Club de Bruges-Anderlecht: une finale de feu
Anderlecht et Bruges s’affrontent pour la troisième fois en finale de Coupe de Belgique. Préface avec trois questions cruciales.
- Publié le 20-03-2015 à 22h08
- Mis à jour le 21-03-2015 à 15h58
Anderlecht et Bruges s’affrontent pour la troisième fois en finale de Coupe de Belgique. Préface avec trois questions cruciales. Encore un peu de patience, et nous y serons. Cette finale de Coupe de Belgique tant attendue entre Bruges et Anderlecht. Nous avons préfacé la rencontre en tentant de répondre à trois questions.
1. Actuellement, qui a le dessus ?
Pour Bruges, jouer un match européen très intense à trois jours de la finale semblait être un désavantage. Mais la qualification semble avoir changé la donne. "Nous sommes comme un boxeur après de nombreux rounds", observait Thomas Meunier. "Battu, ça serait difficile de continuer. Mais là, avec la victoire, nous sommes prêts pour le prochain combat." Bruges compte donc sur l’euphorie pour faire oublier ses jambes lourdes. Ça peut fonctionner, mais aller aux prolongations serait clairement un avantage pour Anderlecht.
Et la pression ? Dans les grands rendez-vous de C1, le Sporting a pratiquement toujours répondu présent. Et Bruges a réussi son plus gros examen jeudi. A priori, les deux rivaux ont les nerfs assez solides pour gérer l’importance du rendez-vous.
2. Quelles seront les clés du match ?
Physiquement et moralement, Anderlecht et Bruges se tiennent de très près. "Il y a également très peu de différences dans la qualité de nos équipes", remarque Preud’homme. "Tout se jouera sur des détails." Comme des circonstances de match ou une décision arbitrale.
Mais cette finale pourrait aussi basculer sur un exploit individuel. À ce titre, plusieurs joueurs auront un rôle essentiel. Anderlecht aura besoin du volume de jeu de Defour, de la créativité de Praet et de l’efficacité de Mitrovic.
Le réalisme sera tout aussi important côté brugeois. Et si l’homme-clé du Club lors de cette finale était Tom De Sutter ? L’attaquant de 29 ans, en forme au meilleur moment, a signé une prestation cinq étoiles en Turquie. Il est trop malin pour le dire, mais secrètement, il rêve certainement de marquer face à Anderlecht, un club où il n’a ni tout à fait réussi, ni tout à fait échoué.
"On a toujours continué à croire dans le potentiel de Tom", indique Preud’homme. "Après sa blessure, nous avons travaillé dur avec lui. Nous avons procédé avec lui à de nombreuses analyses pour lui montrer clairement ce qu’on attendait de lui. Il remplit très bien cette tâche depuis deux, trois semaines. Tom lui-même n’a pas conscience de son vrai potentiel."
3. Quelle influence auront Hasi et Preud’homme?
Hasi a promis qu’il ne s’adapterait pas à Bruges (voir ci-contre). Preud’homme a renvoyé la balle dans le camp de son adversaire : "Ces derniers temps, Anderlecht a aussi des petits problèmes de blessures…"
Voilà pour la guéguerre des mots. Mais quid de leurs vraies intentions ? On est prêt à parier qu’on verra une rencontre beaucoup plus fermée que lors de leurs duels en championnat (2-2 à l’aller comme au retour). Cette fois, on ne joue pas pour un point et demi, mais pour un trophée après lequel Anderlecht et Bruges courent depuis sept et huit ans. C’est normal, vu l’enjeu, de ne pas se jeter dans la gueule du loup. Mais surtout, que Besnik Hasi et Michel Preud’homme n’oublient pas une chose : leurs équipes sont meilleures pour attaquer que pour défendre. Elles sont capables de développer un très beau football, comme elles l’ont montré cette saison sur la scène européenne. On aimerait en voir autant au Heysel.