Edito: Hasi l’avoue, il a trouvé lui-même le coupable : c’est… lui !
Quelle claque pour Anderlecht ! Dans les chiffres, certes, et qui auraient d’ailleurs pu être plus sévères encore, mais surtout dans la manière, cauchemardesque en première mi-temps, à peine plus acceptable dans la seconde. Un édito signé Philippe Lacourt.
- Publié le 12-04-2015 à 21h35
- Mis à jour le 13-04-2015 à 07h19
Quelle claque pour Anderlecht !
Dans les chiffres, certes, et qui auraient d’ailleurs pu être plus sévères encore, mais surtout dans la manière, cauchemardesque en première mi-temps, à peine plus acceptable dans la seconde.
Le Sporting à la dérive, physiquement et mentalement, oui, le Standard avec son jeu compact, sa saine agressivité, son sens du réalisme et le soutien d’un public gonflé à bloc y est pour beaucoup. Mais cette noyade collective se doit, aussi, de dénicher un coupable. C’est évidemment la question à laquelle Besnik Hasi, et alors que la déception faisait encore le siège de sa tête, a été prié de répondre.
Sa réponse fut directe : le coupable c’est… lui !
Lui qui a voulu transformer à la fois son équipe et sa tactique pour ce déplacement à Sclessin, un choix qui a tourné au fiasco total, car jamais la sauce n’a pris. Chapeau à lui pour sa sincérité et ce refus, comme d’autres à sa place l’auraient sans doute fait, de rejeter la responsabilité de cette lourde défaite sur d’autres têtes que la sienne. Maintenant, on peut quand même s’interroger sur la légitimité de son choix. Pourquoi en effet bouger tant de pions sur un échiquier qui, jusqu’à preuve du contraire, avait déjà démontré son efficacité ? Acheampong en soutien d’attaque dans l’axe, cela n’a rien donné, Praet exilé sur la gauche pas davantage, Vanden Borre en médian-ailier droit n’a rien apporté et que dire, alors, de Mbemba arrière droit et de Nuytinck dans l’axe de la défense ? Tout a foiré, pour le plus grand plaisir d’un Standard qu’on avait déjà trouvé séduisant à Bruges et qui, ce dimanche, a tout simplement prouvé qu’il était désormais maître d’un système de jeu qui pourrait le mener au… titre !
Et oui, ne rigolez pas, dans ces playoffs 1 qui s’annoncent plus serrés que jamais, avec les victoires ce week-end des trois derniers sur les trois premiers, cela nous fait un classement général qui ouvre la porte à toutes les hypothèses, même celles qui seraient passées pour farfelues il y a quelques semaines encore. La faute à Bruges, qui joue mal et qui commence à tirer la langue en raison d’un programme très chargé ; la faute à Anderlecht, qui lui aussi joue mal et fait de moins en moins peur à ses rivaux ; la faute à La Gantoise, même si c’est dans une moindre mesure que les deux précités, parce que cette équipe n’arrive pas encore à tuer des matches qu’elle domine et qu’elle finit par perdre.
Dans ce contexte, un Standard que l’on devine libéré car il n’a pas grand-chose à perdre, voire même Charleroi et Courtrai qu’il ne sera pas aisé de dominer lorsqu’ils joueront sur leurs terres, peuvent passer, d’une semaine à l’autre, du rôle d’outsider à celui de favori. Franchement, on sera les derniers à s’en plaindre, surtout si le spectacle, jusqu’au bout, reste à la hauteur de ce qui nous a été proposé, ce week-end, tant à Sclessin qu’à Charleroi ou Courtrai…