Avant d'affronter les Diables, quels sont les soucis de la Tunisie?
Le prochain adversaire a des failles. La preuve.
- Publié le 20-06-2018 à 07h19
- Mis à jour le 20-06-2018 à 09h53
Le prochain adversaire a des failles. La preuve. Les phases arrêtées: "Nous avons fait des erreurs"
Dylan Bronn a été le premier à le reconnaître : “Nous avons fait des erreurs sur les coups de pied arrêtés et nous en avons payé le prix. Nous sommes très déçus de ce résultat”, a soupiré le Gantois. Comment expliquer que chaque phase arrêtée se soit transformée en occasion ? La qualité des frappeurs anglais y est pour beaucoup. Comme le laxisme tunisien. Le critère athlétique ne peut pas être retenu (les deux équipes avaient la même taille moyenne, soit 1,82m au coup d’envoi), la désorganisation, par contre, entre en ligne de compte. Dans sa chronique, Felice Mazzù a pointé le changement de système, d’une défense hybride individuelle – zone à une individuelle pure. “Quelle que soit la stratégie utilisée, elle n’a pas été bonne et a coûté un but”, a relevé notre consultant.
Défensivement: du mieux avec le plan à trois, mais...
Ouverte à tous les vents en début de première période, la défense tunisienne s’est ensuite montrée plus solide. Nabil Maâloul a rapidement demandé à Dylan Bronn de prendre position dans l’axe dans un système à 3 ou à 5. Avantage, Ali Maâloul, en souffrance dans le couloir gauche, a été un peu moins exposé. “Le coach nous a demandé d’être plus solides en seconde période. Nous avons fermé les espaces et défendu avec plus d’agressivité”, détaille Bronn. “Nous avons joué davantage en défense en seconde période et cela a rendu les choses difficiles à l’Angleterre.” Mais si ce bloc plus bas a privé l’Angleterre de profondeur, il leur a offert plus de latitude dans la construction.
Dans les buts: Le troisième gardien devient numéro un
Auteur d’un début de match exceptionnel avec notamment l’une des parades du Mondial devant Raheem Sterling, Mouez Hassen a quitté le terrain en larmes. Plutôt que le vétéran Aymen Mathlouti (33 ans), Maâloul a préféré lancer Farouk Ben Mustapha qui partait pourtant pour être le troisième dans la hiérarchie. La performance du portier d’Al-Shabab a été honnête, ce qui est rassurant pour les Tunisiens vu le forfait d’Hassen qui s’annonce pour le reste de la compétition.
Offenisvement: trop prévisible
“Nous avions deux joueurs en manque de compétition et les Anglais ont imposé leur rythme”, a reconnu Maâloul. En décidant d’aligner Ali Maâloul (sans aucun lien de parenté) et Wahbi Khazri (photo), le sélectionneur a joué la sécurité et la carte des repères collectifs. Mais le latéral gauche a manqué de rythme, lui qui a été absent pendant plus de deux mois avant de reprendre en préparation. Résultat, le jeu tunisien a penché de l’autre côté, avec 57 % des attaques qui sont partis de la droite contre 22 % de l’axe et 21 % de la gauche. En pointe, Khazri a beaucoup donné. Par son profil d’avant-centre atypique, le Rennais, milieu offensif de formation, a besoin des autres pour exister, combiner. Mais il a été beaucoup trop isolé. “L’envie et le courage y étaient mais on a manqué d’occasions de but”, a déploré Maâloul dont ses hommes n’ont cadré qu’une frappe, sur le penalty égalisateur…