est sorti au bout de 80 minutes, personne n’a couru autant que lui contre le Pérou (9,5 km), son manque d’inspiration si.
Comme contre le Portugal, Andres Iniesta a été le premier Espagnol à être remplacé devant l’Iran. Confronté à l’hermétisme d’un bloc bas, le milieu a touché énormément de ballons. Sans forcément créer de différences. De là à voir son statut s’effriter ? Pas à en croire son coéquipier Jordi Alba pour qui "il doit toujours jouer parce qu’il est d’un autre niveau".
Un chiffre : le 49, comme son nombre de ballons touchés, le plus petit total de Lionel Messi en 13 matches de Coupe du Monde. Une image : son retour au vestiaire, le visage hagard, l’œil vide à la recherche d’une solution qu’il n’a jamais trouvé. Toutes les sélections présentes en Russie sont invitées à donner leur point de vue sur cette faillite du prodige. Kyle Walker, le défenseur anglais, a parfaitement résumé la situation : "Il a juste prouvé qu’il était humain."